Lancement du rapport sur la Coopération pour le développement 2023 : Quel système d’aide pour demain ?

Lancement du rapport sur la Coopération pour le développement 2023 : Quel système d’aide pour demain ?

L’édition 2023 du rapport Coopération pour le développement, qui marque son 60e anniversaire, dresse un état des lieux des crises multiples qui soumettent les modèles actuels de coopération pour le développement à rude épreuve. Le rapport appelle à s’attaquer aux racines du maldevelopment, confrontant l’héritage colonial et le racisme. Le rapport, notamment dans son Chapitre 14 co-écrit par AidWwatch Canada, expose comment le système actuel désavantage les organisations du Sud Global, et propose quatre lignes d’action: Honorer les engagements; Soutenir une transformation pilotée à l’échelon local; Moderniser les modèles d’activité; et Rééquilibrer les relations de pouvoir dans la prise de décisions.  

PLAIDOYER POUR LE BUDGET 2023 : Où en sommes-nous ?

PLAIDOYER POUR LE BUDGET 2023 : Où en sommes-nous ?

Le budget fédéral 2023 sera déposé le 28 mars 2023. Les défenseur-e-s et les organisations de la coopération internationale, en particulier les membres de Coopération Canada, ont travaillé publiquement et en coulisses pour transmettre le message suivant à la ministre Freeland et au gouvernement : 

Nous devons montrer au reste du monde qu’il peut continuer à compter sur le Canada et tenir la promesse d’augmenter nos contributions à l’aide internationale, en allant au-delà de l’enveloppe de 8,15 milliards de dollars de l’année dernière et en nous engageant à atteindre 10 milliards de dollars d’ici 2025. 

Ce message a été transmis de manière cohérente aux député-e-s, aux sénateur-trice-s, aux hauts fonctionnaires et à leurs équipes dans la soumission prébudgétaire de Coopération Canada, dans les documents d’information préparés pour la Semaine du développement international en février 2023, dans le témoignage de Kate Higgins devant le Comité sénatorial des affaires étrangères et du commerce international et, plus récemment, dans une lettre ouverte à la ministre Freeland signée par 77 organisations canadiennes d’aide. 

Une démonstration positive de la collaboration entre les organisations, reflétant la cohésion du secteur, a été le soutien politique à travers tous les partis qui s’est manifesté lors de la réception parlementaire du 8 février, lorsque la secrétaire parlementaire du ministre du Développement international a invité des député-e-s du Parti conservateur, du Nouveau Parti démocratique et du Bloc québécois à partager la scène avec elle et à exprimer leurs points de vue sur l’importance de l’engagement du Canada sur la scène internationale. 

Sans aucun intérêt politique, notre secteur reste déterminé à poursuivre ses efforts de plaidoyer dans la période précédant l’annonce du budget. Plusieurs documents médiatiques sont en cours de publication afin de s’assurer que le public est conscient de la raison d’être et de l’impact de l’engagement du Canada dans les questions mondiales, y compris par l’intermédiaire des organisations de la société civile canadienne. 

Pour lire plus dans la presse, consultez les articles : 

  

L’aide étrangère n’est pas une charité. C’est un investissement dans le type de monde que nous voulons tou-te-s voir, une déclaration en faveur du droit de chaque personne à vivre dans la dignité dans des environnements sûrs et sains. L’aide étrangère contribue à promouvoir ce droit au Canada et ailleurs. En demandant une augmentation prévisible du budget sur trois ans pour atteindre 10 milliards de dollars d’ici 2025, notre secteur demande au gouvernement de faire ce qui est à la fois juste et intelligent. 

La coalition #AidforAfghanistan regroupant 18 organisations répond au plan du gouvernement qui vise à modifier le Code criminel

La coalition #AidforAfghanistan regroupant 18 organisations répond au plan du gouvernement qui vise à modifier le Code criminel

OTTAWA, ONle 9 mars 2023  – Aujourd’hui, le gouvernement du Canada a présenté le projet de loi C-41 qui modifie le Code criminel afin de permettre aux organismes d’aide canadiens de fournir une aide humanitaire en Afghanistan sans craindre de poursuites criminelles. Il s’agit d’une étape cruciale pour protéger la capacité des organisations humanitaires de fournir une aide neutre et impartiale en Afghanistan et dans le cadre d’autres crises complexes.

Cette mesure permettra au Canada de mieux s’aligner sur d’autres pays comme l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis. En réponse au dépôt de ce projet de loi, la coalition #AidforAfghanistan, qui regroupe 18 organisations canadiennes de premier plan, a fait cette déclaration :

« Nous nous réjouissons de l’annonce faite aujourd’hui par le gouvernement du Canada. Nous sommes encouragés par le fait que cette avancée appuiera la nécessité pour les organisations humanitaires de mener des opérations non seulement en Afghanistan, mais aussi dans des contextes semblables.

L’annonce d’aujourd’hui est un pas important dans la bonne direction en vue de trouver une solution permanente pour les innombrables familles, femmes et enfants afghans qui comptent sur l’aide internationale pour survivre.

Nous avons hâte d’engager un dialogue constructif et de collaborer avec toutes les parties concernées au cours des prochaines semaines pour veiller à ce que ces modifications soient adoptées de façon efficace afin de permettre aux Canadiens de fournir une aide humanitaire essentielle au peuple afghan et à d’autres pays faisant face à un contexte semblable.

Dans le cadre de la campagne #AidforAfghanistan, nous nous sommes employés à sensibiliser les gens aux répercussions des obstacles réglementaires et à leur effet paralysant. De telles restrictions nous ont empêchés d’apporter une aide vitale aux personnes les plus vulnérables pendant cette crise humanitaire qui s’enlise en Afghanistan. Reconnaissant la nécessité de permettre l’acheminement d’une aide humanitaire vitale en Afghanistan, près de 10 000 Canadiens ont écrit à leur député local, au premier ministre et aux ministres des Affaires étrangères, du Développement international, de la Justice et de la Sécurité publique.

Au cours des huit derniers mois, nous avons travaillé avec des juristes, des Canadiens d’origine afghane et des organisations de femmes pour engager un dialogue constructif avec tous les partis, qui ont tous affirmé leur engagement à veiller à ce que la loi soit modifiée pour permettre aux organisations canadiennes d’aider le peuple afghan.

Avec l’annonce d’aujourd’hui, nous sommes impatients de continuer à travailler avec tous les partis à la Chambre des communes pour veiller à ce que la solution permette une définition des activités qui soit suffisamment large pour englober les programmes ciblant un sexe en particulier, y compris l’éducation et les soins de santé pour les filles, la nourriture, le logement, les vêtements et les droits de la personne. Nous demandons également à toutes les parties de collaborer pour que cette solution se concrétise rapidement.

La situation humanitaire en Afghanistan est catastrophique en ce moment. Plus de la moitié de la population a besoin d’aide humanitaire et il y a un grave manque de nourriture, de médicaments et de fournitures essentielles. Cette situation a eu de graves répercussions, notamment une augmentation du nombre de mariages d’enfants et de personnes qui prennent des mesures extrêmes pour survivre. Les Afghans ont besoin d’aide humanitaire, et ce, dès maintenant.

L’investissement du Canada en Afghanistan au cours des deux dernières décennies a contribué à d’immenses progrès, en particulier en matière d’égalité entre les sexes. Le Canada appuie depuis longtemps l’Afghanistan et les Afghans et les Canadiens sont particulièrement préoccupés par les femmes et les enfants, de plus en plus vulnérables depuis 19 mois.

La modification législative proposée aujourd’hui représente une première étape cruciale pour veiller à ce que l’héritage du Canada en Afghanistan se poursuive dans cet esprit de soutien et d’engagement. Elle permet aux organisations canadiennes et aux millions de personnes de partout au Canada qui nous appuient de fournir une fois de plus aux collectivités, aux femmes et aux enfants afghans l’aide dont ils ont désespérément besoin. »

Renseignements: Pour toute demande de renseignements médias, veuillez communiquer avec :

  1. Croix-Rouge canadienne : (1 877 599-9602)
  2. Islamic Relief Canada : Reyhana Patel, [email protected]
  3. Save the Children : Tiffany Baggetta, [email protected]
  4. Vision Mondiale Canada : Lisa Baldock, [email protected]
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Résumé du lancement de la septième édition du rapport Progression de la mise en œuvre des ODD à l’échelle nationale

Résumé du lancement de la septième édition du rapport Progression de la mise en œuvre des ODD à l’échelle nationale

Le 22 février 2023, s’est tenu le lancement virtuel de la septième édition du rapport Progression de la mise en œuvre des ODD à l’échelle nationale, qui vise à fournir des informations utiles et une évaluation des examens nationaux volontaires (ENV) présentés au FPHN en 2022. Le rapport est le fruit du travail de 13 organisations du monde entier, dont Coopération Canada. L’événement a été suivi par plus de 300 participant-e-s depuis des dizaines de pays.  

Dans la première partie, Oli Henman et Nicolas Sautejeau, qui ont dirigé la recherche et la rédaction du rapport de Action for Sustainable Development, ont donné le coup d’envoi de l’événement en présentant les principales conclusions et recommandations du rapport. Cette présentation a ensuite été suivie par des exposés sur les notes d’orientation thématiques : 

  • Espace civique (en anglais) : Deirdre de Burca, Forus International; 

  

Après ces interventions, un temps a été consacré aux questions du public. Les données et les résultats ont permis d’avoir un aperçu des tendances, des obstacles et des opportunités qui se présentent sur le chemin de la réalisation du Programme 2030.  

La deuxième partie du webinaire a consisté en un débat avec des expert-e-s et des praticien-ne-s clés, modéré par Deirdre de Burca. Elle a permis au public d’entendre une diversité de points de vue de parties prenantes du secteur public, de la société civile et de l’ONU. Les panélistes étaient : 

  • Richard Osei-Bofah, Commission nationale de planification du développement, Ghana  
  • Zia Ur-Rehman, Awaz / Pakistan Development Alliance  
  • Thomas Alfstad, Département d’analyse économique et politique, Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies.  

  

Plus de ressources :  

Une alternative à Direction et Contrôle? Réponse à l’ébauche sur les lignes directrices de l’ARC relatives à l’accord de subvention à des donataires non reconnus

Une alternative à Direction et Contrôle? Réponse à l’ébauche sur les lignes directrices de l’ARC relatives à l’accord de subvention à des donataires non reconnus

Les organismes de bienfaisance du Canada sont régis par les lignes directrices CG-002 de l’Agence du revenu du Canada (ARC), communément appelé « Direction et Contrôle », émanant de la Loi de l’impôt sur le revenu. À la suite des modifications apportées à ces dispositions dans le budget fédéral de 2022, l’ARC a révisé les lignes directrices décrivant comment les organismes de bienfaisance enregistrés peuvent faire des « débours admissibles » à des donataires non reconnus et a invité les parties prenantes à commenter l’ébauche de lignes directrices entre novembre 2022 et janvier 2023. Dans sa soumission à l’ARC, Coopération Canada apprécie les efforts déployés pour répondre aux préoccupations du secteur concernant l’approche Direction et contrôle, mais souligne que les lignes directrices mettent trop l’accent sur le risque et imposent des exigences onéreuses aux organismes de bienfaisance. 

Coopération Canada a souligné les sections de l’ébauche des lignes directrices qui nécessitent une révision importante, notamment celles sur l’évaluation des risques, les outils de responsabilisation et le financement commun. Le cadre d’évaluation des risques est particulièrement problématique pour les organisations qui travaillent à l’échelle internationale. Les lignes directrices ne précisent pas le risque que l’ARC tente de minimiser, mais utilise un langage qui ressemble beaucoup à celui utilisé dans les mesures d’atténuation des risques pour le financement du terrorisme. En exigeant que les organismes de bienfaisance évaluent le niveau de risque dès le début de la subvention, les lignes directrices peuvent décourager les organismes de bienfaisance de s’associer à de jeunes ou de petites organisations. 

Parmi les sections qui ont besoin d’être clarifiées, Coopération Canada recommande que l’ARC examine les clauses sur les dons dirigés et les questions de sécurité. Pour finir, la soumission indique que certaines définitions importantes ne sont pas précisées dans les lignes directrices. Plusieurs de ces points ont également été soulevés par d’autres personnes du secteur de la bienfaisance. 

Pour d’autres opinions sur le sujet : 

  

Le secteur des organismes de bienfaisance réclame depuis longtemps plus de justice, d’équité et d’égalité des chances. L’ébauche des lignes directrices contient malheureusement des pièges potentiels, qui pourraient avoir l’effet involontaire de perpétuer les pratiques de direction et de contrôle, malgré le dégoût quasi unanime du secteur pour ce concept paternaliste. Une véritable alternative devrait ancrer une culture de relations éthiques et de collaboration respectueuse dans le cadre régissant les activités des organismes de bienfaisance aux côtés des organismes partenaires au Canada et à l’étranger.