Modification de la loi d’exécution du budget (LEB)

Modification de la loi d’exécution du budget (LEB)

Plus de 60 organisations humanitaires et de développement international canadiennes font front commun pour exhorter le gouvernement du Canada à modifier la Loi d’exécution du budget (LEB) afin que nous puissions nous engager dans des partenariats plus équitables avec les communautés qui sont à l’avant-garde du changement au Canada et dans le monde.

Informé-e-s par plusieurs avis juridiques, nous sommes d’avis que la LEB accentue les relations coloniales et paternalistes entre organismes de bienfaisance et entités partenaires qui soutiennent leurs objectifs de bienfaisance. La LEB rend le régime actuel plus difficile pour les organismes soucieux d’atteindre leurs objectifs de bienfaisance en insérant dans la législation une approche rigide et prescriptive du financement des donataires non reconnus. La LEB rend le système plus confus, plus risqué et plus difficile pour les organismes de bienfaisance enregistrés et les donataires non reconnus de travailler ensemble et, par conséquent, empêche les ressources philanthropiques et caritatives de circuler vers les communautés qui en ont le plus besoin.

Lisez notre lettre ouverte et contactez notre responsable des politiques, Carelle Mang-Benza, pour plus de détails.

Balado sur l’Agenda 2030 et les ODD (en anglais seulement)

Balado sur l’Agenda 2030 et les ODD (en anglais seulement)

Ana de Oliveira, agente de recherche et de politique chez Coopération Canada, s’est jointe à des collègues d’organisations du monde entier pour discuter de la façon dont les évaluations menées par les pays jouent un rôle dans l’évaluation des progrès de l’Agenda 2030 et des ODD. Organisé par EvalSDGs, l’Institut international pour l’environnement et le développement et l’Institut Allemand pour l’évaluation du développement, il s’agit du troisième épisode de la mini-série de balados « Objectifs de développement durable – Évaluer les progrès pour un meilleur avenir ».

Lancement du rapport sur la satisfaction des membres de Cooperation Canada

Lancement du rapport sur la satisfaction des membres de Cooperation Canada

Coopération Canada vient de lancer son Rapport sur l’enquête de satisfaction des membres 2022. Ce rapport est le résultat d’une étude approfondie basée sur les réponses à l’enquête distribuée aux membres d’octobre à décembre 2021.

Les principaux objectifs de l’enquête étaient de comprendre les priorités des membres et d’aligner le travail de Cooperation Canada sur celles-ci, d’éclairer la planification annuelle de Cooperation Canada grâce à l’apport direct des membres, et de disposer d’un cadre normalisé pour mesurer la satisfaction des membres au fil du temps.

Vous pouvez consulter le résumé du rapport ici. Le rapport complet, cependant, n’est disponible que pour nos membres.

Bonne lecture !

Déclaration de Coopération Canada sur la situation en Ukraine

Déclaration de Coopération Canada sur la situation en Ukraine

Le monde est en pleine tourmente. Jour après jour, la crise en Ukraine nous rappelle de manière choquante que la paix et la stabilité ne peuvent être considérées comme acquises. Nous devons travailler collectivement pour défendre la paix, la démocratie et les droits de la personne. Coopération Canada incite le Canada à continuer de déployer son leadership féministe dans sa réponse à la crise résultant de l’attaque contre le territoire souverain de l’Ukraine. Nous demandons au Canada de continuer à répondre aux besoins humanitaires, à contribuer aux processus de paix et à défendre la démocratie et les droits de la personne.   

Alors que les pertes, la souffrance et les destructions augmentent, le respect des principes du droit international humanitaire reste une priorité absolue. Il s’agit de protéger tous les civils, sans distinction de race, de couleur, de religion ou d’origine nationale, qui sont forcés de fuir ou de rester en Ukraine, de protéger les infrastructures civiles et de garantir aux organisations humanitaires un accès sans entrave aux personnes en danger. Avec une majorité de femmes, d’enfants et de personnes âgées en déplacement, les besoins de ceux qui fuient les horreurs de la guerre sont multiples. Des rapports alarmants font déjà état de traite de personnes et de soldats russes utilisant la violence sexuelle comme arme de guerre. Le Canada doit condamner fermement de telles actions et prendre les mesures appropriées pour assurer la sécurité pour tous.  

Les besoins des Ukrainiens sont urgents alors que les effets de la crise se multiplient et se feront sentir dans les années à venir. À l’inverse, les bienfaits de la consolidation de la paix sont durables. Alors que le Canada articule sa politique étrangère féministe, l’approche doit être globale, cohérente et solide. L’aide humanitaire, les efforts de consolidation de la paix et le financement du développement à long terme doivent s’inspirer de l’héritage du Canada, qui s’est fait le champion de la légitimité des femmes dirigeantes, avec une représentation adéquate aux tables politiques et dans la consolidation de la paix et de la sécurité. Il est essentiel de soutenir la société civile ukrainienne, nationale et locale, qui est en première ligne de la réponse humanitaire à cette crise.      

Les effets de la guerre en Ukraine frappent plus durement les personnes en situation socio-économique précaire. Au fur et à mesure que ces effets augmentent, notre attention et nos engagements financiers pour soulager la souffrance humaine et répondre à d’autres crises ne peuvent diminuer. Nous accueillons le soutien significatif du budget 2022 pour l’Ukraine. Néanmoins, il est impératif que les ressources ne soient pas détournées d’autres régions dans le monde. Le Canada doit rester ferme dans son soutien à des pays comme l’Afghanistan et le Yémen, entre autres, et aux crises résultant de conflits, de la pandémie mondiale de Covid-19 et des changements climatiques. Le Canada peut mener la course et utiliser sa voix globale pour encourager la communauté internationale à faire de même. 

Coopération Canada est encouragée par l’augmentation de l’aide internationale dans le budget fédéral de 2022

Coopération Canada est encouragée par l’augmentation de l’aide internationale dans le budget fédéral de 2022

 

Le 7 avril 2022 (Ottawa) – Alors que les conflits, les urgences humanitaires, la COVID-19 et les changements climatiques font des ravages dans le monde entier, Coopération Canada est encouragée par le budget fédéral 2022 présenté aujourd’hui qui prévoit une augmentation de l’aide internationale du Canada et un engagement à éliminer les obstacles aux activités de bienfaisance dans la coopération internationale. 

Ce budget démontre que le gouvernement reste attaché à l’aide internationale comme moyen efficace d’améliorer la santé, la sécurité, la prospérité et les droits de la personne dans le monde. 

« L’aide internationale est un outil qui a fait ses preuves pour soutenir la paix, la sécurité et un développement équitable et durable », a déclaré Kate Higgins, directrice générale de Coopération Canada. « Alors que le monde fait face à la triple crise des conflits, de la COVID-19 et des changements climatiques, le leadership canadien est vital », a ajouté Mme Higgins. 

Le budget alloué à l’aide internationale du Canada atteint plus de 8 milliards de dollars cette année, par rapport aux 7,6 milliards de dollars en 2020-21. Bien qu’aucun calendrier pour les dépenses futures n’ait été fourni, il est encourageant de constater que le gouvernement va de l’avant avec ses engagements d’augmenter chaque année le budget d’aide au développement international, conformément à l’Agenda 2030 de développement durable des Nations Unies. Cette augmentation nous permet de nous aligner davantage avec nos pairs de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE). 

Coopération Canada se réjouit de voir ce budget répondre aux appels répétés du secteur de la coopération visant à réduire les entraves aux activités de bienfaisance au Canada et à l’étranger par le biais du projet de loi S-216, la Loi modifiant la Loi de l’impôt sur le revenu (utilisation des ressources d’un organisme de bienfaisance enregistré). Coopération Canada appuie le projet de loi S-216 tel que proposé. 

« Alors que le monde est confronté à de multiples crises, il est encourageant de voir tant l’augmentation de l’aide canadienne que la volonté de procéder à des réformes longtemps attendues de la législation désuète sur les organismes de bienfaisance, réformes qui permettront aux organisations canadiennes de développement international et d’aide humanitaire de promouvoir des partenariats équitables et féministes dans le monde entier », ajoute Mme Higgins. 

 

À propos de Coopération Canada

Coopération Canada rassemble et défend les organisations humanitaires et de développement international du Canada en réunissant les leaders du secteur, en influençant les politiques et en renforçant les capacités. Ensemble, nous travaillons avec des partenaires à l’intérieur et à l’extérieur du Canada pour bâtir un monde plus juste, plus durable et plus sûr. 

 

Contact de presse

Gabriel Karasz-Perriau 

Gestionnaire des communications 

Coopération Canada 

[email protected]  

(514) 945-0309 

Un Parlement qui travaille pour un monde plus stable

Un Parlement qui travaille pour un monde plus stable

En partenariat avec l’ensemble du secteur, Coopération Canada s’est jointe aux 495 personnes et groupes qui ont demandé des ressources et du soutien dans le cadre des consultations prébudgétaires du Comité permanent des finances de la Chambre des communes en 2021. Notre soumission demandait un investissement de 1,5 milliard de dollars de fonds nouveaux et additionnels à l’enveloppe de l’aide internationale (EAI) afin d’atteindre 9 milliards de dollars dans le budget 2022-23. Nous avons fait une soumission de suivi en février 2022.

Face aux besoins mondiaux croissants et aux engagements actuels du Canada pour atteindre les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies, il s’agit d’une demande modeste. Les conflits, les inondations, les sécheresses, les vagues de chaleur, les maladies et la famine continuent de faire des ravages dans la vie de millions de personnes. Malgré cela, dans le troisième rapport du Comité permanent des finances, publié récemment, la seule référence à l’aide internationale se trouve dans sa 54e recommandation, qui mentionne l’engagement du Canada envers le développement international dans le contexte de l’éducation, « pour favoriser la formation professionnelle et la recherche appliquée en vue d’appuyer la transition vers un monde carboneutre ». Coopération Canada est perplexe devant cette perspective limitée du développement international et croyance naïve qu’un monde carboneutre serait possible et compatible avec un monde marqué par l’iniquité et les crises.

Nous soutenons les récentes annonces du Canada, notamment les promesses d’aide humanitaire en Ukraine, au Yémen et en Afghanistan et les annonces de financement pour lutter contre l’épidémie mondiale de tuberculose, etc. Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses crises humanitaires et de développement mondial qui nécessitent notre aide soutenue et prévisible. Ces crises sont également de vivides rappels de notre vulnérabilité collective et de l’interdépendance de notre monde.

Le rapport comprend aussi plusieurs recommandations pour faire face à l’urgence des changements climatiques, notamment la Recommendation 142 sur la publication d’une feuille de route pour éliminer les subventions inefficaces aux combustibles fossiles d’ici 2025 afin de respecter les engagements du Canada envers le G20 et le G7. Le Canada devrait -il choisir arbitrairement les engagements à respecter?

Le Canada a brillamment failli à ses engagements, notamment la norme de 1970 consistant à consacrer l’équivalent de 0,7 % du produit national brut (PNB) à l’aide publique au développement, norme proposée par notre ancien Premier Ministre Lester Pearson. De plus, la lettre de mandat du ministre du Développement international inclut un engagement à augmenter annuellement cette aide au développement conformément à l’Agenda 2030 pour le développement durable. Le troisième rapport du Comité permanent des finances ne fait pourtant aucune mention de l’aide officielle au développement. Ceci est déplorable parce que nous savons qu’il y a beaucoup d’autres freins à la stabilité mondiale, des freins qui peuvent mettre en péril l’ambition du gouvernement d’obtenir “des résultats dès maintenant pour les Canadiens”.

Le Canada peut-il vraiment tenir ses promesses pour les Canadiennes et Canadiens en isolation du reste du monde?

Nous saluons les efforts politiques visant à assurer la stabilité et la prévisibilité pour faire avancer les choses et produire des résultats tangibles en matière d’inégalité sociale, de changements climatiques et de réconciliation. Mais ces efforts ne peuvent être dissociés de nos engagements et responsabilités au niveau mondial.

Ce gouvernement veut-il toujours être un champion du féminisme, des droits de la personne, de la stabilité et du redressement partagé de la pandémie, tant au niveau national qu’international? Si c’est le cas, il est temps de soutenir nos ambitions avec le financement stable, prévisible et durable qui est nécessaire pour renforcer la résilience dans le monde entier.