Appel à candidatures pour le conseil d’administration de Coopération Canada – Date limite : 15 août 2025

Appel à candidatures pour le conseil d’administration de Coopération Canada – Date limite : 15 août 2025

Appel à candidatures pour le conseil d’administration de Coopération Canada – Date limite : 15 août 2025 

Les membres de Coopération Canada seront appelé-e-s à élire le conseil d’administration avant l’assemblée générale annuelle de Coopération Canada, qui se tiendra le 22 septembre 2025.

Notre conseil d’administration est un groupe dynamique et diversifié de leaders qui défendent la coopération internationale et valorisent la collaboration. Si vous êtes passionné-e par la construction d’un monde plus juste, plus sûr et plus durable à une époque de bouleversements et de transformations, nous vous invitons à poser votre candidature !

Le conseil d’administration de Coopération Canada est composé de 14 administrateur-trice-s au maximum, élu-e-s pour représenter la diversité et les priorités de nos membres. Parmi ces 14 administrateur-trice-s, dix sont nommé-e-s et élu-e-s par les membres, et quatre sont désigné-e-s par les conseils provinciaux et régionaux, dont un-e doit être originaire du Québec. Le mandat des membres du conseil d’administration est de deux ans, et les membres peuvent siéger au conseil pendant trois mandats au maximum, soit six ans. 

Cette année : 

  • Trois membres du conseil d’administration arrivent au terme de leur mandat et se présentent à nouveau aux élections (Katharine Im-Jenkins – Equality Fund, Usama Khan – Islamic Relief et Dorothy Nyambi – MEDA). 
  • Cinq membres du conseil d’administration arrivent au terme de leur mandat et ne peuvent ou ne souhaitent pas se représenter (Eileen Alma – Coady Institute, Christine Bui – Equality Fund, Tanjina Mirza – Plan International Canada et Tracey Wallace – Northern Council for Global Cooperation ; à noter que Zehra Rizvi – Saskatchewan Council for International Cooperation, a récemment démissionné en raison de son départ de l’organisation). 
  • Six membres du conseil d’administration ne se représentent pas et resteront en fonction (Michèle Asselin – Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI), Anne-Catherine Bajard – British Columbia Council for International Cooperation (BCIC), Julie Francoeur – Fair Trade Canada, Ferrada Jacob Lightening – VIDEA, Musu Taylor-Lewis – Food for the Hungry Canada et Béatrice Vaugrante – Oxfam-Québec). 

Cela signifie qu’à l’assemblée générale annuelle, les membres seront invité-e-s à :  

  • Ratifier six membres du conseil d’administration (en notant que trois membres actuel-le-s du conseil se présentent pour un nouveau mandat).  
  • Ratifier deux membres du conseil d’administration issu-e-s des conseils provinciaux et régionaux. 

L’appel à candidatures est maintenant ouvert et les membres sont invité-e-s à postuler avant le 15 août 2025.
Veuillez noter que pour être éligibles, les candidat-e-s au poste d’administrateur-trice doivent être affilié-e-s à une organisation membre de Coopération Canada. Les personnes affiliées à des organisations membres de Coopération Canada peuvent se porter candidates. 

Priorités relatives à la composition du conseil d’administration 

Coopération Canada est signataire du Défi 50-30 du Canada, qui vise la parité entre les genres (50 %) et une représentation significative (30 %) des groupes méritants en matière d’équité au sein des conseils d’administration et de la haute direction à travers le Canada. En outre, Coopération Canada dispose d’une politique sur la diversité au sein de son conseil d’administration. 

Il est important de noter qu’à la suite de la démission d’une membre autochtone du conseil d’administration avant l’assemblée générale annuelle de 2024, le conseil d’administration de Coopération Canada s’est engagé dans un processus de réflexion et d’apprentissage sur le leadership et la gouvernance autochtones, et cherche à prendre des mesures concrètes pour renforcer ses engagements à améliorer l’intégration et le soutien des nouveaux-elles administrateur-trice-s et à créer un espace inclusif, productif et favorable au sein du conseil d’administration, qui accueille la diversité des membres et des perspectives de Coopération Canada. Cela reste une priorité pour le conseil d’administration.

Afin de s’assurer que le conseil d’administration représente un large éventail de la diversité de nos membres et de la population canadienne, et qu’il soutient les besoins stratégiques et évolutifs de l’organisation, le conseil d’administration de Coopération Canada encourage cette année les candidatures de personnes qui apportent l’expérience et les perspectives suivantes : 

Compétences/caractéristiques organisationnelles 

  • Personnes ayant une expérience de direction stratégique, notamment au sein de grandes organisations, capables de représenter et de soutenir Coopération Canada dans l’établissement de relations solides et productives avec le gouvernement fédéral, les partis politiques fédéraux et/ou le secteur philanthropique canadien. 
  • Personnes ayant une expérience en leadership stratégique au sein d’organisations qui se concentrent sur des questions centrales à la coopération internationale, mais qui vont au-delà des programmes traditionnels d’aide humanitaire et internationale et des modèles de financement gouvernemental (p. ex. partenariats multisectoriels, modèles de financement diversifiés et/ou innovants, commerce/développement économique). 

Caractéristiques individuelles 

  • Personnes qui reflètent la diversité raciale, linguistique, culturelle et régionale du Canada, en particulier les Autochtones, les personnes racialisées, les personnes noires et/ou les personnes de couleur, les personnes vivant avec un handicap (y compris les handicaps invisibles et épisodiques) et les personnes 2SLGBTQ+ et/ou de genre et de sexualité divers. 

Ces caractéristiques sont fournies à titre indicatif et ne constituent pas des conditions préalables à la candidature. 

Tous-tes les candidat-e-s peuvent rencontrer les membres actuel-le-s du conseil d’administration avant ou après le dépôt de leur candidature. Cela peut aider les candidat-e-s à discuter du travail du conseil d’administration et à évaluer leur adéquation avec les valeurs et les objectifs de Coopération Canada.

Pour toute question ou pour discuter des implications de la participation au conseil d’administration, veuillez contacter Shannon Kindornay. 

Mise à jour du processus de nomination au conseil d’administration de Coopération Canada 

Coopération Canada apporte des modifications au processus de nomination et d’élection des membres du conseil d’administration afin d’améliorer la transparence, l’efficacité et l’engagement des membres. 

Cette année, le vote aura lieu par voie électronique avant l’AGA de Coopération Canada, le 22 septembre 2025. Comme d’habitude, chaque membre de Coopération Canada aura une voix. Les résultats de l’élection seront communiqués aux membres avant l’AGA, au cours de laquelle ils/elles seront invité-e-s à ratifier la liste des candidat-e-s présenté-e-s. Aucune candidature ne sera acceptée sur place.

Dates importantes 

  • Lancement des candidatures : 26 juin 2025 
  • Date limite de dépôt des candidatures : 15 août 2025 
  • Période de vote avant l’AGA : les membres auront du 2 au 12 septembre 2025 pour examiner les documents et voter en ligne. 
  • Ratification lors de l’AGA : 22 septembre 2025 

Soumission 

Les candidat-e-s sont prié-e-s de soumettre leur candidature avant le 15 août 2025. Nous demandons aux candidat-e-s de remplir le formulaire de candidature. Cette année, les candidat-e-s peuvent également soumettre une courte vidéo de présentation à l’ensemble des membres. Ces informations seront communiquées aux membres de Coopération Canada au début de la période de vote. Apprenez-en davantage sur l’ajout d’une vidéo à votre soumission. 

Nomination au conseil d’administration 

Exigences relatives à la vidéo 

  • Durée maximale : 3 minutes. 
  • Format : aucune modification par Coopération Canada ; les vidéos doivent être soumises prêtes à être utilisées. 
  • Assistance : notre équipe peut fournir une assistance technique pour l’enregistrement vidéo si nécessaire. Veuillez nous contacter. 
  • Cohérence : tous-tes les candidat-e-s suivront les mêmes directives afin de garantir l’équité. 

Remarque : La soumission d’une vidéo est facultative, mais encouragée afin d’aider les membres à mieux connaître les candidat-e-s. 

Liste de contrôle pour l’aide à la réalisation de la vidéo des candidats 

Si vous choisissez de soumettre une vidéo pour vous présenter aux membres, veuillez suivre ces directives simples afin de garantir le bon déroulement du processus. 

Avant l’enregistrement 

  • ✅ Vérifiez la durée maximale : 3 minutes maximum. 
  • ✅ Préparez un bref résumé des points clés que vous souhaitez aborder (par exemple, votre parcours, votre expérience pertinente, votre motivation pour rejoindre le conseil d’administration). 
  • ✅ Choisissez un endroit calme et bien éclairé avec un minimum de bruit de fond. 
  • ✅ Installez votre appareil (téléphone, ordinateur portable ou webcam) à hauteur des yeux. 
  • ✅ Assurez-vous que l’arrière-plan est neutre (mur uni ou fond simple). 
  • ✅ Évitez le montage : enregistrez votre vidéo en une seule prise si possible. 

Soumission de votre vidéo 

  • ✅ Vérifiez que votre vidéo dure moins de 3 minutes. 
  • ✅ Enregistrez votre fichier dans l’un des formats suivants : .mp4, .mov ou .avi. 
  • ✅ Nommez clairement votre fichier en indiquant votre nom complet (par exemple, Prénom_Nom.mp4). 
  • ✅ Envoyez votre fichier vidéo final avant le 15 août 2025. 
  • ✅ N’oubliez pas : votre vidéo sera partagée telle que vous l’avez envoyée, aucune modification ne sera apportée. 

Besoin d’aide ? 

  • L’équipe de Coopération Canada est à votre disposition pour vous fournir une assistance technique (par exemple, des conseils pour l’enregistrement, la configuration de Zoom pour vous filmer, le dépannage de problèmes de base). 
  • Si vous avez besoin d’aide, veuillez nous contacter.

 

Raviver l’espoir : Ottawa accueillera le premier Sommet pour défendre, revendiquer et réimaginer l’espace civique

Raviver l’espoir : Ottawa accueillera le premier Sommet pour défendre, revendiquer et réimaginer l’espace civique

Ottawa, Canada – 24 juin 2025Sociétés résilientes, en collaboration avec Coopération Canada, est heureuse d’annoncer le premier Sommet sur l’espace civique d’Ottawa, qui se tiendra du 21 au 23 avril 2026 au Centre national des Arts à Ottawa.

Dans un contexte de répression mondiale croissante de l’espace civique, le Sommet réunira des acteur-trice-s civiques, des défenseur-euse-s des droits humains, des gouvernements, des donateur-trice-s, des journalistes et des décideur-euse-s politiques du monde entier afin de faire face à cette crise et de raviver l’espoir en cette période de répression.

Le Sommet servira de plateforme pour examiner la fermeture croissante de l’espace civique – des restrictions juridiques et de la surveillance numérique à la violence, au harcèlement et à la répression transnationale – et pour élaborer des stratégies collaboratives visant à défendre les libertés civiques, à autonomiser les communautés et à renforcer la résilience démocratique. Il sera l’occasion d’une réflexion et d’un renouveau mondiaux, ancrés dans les valeurs canadiennes et la solidarité internationale.

« L’espace civique est le cœur battant de la démocratie, et il est attaqué partout dans le monde. Ce sommet vise à résister à cette répression, à reconstruire la solidarité et à raviver l’espoir », a déclaré Maiwand Rahyab, fondateur et directeur général de Sociétés résilientes et principal organisateur du sommet.

« À une époque où les acteur-trice-s civiques sont réduit-e-s au silence par-delà les frontières, ce sommet est l’occasion pour le Canada de se montrer solidaire des défenseur-euse-s des droits, de la société civile et de la démocratie. Il s’agit d’amplifier les voix, de forger des alliances et de renforcer l’architecture mondiale de l’engagement civique », a déclaré Kate Higgins, directrice générale de Coopération Canada.

Les principaux objectifs du Sommet sont les suivants :

  • Défendre l’espace civique comme élément essentiel à la démocratie, aux droits, à la justice et au développement durable.
  • Revendiquer l’espace, l’autonomie et la solidarité entre les mouvements, les secteurs et les frontières.
  • Réimaginer un avenir civique inclusif, dynamique et résilient.

Le Sommet réunira des personnes pour des conversations audacieuses, des échanges stratégiques et des moments de réflexion commune, mettant en lumière des voix diverses et courageuses, issues de communautés confrontées à la fermeture de l’espace civique, de leaders autochtones, de mouvements dirigés par des jeunes et de défenseur-euse-s des droits humains en exil.

Notes aux rédacteur-trice-s

  • Sociétés résilientes est une organisation canadienne qui œuvre à la protection de l’espace civique et au soutien des défenseur-euse-s des droits humains, en particulier celles et ceux qui sont victimes de répression ou en exil. Grâce à ses programmes au Canada et dans le monde, Sociétés résilientes renforce la résilience face à la répression, à la polarisation et à l’autoritarisme.
  • Coopération Canada est la voix nationale des organisations canadiennes de développement international et d’aide humanitaire. Représentant plus de 100 organisations, nous réunissons, coordonnons et défendons une coopération internationale efficace, inclusive et responsable qui contribue à un monde plus juste, plus sûr et plus durable.

Contact Médias

Maiwand Rahyab, fondateur et directeur général, Sociétés résilientes
[email protected] 
rsocieties.org

Gabriel Karasz-Perriau, gestionnaire sénior des communications
[email protected]
(514) 945-0309

Appel à grandes idées : Façonner l’avenir de la coopération internationale

Appel à grandes idées : Façonner l’avenir de la coopération internationale

Coopération Canada sollicite des idées audacieuses et tournées vers l’avenir afin d’alimenter les discussions stratégiques du Forum des leaders 2025.

Nous recherchons des concepts ambitieux et catalyseurs qui réinventent l’avenir de la coopération internationale canadienne, que ce soit par le biais de nouveaux récits, de nouveaux modèles de financement, de nouvelles approches organisationnelles ou de nouvelles méthodes de travail. C’est l’occasion pour vous d’influencer les discussions de haut niveau entre les leaders du secteur et de contribuer à un changement significatif.

Ce que nous recherchons

Nous acceptons les soumissions sur un large éventail de thèmes, notamment (mais sans s’y limiter) :

  • Engagement du public et changement de discours.
  • Innovations dans la prestation de l’aide canadienne.
  • Nouveaux modèles de financement et partenariats philanthropiques.
  • Réinventer l’organisation non gouvernementales canadiennes.
  • Transferts de pouvoir et modèles de partenariat innovants.
  • Renforcement de l’espace civique.

Soumettez une courte lettre d’intérêt comprenant :

  • Un résumé de votre concept (150 mots maximum) décrivant votre idée principale
  • Une brève description de votre expérience (personnelle, professionnelle, académique, etc.) et/ou de la pertinence de votre organisation par rapport à l’idée (1 page maximum).

Nous encourageons vivement les candidatures provenant de personnes issues de la diversité. Au moins deux des cinq propositions sélectionnées seront attribuées à des jeunes (moins de 35 ans). Si vous êtes un-e jeune, veuillez l’indiquer dans votre lettre de motivation.

Prochaines étapes

  • Jusqu’à cinq propositions sélectionnées recevront une rémunération de 2 000 dollars pour développer leur idée dans un court document conceptuel (1 500 mots maximum).
  • Ces concepts seront conçus par des professionnels, traduits et publiés sur le site web de Coopération Canada d’ici le 20 octobre 2025.
  • Ils serviront directement de base aux discussions des ateliers du Forum des leaders 2025, et les meilleures idées seront mises en avant lors de l’événement.
  • Les grandes idées invitées à la discussion lors du Forum des leaders seront publiées peu après la réception des versions finales.

Critères d’évaluation

Les propositions seront évaluées en fonction des critères suivants :

  • Clarté et audace de l’idée.
  • Pertinence par rapport aux défis et aux opportunités actuels de la coopération internationale canadienne.
  • Leur potentiel d’influence et leur applicabilité pratique.
  • La diversité des voix et des perspectives.
  • La faisabilité et l’originalité du concept proposé.

Soumissions

Veuillez nous envoyer votre lettre d’intérêt (incluant un résumé de votre concept et une description de votre expérience). Les soumissions doivent être reçues au plus tard le 31 juillet 2025.

Calendrier – 2025

  • Date limite pour soumettre une lettre d’intérêt : 31 juillet
  • Notification des propositions sélectionnées : 8 août
  • Remise du premier jet : 2 septembre
  • Retour des commentaires : 10 septembre
  • Remise de la version finale : 22 septembre
  • Publication : 20 octobre
  • Forum des leaders : 29-30 octobre (Ottawa, ON)
Faire avancer les objectifs mondiaux dans un monde fracturé : Une réaction au neuvième Rapport sur la mise en œuvre des ODD

Faire avancer les objectifs mondiaux dans un monde fracturé : Une réaction au neuvième Rapport sur la mise en œuvre des ODD

Alors que nous avons dépassé la moitié du chemin vers 2030, le Rapport 2024 sur la mise en œuvre nationale des ODD arrive comme à la fois un bilan de température et un miroir, reflétant l’architecture inégale et souvent fragile du développement durable à travers le monde. Il présente les efforts de 35 pays pour faire avancer les Objectifs de développement durable (ODD), révélant à la fois des engagements politiques concrets et des défis profonds en matière de mise en œuvre. Pour celles et ceux qui ont lu le rapport Le paysage de l’après-2030 de Coopération Canada, les tendances relevées dans ce nouveau rapport semblent familières. Elles font écho aux transformations structurelles et asymétries que nous avons explorées à travers nos scénarios : une décentralisation sans transfert de pouvoir, une participation sans influence et des progrès volontairement inégaux.

Le Rapport sur la mise en œuvre des ODD est publié chaque année par la plateforme de la société civile Action for Sustainable Development, en partenariat avec d’autres organisations telles que BOND, Coopération Canada, FORUS, l’Institut international du développement durable (IIDD), Aide à l’enfance et Sightsavers. La 9e édition a été rédigée par Wangu Mwangi.

La bonne nouvelle ?

De nombreux gouvernements prennent les ODD au sérieux : plus de 90 % les ont intégrés dans leurs plans nationaux de développement. Certains, comme le Costa Rica, les relient directement aux budgets publics et aux investissements. D’autres, comme le Brésil, ont réactivé leurs plateformes nationales de coordination, réintégré la société civile dans les processus de planification et recueilli l’avis de plus de 1,5 million de personnes dans le cadre de leur dernier cycle de planification.

La dure réalité ?

Mais la réalité est plus nuancée. Dans bien des cas, cette intégration reste superficielle. Seuls 26 % des pays ont impliqué des parties prenantes dans la définition de leurs priorités ODD. L’engagement de la société civile se limite souvent aux examens nationaux volontaires (VNR), avec peu d’influence sur la planification ou le financement à long terme. Bien que 91 % des pays déclarent disposer de structures de gouvernance formelles pour les ODD, seulement 63 % incluent des acteur-trice-s non étatiques, et encore moins leur garantissent une place stable ou une réelle influence dans la prise de décision.

Ce paradoxe de la participation reflète l’un des risques identifiés dans notre initiative prospective : la menace d’un multilatéralisme symbolique, décrite dans le scénario de la coopération transactionnelle. Un monde où la coopération devient une affaire d’échanges d’intérêts à court terme, où la participation est de façade, et où les décisions sont prises sans vision inclusive ni engagement à long terme.

Pourtant, certains signaux laissent entrevoir des pistes plus prometteuses. Le modèle de développement paroissial de l’Ouganda est un bon exemple d’intégration de la planification des ODD à l’échelle locale. Il propose un cadre pour répondre aux besoins de développement au niveau des ménages, en s’adaptant aux réalités des communautés. De même, le Kenya a soutenu 17 de ses 47 comtés dans l’élaboration de leurs propres examens locaux des ODD, avec l’appui de la coordination et de la formation nationales. Ces initiatives incarnent le scénario de la coopération multipartite que nous avons envisagé : une gouvernance distribuée, inclusive et adaptable. Mais comme le souligne le rapport, ces démarches restent fragiles et insuffisamment financées.

L’Autriche, quant à elle, offre un aperçu de ce que pourrait être un suivi réellement utile. Alors que la majorité des pays peinent encore à produire des données de qualité, notamment désagrégées, l’Autriche est le seul pays du rapport 2024 à avoir couvert l’ensemble des indicateurs des ODD examinés. Son approche associe le système statistique national à des réseaux de recherche universitaire et à des partenariats avec la société civile, créant ainsi un environnement de données plus transparent et participatif.

Ces exemples, s’ils sont renforcés et reproduits, pourraient jeter les bases d’une coopération plus résiliente et légitime. Comme le décrit notre note politique de 2020 sur la participation efficace des parties prenantes, les véritables progrès dépendent de la participation de la société civile non pas seulement comme observatrice ou exécutante, mais comme partenaire à part entière. Cette note présente des principes concrets et utiles, implication précoce, transparence, financement adapté et boucles de rétroaction, pour transformer la participation en codécision.

Le 9e Rapport sur la mise en œuvre des ODD ne se contente pas de mesurer la distance qui nous sépare de 2030. Il met en lumière des tensions plus profondes entre ambition globale et appropriation locale, entre inclusion formelle et influence réelle, des tensions qui détermineront la nature de la coopération internationale dans les années à venir. Il nous laisse aussi avec une question essentielle : cherchons-nous encore à mettre en œuvre les ODD tels qu’ils ont été imaginés en 2015, ou sommes-nous prêt-e-s à les faire évoluer pour répondre au monde tel qu’il est aujourd’hui ?

Lisez les rapports sur les pays à l’honneur ici. (Disponible en anglais)

Coopération Canada aux Journées de la société civile du CAD de l’OCDE

Coopération Canada aux Journées de la société civile du CAD de l’OCDE

En juin 2025, Coopération Canada a rejoint des acteur-trice-s de la société civile et des représentant-e-s gouvernementaux-ales à Paris pour les Journées de la société civile du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE. En tant qu’organe principal par lequel les pays donateurs coordonnent les politiques d’aide au développement, le CAD joue un rôle déterminant dans la manière dont la coopération internationale soutient la démocratie, les droits humains et la participation citoyenne à l’échelle mondiale. 

Le contexte n’a jamais été aussi critique. À travers le monde, les organisations de la société civile évoluent dans des environnements de plus en plus hostiles. La criminalisation du plaidoyer, la répression numérique via des lois sur la cybercriminalité, les coupures d’internet et la sécurisation des manifestations ne sont plus des phénomènes isolés. Ils deviennent des caractéristiques systémiques de gouvernance dans de nombreux pays. 

Il est toutefois essentiel de reconnaître un point soulevé à plusieurs reprises au cours des discussions : pour de nombreuses communautés, l’espace civique n’a jamais réellement été ouvert. Si l’on parle souvent de « rétrécissement de l’espace », certains acteur-trice-s de la société civile, notamment celles et ceux représentant des groupes historiquement marginalisés, ont toujours œuvré à la marge de la visibilité, de la légitimité et de la sécurité. Cette réalité doit orienter la conception et la mise en œuvre de la coopération au développement. 

Dans les contextes politiquement contraints, l’engagement des donateur-trice-s reste complexe. Les intervenant-e-s ont souligné l’importance de maintenir une présence, et non de se retirer, tout en adoptant des approches flexibles et adaptées au contexte. Le prochain guide pratique de l’OCDE pour une action coordonnée en faveur de l’espace civique a été salué comme une avancée concrète dans cette direction. 

Un changement majeur de paradigme est également apparu autour du développement dirigé localement (Locally Led Development – LLD). Il a été clairement demandé de dépasser la notion de « renforcement des capacités », qui suppose trop souvent un déficit du côté des acteur-trice-s locaux-ales, au profit du partage des capacités, qui reconnaît leur expertise et leur leadership. Ce cadre remet en question les hiérarchies établies dans le développement et appelle à des partenariats plus équitables. 

Ce changement de perspective est étroitement lié à notre conception du risque. Les acteur-trice-s du développement doivent repenser le risque non seulement en termes de contrôle fiduciaire ou de réputation institutionnelle, mais comme une réalité déjà bien présente dans le travail quotidien de la société civile, en particulier dans les contextes répressifs. Une solidarité réelle exige que les donateur-trice-s assument une part de ce risque, au lieu de l’externaliser par des mécanismes de redevabilité excessivement rigides. 

La session sur la gouvernance climatique a illustré ces enjeux. Malgré l’augmentation significative des financements pour l’adaptation depuis l’Accord de Paris, les résultats restent largement technocratiques et peu inclusifs pour les communautés les plus vulnérables. Sans un engagement significatif de la société civile et une confiance du public, les efforts d’adaptation risquent de manquer leur cible. 

Enfin, alors que le CAD s’apprête à publier son rapport quinquennal sur la mise en œuvre de la Recommandation de 2021 sur le renforcement de la société civile, les participants ont réaffirmé la nécessité de traduire les engagements des donateur-trice-s en un soutien cohérent et durable. Cela implique des financements flexibles et de long terme, des mécanismes de redevabilité participatifs, et des politiques qui protègent, et non simplement tolèrent, les acteur-trice-s civiques indépendant-e-s. 

À Coopération Canada, ces principes restent au cœur de notre engagement. L’espace civique n’est pas un supplément au développement : il en est le socle. Un développement démocratique, inclusif et responsable ne peut exister sans lui.  

Les leaders humanitaires se réunissent à Ottawa : Dialogue stratégique sur le rôle du Canada dans les situations de crise

Les leaders humanitaires se réunissent à Ottawa : Dialogue stratégique sur le rôle du Canada dans les situations de crise

Le 5 juin 2025, des leaders humanitaires de tout le pays se sont réuni-e-s à Ottawa pour la réunion annuelle des chef-fe-s d’agence, une rencontre de haut niveau organisée par le le Réseau de réponse humanitaire (RRH) et Coopération Canada. Dans un contexte marqué par des conflits, des déplacements de population et des urgences climatiques, cette réunion a constitué un forum essentiel pour un dialogue stratégique sur l’engagement humanitaire du Canada. Les dirigeant-e-s d’organisations humanitaires canadiennes se sont réuni-e-s pour harmoniser leurs priorités communes, cerner les défis et explorer des approches collaboratives visant à renforcer l’impact collectif du secteur. 

La réunion de cette année était particulièrement opportune, car elle faisait suite à la nomination de l’honorable Randeep Sarai au poste de secrétaire d’État au Développement international du Canada. Le ministre Sarai s’est joint aux participant-e-s lors d’une réception organisée après la réunion par Coopération Canada et le Réseau, où il s’est entretenu directement avec les dirigeant-e-s du secteur et a réaffirmé l’engagement du Canada en faveur d’une action humanitaire fondée sur des principes. 

Les discussions qui ont eu lieu tout au long de la journée ont reflété l’urgence de relever les défis systémiques du secteur, qu’il s’agisse du financement humanitaire, de la protection des travailleurs humanitaires, du rôle du Canada dans la gouvernance mondiale ou de l’avenir de l’engagement multilatéral. Le ministre Sarai s’est réjoui de la poursuite de la collaboration et a exprimé son intérêt pour une planification conjointe afin de garantir que l’aide humanitaire du Canada reste adaptée, coordonnée et ancrée dans les réalités auxquelles sont confrontées les organisations de première ligne. 

Alors que nous partageons cette réflexion à l’occasion de la Journée mondiale des personnes réfugiées, nous tenons compte du coût humain des crises actuelles et de la responsabilité du Canada d’agir avec compassion et détermination. La réunion des chef-fe-s d’agence a réaffirmé la volonté du secteur de travailler en étroite collaboration avec le gouvernement afin de renforcer le leadership du Canada en matière d’intervention humanitaire.

Coopération Canada et ses membres se réjouissent de travailler avec la secrétaire d’État Sarai afin de renforcer le rôle du Canada en tant que partenaire mondial fiable et guidé par des valeurs dans le domaine de l’intervention humanitaire.