Women Deliver : C’est au tour du Canada!

Women Deliver : C’est au tour du Canada!

Du 3 au 6 juin, la ville de Vancouver s’est transformée en capitale féministe planétaire avec plus de 8 000 fervents défenseurs et défenseuses des droits des femmes, venus du monde entier pour participer à la conférence Women Deliver, attirés en grande partie par le leadership féministe du gouvernement canadien. Ces champions et championnes des droits des femmes sont venus pleins d’attentes, et sont repartis très impressionnés. 

Le gouvernement fédéral qui, ayant contribué à la défense des droits des femmes et des filles de deux façons importantes, s’est montré à la hauteur tant au Canada qu’à l’étranger. 

Depuis 2017 déjà, année durant laquelle le Canada a adopté sa Politique d’aide internationale féministe, l’aide canadienne est entièrement concentrée sur la promotion de l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles. Bien que plusieurs autres pays donateurs travaillent également à l’égalité des genres, le Canada est le premier pays qui en a fait le centre de son aide internationale. 

Le dimanche 2 juin, le Canada a lancé une initiative, unique en son genre, pour mobiliser de nouvelles formes de philanthropie, le secteur privé et d’autres véhicules d’investissement, et mobiliser ainsi leurs fonds pour le soutien des organisations et mouvements de femmes dans les pays en développement et au Canada. Avec un financement initial de 300 millions de dollars provenant du gouvernement fédéral, le Partenariat pour financer l’égalité des genres permet de mobiliser des ressources sans précédent et de créer une source de financement durable et prévisible pour l’accomplissement de ce travail essentiel.  

Pour tous ceux qui craignent que le financement des groupes de femmes ne perde un jour la faveur politique, il est rassurant de savoir que ce fonds est créé indépendamment du gouvernement et conçu pour opérer de façon durable.  

Deux jours plus tard, le premier ministre Justin Trudeau annonçait la poursuite et l’accroissement des investissements dans la santé des femmes et des filles. D’ici 2023, le Canada augmentera son investissement en santé mondiale à 1,4 milliard de dollars par année, en mettant l’accent sur la santé maternelle, néonatale et infantile et les droits en matière de santé sexuelle et reproductive. 

Ces deux annonces stimuleront sans aucun doute la politique canadienne d’aide internationale féministe. Mais leur mérite va au-delà des engagements politiques de ce gouvernement. 

L’investissement annuel du Canada comprendra 700 millions de dollars pour les domaines les plus en manque de financement, c’est-à-dire la santé et des droits sexuels et reproductifs (SDSR) – un engagement qui permettra d’autonomiser 18 millions de femmes et de filles. Dans les dix prochaines années, le gouvernement et les partenaires seront en mesure d’appliquer des approches efficaces à plus long terme et de réaliser des progrès mesurables pour relever certains des défis sanitaires les plus inextricables du monde. 

Aujourd’hui, confrontées à des menaces contre les gains si durement acquis en faveur de l’égalité des genres, sous des formes aussi variées que les attaques contre le droit des femmes de choisir chez nos voisins au sud de la frontière, le recul de l’éducation sexuelle en Ontario et la haine sur internet contre les défenseurs de l’égalité des genres, les féministes présentes à Vancouver cherchaient des leaders pour riposter. Le Canada s’est attelé à la tâche et a intensifié ses efforts. 

Il existe des preuves irréfutables que l’égalité des genres est indispensable au développement durable. Les investissements dans l’égalité des genres produisent des résultats substantiels sur les plans économique et social, et les investissements dans les domaines négligés de la SDSR sont parmi les plus rentables de tous.  

Au-delà des données, il est intuitif de penser que nous ne pouvons pas obtenir le meilleur monde possible sans au préalable garantir l’égalité des droits et des chances à la moitié de la population. 

Ces deux annonces publiées faisaient suite à des initiatives soutenues de la société civile visant à plaider en faveur d’un leadership canadien fort en matière d’égalité des genres. Le succès de ces efforts témoigne du monde meilleur qui est à notre portée lorsque le gouvernement et la société civile collaborent pour créer un changement positif et durable. 

On ne peut qu’applaudir le gouvernement pour avoir renforcé son engagement à soutenir une coopération au développement efficace et à promouvoir l’égalité des genres.  

Et pourtant, même une programmation efficace et percutante ne suffira pas à relever les défis du développement à l’échelle mondiale. L’aide canadienne a diminué, en matière de pourcentage de l’économie au cours de la dernière décennie, tant sous les gouvernements libéraux que conservateurs. Ayant presque frôlé un niveau plancher record, elle atteint maintenant environ 0,27 $ pour chaque tranche de 100 $ de revenu national brut. 

L’engagement décennal du gouvernement prendra fin en 2030, la même année où les objectifs de développement durable de l’ONU arrivent à échéance. Le gouvernement actuel a parlé à maintes reprises de son ambition de voir le Canada jouer un rôle de chef de file sur la scène internationale. Alors que nous célébrons les progrès réalisés et que nous considérons l’avenir de l’aide canadienne, on doit se rendre à l’évidence que cette aide peut encore faire plus pour réaliser l’ambition du gouvernement actuel. 

Nicolas Moyer est président -directeur général du Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI), l’association nationale des organismes canadiens de développement international et d’aide humanitaire. 

 

Communiqué: le CCCI accueille favorablement le lancement du Partenariat sur l’égalité des genres

Le 2 juin 2019 – OTTAWA – Le Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI) accueuille favorablement le lancement du Partenariat pour financer l’égalité des genres qui soutient l’égalité des genres et les droits des filles et des femmes dans les pays en développement et au Canada. C’est le Fonds égalité qui dirigera sa création et sa mise en œuvre, tel qu’annoncé aujourd’hui à la conférence Women Deliver à Vancouver.

« Le partenariat sur l’égalité des genres est une initiative unique et transformationnelle qui assurera un soutien financier durable à long terme à des organismes féministes qui s’efforcent de renforcer les droits des femmes, l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles outremer et au CanadaC’est un projet unique en son genre », explique Nicolas Moyer, président et PDG du CCCI« Nous croyons en la force des partenariats. Cette nouvelle initiative unira divers partenaires et misera sur les forces de chacun d’eux. » 

Le Canada a adopté une Politique d’aide internationale féministe qui vise à éradiquer la pauvreté et à bâtir un monde plus pacifique, plus inclusif et plus prospère, en focalisant sur la promotion de l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles. Malgré le fait qu’il existe plusieurs organismes subventionnaires qui promeuvent l’égalité des genres, le Partenariat pour financer l’égalité des genres est la première initiative qui permet facilement à des acteurs de différents secteurs de s’unir, d’utiliser leurs fonds et d’assurer un financement durable à long terme. Ce nouveau partenariat mobilisera un niveau de ressources encore inégalé et créera une source durable et prévisible de financement pour les organisations dont le mandat principal consiste à renforcer les droits des femmes, l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles dans les pays en développement et au Canada.

« L’annonce faite aujourd’hui représente une contribution concrète pour réaliser les objectifs de la politique d’aide internationale féministe du Canada, ajoute M. Moyer. Nous espérons qu’il y aura un processus ouvert et inclusif pour mettre en œuvre le partenariat d’une manière qui exploite tout le potentiel de ce nouveau modèle. »

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À propos du Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI)

Le Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI) est la voix nationale indépendante du Canada pour le développement international. Avec ses plus de 80 organisations membres, le CCCI cherche à mettre fin à la pauvreté dans le monde et à promouvoir la justice sociale et la dignité humaine pour tous. Le CCCI est déterminé à faire de cet objectif une priorité publique et politique et à encourager les actions nécessaires pour faire du monde sans pauvreté une réalité. 

Nicolas Moyer, président et PDG du CCIC, siège au Comité consultatif externe du partenariat sur l’égalité des genres d’Affaires mondiales Canada aux côtés d’autres représentants de la société civilede la communauté philanthropique et du secteur privéCe comité a formulé des conseils indépendants sur les étapes du processusles exigencesles outils d’évaluation et la sensibilisationmais n’a pas participé au processus de sélection du consortium chargé de la mise en œuvre du partenariat. 

Pour en savoir plus ou obtenir une entrevue avec Nicolas Moyer, président et PDG du CCCIcommuniquez avec 
Sophie Rosa
DirectriceAffaires publiques et Services aux membres
Conseil canadien pour la coopération internationale 
Courriel [email protected]
Cellulaire : 613219-6514 

 

Note: Le collectif du Fonds égalité est un partenariat d’acteurs-clés en organisation féministe, en philanthropie mondiale et en investissement d’impact qui fusionnera nos talents et notre expertise en vue de concevoir et de construire le Fonds égalité. Les membres du Fonds égalité sont : le Fonds MATCH international pour la femme (Le Fonds MATCH), le African Women’s Development Fund (AWDF), Calvert Impact Capital, la Fondation canadienne des femmes, Fondations communautaires du Canada (FCC), Oxfam Canada, Philanthropy Advancing Women’s Human Rights (PAWHR), la Banque Royale du Canada,  Toronto Foundation, EUMC (Entraide universitaire mondiale du Canada),Yaletown Partners. Pour plus d’information, visiter leur site Web : www.equalityfund.ca/fr/