Le paysage de l’après-2030 : Un monde d’asymétrie et de réalignement

Le paysage de l’après-2030 : Un monde d’asymétrie et de réalignement

Notre nouveau rapport, Le paysage de l’après-2030 : Un monde d’asymétrie et de réalignement, devoile un paysage complexe et en évolution dans l’ère post-2030. Ce rapport explore 15 tendances prioritaires, trois incertitudes à haut risque et présente trois scénarios plausibles pour 2035 : coopération multipolaire dirigée par des États, coopération multi-acteurs et coopération transactionnelle. Il met également en avant des stratégies clés pour transformer la coopération mondiale, invitant les parties prenantes à repenser leurs hypothèses et à adopter des solutions audacieuses et collaboratives.

Disponible en français et en anglais, le rapport offre des perspectives précieuses pour une planification proactive et une prospective stratégique.

L’avenir du développement mondial : Comment les entrepreneur-euse-s sociaux-ales ouvrent la voie

L’avenir du développement mondial : Comment les entrepreneur-euse-s sociaux-ales ouvrent la voie

Entretien avec Marie-Lisa Dacaney, présidente de l’Institut pour l’entrepreneuriat social en Asie

À une époque où les défis mondiaux deviennent de plus en plus complexes et interconnectés, les modèles traditionnels de développement et de coopération évoluent. C’est la conviction qui sous-tend notre Analyse du paysage mondial du secteur de la coopération internationale, un rapport qui met en lumière les tendances émergentes et les transformations en cours dans le domaine de la coopération mondiale.

L’une des tendances les plus prometteuses dans ce domaine, qui s’appuie sur les conclusions de notre rapport, est la montée en puissance de l’entrepreneuriat social. Défini par sa double mission de durabilité financière et d’impact social, l’entrepreneuriat social est en train de remodeler la façon dont nous envisageons de résoudre les problèmes les plus urgents du monde.

Pour approfondir cette nouvelle tendance, Andy Ouedraogo, agente de recherche et de programme de Coopération Canada, s’entretient avec Marie-Lisa Dacanay, présidente de l’Institut pour l’entrepreneuriat social en Asie. Marie-Lisa, qui siège également au Comité consultatif stratégique de l’Initiative Futus de la coopération mondiale, dirigée par Coopération Canada et financée par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), apporte un éclairage précieux sur le sujet.

 

Quelle est l’importance de l’entrepreneuriat social pour la coopération mondiale au développement et quelle est l’ampleur de cette tendance ?

Le rapport Global State of Social Enterprise (avril 2024) estime à 10 millions le nombre d’entreprises sociales dans le monde, générant 2 000 milliards de dollars par an et créant 200 millions d’emplois, soit environ 3 % des entreprises au niveau mondial. En Asie, les entreprises sociales représentent une part plus importante, comme aux Philippines, où elles constituent plus de 15 % des entreprises. Les entreprises sociales contribuent à la réalisation de tous les objectifs de développement durable, notamment en réduisant la pauvreté et les inégalités. Notamment, la moitié d’entre elles sont dirigées par des femmes, contre seulement une entreprise conventionnelle sur cinq. Ces entreprises sont essentielles à l’autonomisation des femmes dans l’agriculture et l’économie informelle, où elles sont traditionnellement invisibles et exclues. L’entrepreneuriat social joue un rôle clé dans le développement mondial, en transformant la vie et les moyens de subsistance des personnes marginalisées.

Quels sont les principaux exemples de réussite d’initiatives d’entrepreneuriat social en Asie qui contribuent aux résultats du développement ?

La Grameen Bank a été la pionnière de la microfinance et a favorisé l’inclusion financière à l’échelle mondiale. Toutefois, des exemples de réussite moins connus inspirent également les plateformes d’entrepreneuriat social en Asie. En partenariat avec l’Association of Progressive Communications (APC), l’ISEA dirige une plateforme axée sur les innovations technologiques pour le développement durable. Cette plateforme promeut des initiatives de connectivité centrées sur la communauté, qui agissent comme des entreprises sociales dans le secteur des TIC, dans le but de réduire la fracture numérique et de connecter les communautés mal desservies dans toute la région.

Une initiative de connectivité communautaire

La Common Room Networks Foundation, le gouvernement du village de Kasepuhan Ciptagelar et Awinet ISP ont lancé une infrastructure internet communautaire qui connectera 43 hameaux et 3 700 personnes d’ici 2024. Soutenue par APC, l’initiative a permis d’augmenter l’utilisation de l’internet par les femmes de 30% à 50%, de soutenir l’éducation à distance et la préparation aux catastrophes pendant la COVID-19. Elle a également subventionné l’internet pour huit écoles, créé des emplois et encouragé le développement de compétences numériques locales, permettant à la communauté de maintenir et d’étendre ses activités tout en utilisant l’internet pour améliorer ses moyens de subsistance.

Partenariats transformationnels et autonomisation économique des femmes dans les chaînes de valeur agricoles

L’ISEA coorganise la plateforme « Autonomisation des femmes, moyens de subsistance et alimentation », qui promeut des critères de référence et des lignes directrices pour les partenariats transformationnels dans les chaînes de valeur agricoles. Ces normes, basées sur les meilleures pratiques des entreprises sociales d’Asie du Sud-Est, améliorent les moyens de subsistance des petit-e-s producteur-trice-s et renforcent l’autonomie des femmes. Les lignes directrices proposent aux gouvernements des politiques visant à soutenir ces critères dans les chaînes de valeur agricoles.

L’initiative Alter Trade

L’initiative Alter Trade est un modèle d’autonomisation qui a permis à quelque 800 travailleur-euse-s agricoles, hommes et femmes, bénéficiaires de la réforme agraire dans les plantations de sucre, de devenir des agriculteur-trice-s-entrepreneur-euse-s, des dirigeant-e-s et des membres de coopératives qui, au fil du temps, ont diversifié leurs cultures et leurs sources de revenus, augmenté leurs actifs et leurs capacités afin d’améliorer leurs moyens de subsistance et de sortir la majorité de leurs ménages de la pauvreté.

L’initiative Bote Central et PCA

Cette initiative a permis à plus de 5 000 agriculteur-trice-s, femmes et jeunes, de s’engager dans la production durable de café et de créer plus de 50 entreprises de café communautaires. Grâce au programme « Coffee for Life » de la PCA, ils ont développé et commercialisé leurs propres marques, bénéficiant ainsi d’une plus grande part de la richesse de la chaîne de valeur du café.

Comment voyez-vous l’entrepreneuriat social façonner le paysage futur de la coopération mondiale au développement, et quels sont les défis ou les obstacles auxquels les entrepreneur-euse-s sociaux-ales sont confronté-e-s pour conduire des changements positifs ?

Le rapport 2023 sur les ODD souligne que 85 % des Objectifs de développement durable (ODD) ne sont pas sur la bonne voie, stagnent ou régressent, ce qui met l’Agenda 2030 en péril. L’entrepreneuriat social pourrait être une stratégie clé pour accélérer les progrès, mais son potentiel reste méconnu par de nombreux gouvernements, en particulier dans les pays en développement. La coopération mondiale au développement peut jouer un rôle essentiel dans l’élargissement de l’impact des entreprises sociales en relevant des défis tels que le financement inadéquat et le manque de politiques de soutien.

Une approche à deux volets est proposée : premièrement, un investissement direct dans les entreprises sociales afin d’étendre et de reproduire les initiatives réussies, et deuxièmement, un partenariat avec les gouvernements engagés afin de créer des politiques et des programmes qui soutiennent et encouragent le secteur. L’Asie, avec ses plateformes multipartites existantes et l’intérêt d’agences telles que la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie et le Pacifique, pourrait servir de région pilote pour cette initiative mondiale de coopération au développement, en aidant à intégrer l’entrepreneuriat social en tant que stratégie de transformation pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement.

Alors que l’entrepreneuriat social continue de gagner du terrain, son potentiel pour remodeler la coopération mondiale au développement est indéniable. En s’attaquant aux problèmes systémiques et en donnant aux communautés marginalisées les moyens d’agir, il offre une voie de transformation. Cependant, pour libérer pleinement son impact, les gouvernements, les organisations de développement et les acteur-trice-s du secteur privé doivent travailler ensemble pour créer des environnements favorables et développer des initiatives réussies. L’avenir de la coopération mondiale pourrait bien dépendre de l’adoption de ces approches novatrices pour relever les défis mondiaux les plus pressants.

Rapport sur les perspectives régionales concernant les signes de changement et les visions de l’avenir de la coopération mondiale

Rapport sur les perspectives régionales concernant les signes de changement et les visions de l’avenir de la coopération mondiale

Coopération Canada est fière de présenter le Rapport sur les perspectives régionales, une nouvelle publication de notre Initiative futurs de la coopération mondiale. Le rapport révèle des informations et des perspectives précieuses recueillies lors d’une série de dialogues régionaux menés en Afrique, en Asie, dans les Caraïbes, en Amérique latine et dans les régions du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Il met en lumière les signes critiques de changement aux niveaux régional et mondial et dévoile des visions de la coopération mondiale, chacune étant façonnée de manière unique par les dynamiques régionales et les contextes historiques.

Explorez ici l’éventail des perspectives et des aspirations.

 

Rapport de réflexion de l’Initiative futurs 2023

Rapport de réflexion de l’Initiative futurs 2023

Un an s’est écoulé depuis que Coopération Canada s’est lancé dans son tout premier projet de prospective stratégique, l’Initiative futurs. Depuis lors, des progrès significatifs ont été réalisés, et dans ce rapport, nous réfléchissons à notre parcours en mettant en évidence nos avancées à ce jour, les idées glanées en employant la prospective stratégique, et les méthodologies utilisées pour étudier le paysage mondial et identifier les tendances émergentes, les signaux et les moteurs de changement au sein du secteur de la coopération internationale. Le rapport souligne le rôle indispensable de la prospective pour naviguer dans les complexités du secteur du développement international. Nous espérons que ce rapport de réflexion ne se contente pas d’offrir des informations précieuses, mais qu’il serve également de guide aux organisations qui se lancent dans leurs propres projets de prospective. 

Réflexion sur l’année écoulée dans le cadre du premier projet de prospective stratégique de Coopération Canada

Réflexion sur l’année écoulée dans le cadre du premier projet de prospective stratégique de Coopération Canada

Conversation avec Andy Ouedraogo, agente de recherche et de programme de Coopération Canada.

Andy Ouedraogo est agente de recherche et de programme du premier projet de prospective stratégique de Coopération Canada, l’Initiative futurs de la coopération mondiale, financé par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI). Un an après le lancement du projet, Andy retrace le chemin parcouru et présente un nouveau rapport, l’Analyse du paysage du secteur de la coopération internationale.

 

Vous vous êtes jointe à Coopération Canada à titre d’agente de recherche et de programme pour diriger notre tout premier projet de prospective stratégique financé par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI). Un an plus tard, où en sommes-nous ?

Ce fut un véritable voyage et je suis heureuse de dire qu’un an après, nous avons franchi un certain nombre d’étapes, notamment la conclusion récente de notre phase de recherche intensive, commémorée par le lancement de l’Analyse du paysage du secteur de la coopération internationale, une analyse des tendances émergentes et des moteurs de changement dans la coopération internationale. Nous avons également fait participer près de 220 acteur-trice-s canadien-ne-s et mondiaux-ales du développement international à nos ateliers, discussions de groupe et enquêtes, dans le but de co-créer des connaissances et d’inclure autant de voix et de perspectives que possible.

 

Pouvez-vous nous dire comment vous avez réussi à naviguer dans le paysage complexe de la prospective ?

Anticiper l’avenir peut être décourageant. Diriger ce projet, c’est comme construire une voiture tout en la conduisant. Nous ne nous contentons pas de diriger et de naviguer dans le véhicule, nous installons également des composants, nous affinons le moteur et nous ajustons la conception, tout en nous déplaçant. Au cours des premiers mois, la peur de ne pas y arriver a assombri mon enthousiasme. Anticiper l’avenir ? Qui, moi ? Mais j’ai appris à ne plus me focaliser sur la précision et à adopter le processus itératif qui consiste à affiner la stratégie, à intégrer de nouvelles idées au fur et à mesure qu’elles apparaissent, à réévaluer les méthodologies et à rectifier le tir si nécessaire. L’avenir ne suit pas un scénario, et les plans changeront inévitablement. Les calendriers rigides et les approches linéaires ne sont pas les plus réactifs au changement et limiteraient la capacité à identifier les nouvelles tendances et les questions émergentes qui pourraient potentiellement être perturbatrices. La capacité d’adaptation et la collaboration avec un partenaire de prospective stratégique qui adopte des méthodologies souples et agiles ont été essentielles pour surmonter les incertitudes et maintenir notre projet sur la bonne voie. J’ajouterai également qu’une bonne prospective repose sur la diversité de l’ensemble des données, y compris les contributions d’un large éventail de parties prenantes. En faisant appel à des voix et des perspectives diverses, nous obtenons une compréhension plus complète des trajectoires futures potentielles. Un exemple de la manière dont Coopération Canada a procédé est celui de nos dialogues régionaux, organisés en partenariat avec des réseaux régionaux d’OSC dans cinq régions différentes. Ces dialogues ont permis de valider les domaines existants en fonction des nuances régionales, des défis et des aspirations futures du secteur. En outre, ils nous ont permis d’incorporer des connaissances d’observation intra-personnelles, dérivées des observations de première main des participant-e-s sur les changements locaux et de leurs perceptions de l’avenir du développement influencées par les événements et les tendances locaux et régionaux.

 

Avez-vous des leçons à partager ou des conseils à donner aux OSC qui souhaitent se lancer dans la prospective ?

La prise de conscience que l’avenir n’est pas forcément une fatalité unique a été profonde. La reconnaissance de cette pluralité a élargi ma perspective et mis en lumière la complexité des scénarios futurs plausibles ; mon premier conseil serait donc d’embrasser la pluralité de l’avenir. Ensuite, je dirais qu’il faut délimiter judicieusement le champ d’application afin de garantir la pertinence, l’actionnabilité et l’impact. Les études futures peuvent facilement vous mener dans de nombreuses directions, en particulier lorsqu’elles se penchent sur les systèmes mondiaux. On se rend vite compte à quel point le monde est interconnecté et on peut se retrouver piégé dans une toile d’araignée géante sans savoir dans quelle direction aller. En définissant des limites et des objectifs clairs, nous avons non seulement pu adapter le processus de prospective à nos besoins et à notre contexte spécifiques, mais nous avons également pu choisir les méthodologies, les approches et les outils appropriés qui conviennent le mieux à l’Initiative futurs. Mon dernier conseil serait d’opter pour une approche itérative et de privilégier le processus à la précision. Il est essentiel de laisser la place à l’apprentissage continu, à l’expérimentation et à l’amélioration pour garantir la pertinence du résultat. Le plaisir de la prospective stratégique ne réside pas seulement dans le résultat, mais aussi dans le processus. Il réside dans les rires des séances de brainstorming, dans les moments “aha” lorsqu’une tendance se dessine et dans l’excitation partagée lorsqu’un exercice de prospective suscite la créativité. Alors, adoptez le processus.

 

À quoi ressemble l’avenir pour vous ?

Eh bien, l’avenir est beaucoup plus proche que vous ne l’imaginez. Alors qu’il ne reste plus que deux ateliers, j’ai hâte de cocréer trois scénarios de transformation de la coopération internationale avec les OSC et d’autres acteur-trice-s du développement, ainsi que d’étudier et de discuter de leurs implications pour les sept à dix prochaines années. Cliquez ici pour vous inscrire à notre atelier de création de scénarios.

 

Naviguer dans les tendances émergentes de la coopération internationale : Stratégies pour les organisations de la société civile

Naviguer dans les tendances émergentes de la coopération internationale : Stratégies pour les organisations de la société civile

Les perspectives des acteur-trice-s de la coopération internationale pour la décennie à venir sont à la fois incertaines et turbulentes. C’est la conviction qui sous-tend notre tout nouveau Rapport sur le paysage mondial des tendances émergentes et des moteurs de la coopération internationale, un résultat de l’Initiative futurs de Coopération Canada. Le rapport fait le lien entre les tendances émergentes et les défis qui ont des implications directes pour les acteur-trice-s de la coopération internationale. Plutôt que de se sentir dépassées par ces implications, les organisations de la société civile (OSC) peuvent s’équiper pour naviguer efficacement dans cet environnement de plus en plus volatile et adopter des stratégies novatrices qui non seulement répondent aux tendances émergentes, mais leur permettent également de se préparer à un éventail d’avenirs plausibles. Examinons quatre stratégies clés qu’une organisation de la société civile (OSC) peut utiliser pour naviguer dans l’incertitude.

Prospective stratégique

La prospective stratégique est une approche systématique de l’exploration de futurs alternatifs, de l’anticipation des défis potentiels et de l’identification des opportunités stratégiques d’action. Contrairement aux méthodes de planification traditionnelles, qui s’appuient souvent sur des tendances passées et des projections linéaires, la prospective stratégique embrasse l’incertitude et la complexité, ce qui permet aux organisations de naviguer dans l’ambiguïté et de prendre des décisions éclairées face à l’incertitude. Dans un autre blog, j’approfondis l’importance de la prospective stratégique pour les OSC, cliquez ici pour en savoir plus.

 

La pensée intégrative

La pensée intégrative est la capacité à combler les silos, à forger des liens et à surmonter l’impératif de faire des choix désagréables en cartographiant et en exploitant les interdépendances au sein des systèmes et entre eux pour un impact et une résilience à long terme. Les penseur-euse-s intégratif-ve-s s’abstiennent de faire des choix binaires et embrassent plutôt la complexité des problèmes en synthétisant l’intuition, la raison et l’imagination. En construisant des modèles complets qui prennent en compte diverses variables et relations de cause à effet, les OSC peuvent développer des approches holistiques qui impliquent divers acteur-trice-s et systèmes. La pensée intégrative permet aux organisations de résoudre les tensions de manière créative et de découvrir des opportunités qui auraient pu être négligées. En adoptant cet état d’esprit, les OSC peuvent s’attaquer à des défis multiformes avec agilité et efficacité.

Communication d’impact

Face à la diminution des sources de financement, les OSC doivent de plus en plus démontrer leur impact et communiquer efficacement leurs résultats. Il ne suffit plus de démontrer le bien-fondé d’une mission ; les donateur-trice-s exigent de plus en plus de preuves de résultats tangibles et de retours sociaux sur leurs investissements. Les OSC doivent investir dans la communication d’impact, où la narration joue un rôle essentiel. En partageant des récits convaincants qui illustrent comment leur travail s’attaque à l’inégalité et conduit à un changement positif, les OSC peuvent couper court au bruit et inspirer un engagement significatif de la part des donateur-trice-s et des parties prenantes. La transparence, l’authenticité et l’empathie sont des éléments clés d’une narration percutante qui trouve un écho auprès du public et favorise la confiance dans la mission de l’organisation.

Diversification des sources de revenus

Dans le paysage économique actuel en constante évolution, il est impératif que les organisations de la société civile (OSC) prennent des mesures proactives pour diversifier leurs sources de revenus afin de renforcer leur résilience financière. Notre rapport complet sur le paysage souligne une tendance croissante parmi les organisations, qui se tournent vers les monnaies numériques et explorent des options de financement privé pour atténuer les risques financiers et favoriser l’innovation et l’adaptabilité. Ce mouvement stratégique vers la diversification des revenus prend une importance accrue face à des défis tels que la crise de la dette souveraine, la diminution des contributions de l’aide publique au développement et le rétrécissement de l’espace civique.   En conclusion, pour naviguer dans le paysage changeant de la coopération internationale au développement, les OSC doivent faire preuve d’innovation, de résilience et de responsabilité. En adoptant une pensée intégrative et prévoyante, en diversifiant leurs sources de revenus et en donnant la priorité à la communication d’impact, les OSC peuvent aborder de manière proactive les tendances émergentes et favoriser un progrès durable dans leurs communautés. En tant qu’agentes du changement, les OSC ont la possibilité de montrer l’exemple et de façonner un avenir plus équitable et plus inclusif.