Un nouveau rapport appelle à une augmentation de l’aide publique au développement de la part du Canada pour une reprise mondiale face à la pandémie de covid-19.

 

OTTAWA, Ontario, 8 décembre 2020 – La pandémie de covid-19 révèle à quel point les communautés internationales sont interdépendantes entre autres par les liens indissociables qui existent entre la santé publique, l’économie, la paix et la sécurité. Sans des investissements conséquents dans l’aide publique au développement, les répercussions de cette pandémie ne feront pas que ralentir le développement de pays dans le monde historiquement désavantagés, elles auront aussi un impact sur la vie des Canadiens pendant des décennies.

 

Dans Un plan pour nous tous : Conversation sur l’engagement mondial du Canada, Coopération Canada estime que le seul moyen pour un rétablissement mondial juste de la covid-19 repose sur une augmentation substantielle et durable des dépenses dans l’aide publique au développement. Le projet regroupe une série de rapports intitulée Ensemble pour l’impact qui souligne la valeur des investissements dans des solutions spécifiques aux défis mondiaux que posent la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire, les changements climatiques et l’égalité entre les genres.

 

« Face à la plus grande crise internationale depuis une génération, une réponse mondiale forte de la part du Canada n’est pas une question de charité. Il s’agit d’un progrès qui est réciproquement bénéfique tant pour le Canada que pour nos partenaires mondiaux », affirme Nicolas Moyer, président – PDG de Coopération Canada.

 

L’exemple du Vietnam est à ce titre éloquent. Le gouvernement du Canada rapporte que depuis 1990, il a accordé plus de 1,5 milliard de dollars au Vietnam en aide au développement. En 30 ans, le Vietnam est passé de pays parmi les plus pauvres au monde au statut de pays à revenu intermédiaire inférieur et détient un portefeuille de commerce international qui comprend des pays comme le Canada. Tous les deux ans, la somme de nos exportations vers le Vietnam équivaut à celle que ce pays a reçue en aide au développement de la part du Canada sur une période de vingt-cinq ans.

 

Et ce n’est là qu’un cas spécifique parmi ceux de beaucoup de pays présentés dans Un plan pour nous tous : Conversation sur l’engagement mondial du Canada.

 

« Historiquement, le Canada accorde une priorité à l’aide internationale, mais aujourd’hui, en proportion de ses activités économiques, le gouvernement affiche le plus faible bilan en matière d’aide publique au développement des 50 dernières années. Nous avons l’occasion de corriger cette situation alors que nous préparons le rétablissement de la covid-19. Sans un objectif international, la pandémie s’aggravera et sera de plus longue durée », ajoute Nicolas.

 

Une étude récente démontre que 79 % des Canadiens croient qu’à moins d’un contrôle de la covid-19 partout dans le monde, les Canadiens ne peuvent revenir à une vie normale (Abacus Data, CanSFE). Une autre étude réalisée récemment illustre que, dans une marge de 2 contre 1, les Canadiens estiment que le Canada doit collaborer pour aider les pays les plus pauvres à se rétablir de la pandémie (Abacus Data, Coopération Canada).

 

Le Canada a l’occasion de réorienter ses investissements dans les sphères humanitaires et du développement dans le but de permettre un rétablissement à l’échelle mondiale tout en soutenant le sien. Les investissements du Canada en faveur de ses partenaires à l’étranger entraînent des retombées positives pour le Canada.

 

« La pandémie met en lumière les iniquités flagrantes qui existent au pays et à travers le monde, affirme April Ingham, directrice générale de Pacific Peoples’ Partnership et co-présidente du conseil d’administration de Coopération Canada. Ce que la covid-19 nous a appris, c’est que lorsque nous nous concentrons sur les besoins des plus marginalisés, nous en profitons tous. Lorsque nous accordons la priorité à la vaccination des personnes les plus à risque, le reste de la population est davantage protégée; lorsque nous investissons auprès des plus démunis, les économies sont renforcées. »

 

« À l’occasion de cette crise mondiale, les Canadiens s’unissent pour venir en aide à leurs concitoyens et aux populations à l’autre bout du monde, confie Richard Veenstra, directeur général de Mission inclusion et co-président du conseil d’administration de Coopération Canada. C’est par le biais d’une approche unifiée que nous surmonterons ces problèmes à l’échelle internationale. Le Canada s’appuie sur le bien-être de ses partenaires internationaux au même titre que notre santé et notre bien-être ont un impact au niveau international. Personne ne retrouvera un équilibre durable si la moitié du monde est laissée à elle-même pour surmonter les répercussions profondes de cette crise. »

 

Le Canada doit faire partie de la solution globale. Nous sommes tous concernés. Pour une discussion à l’occasion du lancement du rapport, Coopération Canada réunit des sommités du milieu du développement lors d’un événement virtuel Un plan pour nous tous : Conversation sur l’engagement mondial du Canada le 8 décembre 2020 à 12 h (HE) en français et à 14 h (HE) en anglais.

 

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À propos de Coopération Canada

Depuis 1968, Coopération Canada (auparavant le Conseil canadien pour la coopération internationale) réunit plus de 90 organismes du milieu du développement international et de l’aide humanitaire. Nous amplifions le travail de ces groupes en rassemblant les leaders du secteur, influençant les politiques et développant les capacités. De concert avec nos partenaires du Canada et du monde entier, nous construisons un monde plus juste, sécuritaire et durable pour tous.   Pour en savoir plus, visitez cooperation.ca/fr/.