Cette année, pour la 30e édition de la Semaine du développement international (2-8 février), le Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI) a commandé un sondage d’opinion publique pour savoir où se situent les Canadiens sur la question de l’aide aux pays en développement.
Le sondage, mené par Abacus Data, montre que 74% des répondants désirent que le Canada joue un rôle de premier plan, ou du moins que sa contribution corresponde à celles des pays similairement développés.
L’aide au développement officielle (ADO) permet aux personnes les plus pauvres et les plus vulnérables du monde à répondre à leurs besoins fondamentaux, tels que l’eau, la nourriture, un abri, des soins médicaux et l’éducation. Elle fournit des biens et services d’urgence en réponse aux catastrophes naturelles et autres crises humanitaires. La contribution du Canada à l’ADO se situe actuellement à 0,28 % du revenu national brut (RNB). C’est-à-dire 28 sous pour chaque tranche de 100 $ de revenus.
«Lorsque les Canadiens découvrent quelle proportion de notre richesse nationale est consacrée à l’ADO, ils sont généralement surpris de voir à quel point ce chiffre est petit», a déclaré Nicolas Moyer, président et chef de la direction du CCCI. “Évidemment, il faut régler nos problèmes chez nous, mais nous sommes une nation riche et nous pouvons et devons au moins faire notre juste part pour aider les autres dans le monde”, a-t-il ajouté.
En 1969, grâce au leadership du Canada, les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) se sont engagés à affecter 0,7 % de leur revenu national brut (RNB) à l’aide au développement. Depuis lors, le Canada n’a jamais réussi à atteindre cet objectif. En fait, le niveau actuel de 0,28 % est le plus bas en 50 ans.
Si l’on cherche à savoir pourquoi le Canada devrait augmenter son niveau d’ADO, nombre de raisons convaincantes trouvent écho auprès des Canadiens. La principale d’entre elles, et sans surprise dans le contexte de l’épidémie actuelle de coronavirus, est que l’investissement dans les systèmes de santé à l’étranger peut réduire la propagation des maladies infectieuses. En effet, 88 % des répondants soutiennent cet argument.
Un autre avantage de l’ADO est de nature économique. En fournissant de l’aide, le Canada contribue à développer des compétences, à attirer des investissements et à établir des relations qui mènent à de nouveaux partenariats commerciaux. Les sondages montrent que 87 % des Canadiens pensent que c’est une excellente ou une bonne raison d’augmenter l’ADO. Le Vietnam, où le Canada a versé plus de 1,5 milliard de dollars en aide au développement, en offre un bel exemple. En 1993, le commerce bilatéral annuel du Canada avec le Vietnam s’élevait à 50 millions de dollars. En 2018, il était passé à 6,5 milliards de dollars.
Bien que ces raisons justifient aisément l’augmentation de l’ADO, le sentiment qu’en tant qu’une des plus grandes économies du monde, le Canada a l’obligation morale d’aider les autres exerce également une grande influence sur les Canadiens de toutes tendances politiques.
«Surtout, nous savons que l’aide fonctionne, qu’elle a des impacts tangibles et mesurables sur la vie des individus et des familles qui tentent d’améliorer leur situation et de garder espoir», a déclaré M. Moyer. “Ceci est vraiment le meilleur argument.”
Pour plus d’informations sur ce que le CCCI et ses membres organisent pendant la Semaine du développement international 2020, veuillez voir ici.
Pour un résumé des résultats du sondage d’Abacus Data, veuillez voir ici.
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À propose du CCCI: Nous sommes l’association qui réunit les organismes canadiens du secteur du développement international et humanitaire. Nous représentons plus de 2 000 organismes canadiens qui s’attaquent à la pauvreté dans les pays en développement et aident les survivants des catastrophes humanitaires. Nous plaidons en faveur de l’utilisation efficiente de l’aide apportée par le Canada pour aider les populations les plus démunies et les plus vulnérables de la planète.