Nouveau membre du CCCI : MEDA

Nouveau membre du CCCI : MEDA

Nous sommes heureux d’accueillir MEDA en tant que nouveau membre du CCCI! MEDA – Mennonite Economic Development Associates – est une organisation internationale de développement économique dont la mission est de créer des solutions d’affaires à la pauvreté.

Depuis 1953, MEDA (Mennonite Economic Development Associates) met en œuvre des programmes efficaces axés sur le marché à l’échelle mondiale. MEDA associe des solutions innovantes du secteur privé à un engagement en faveur de l’avancement et de la responsabilisation des communautés exclues, à faibles revenus et défavorisées (y compris les femmes et les jeunes), avec une expertise essentielle dans les systèmes de marché et les chaînes de valeur, l’agriculture intelligente face au climat, les services financiers et les investissements d’impact . MEDA travaille en partenariat avec des acteurs locaux privés, publics et de la société civile, renforçant ainsi les individus, les institutions, les communautés et les écosystèmes, contribuant ainsi à un changement systémique durable et inclusif.

MEDA travaille à:

  • Lutter contre la pauvreté ;
  • Soutenir la croissance durable des entreprises et des moyens de subsistance ;
  • Appuyer les femmes afin qu’elles occupent des rôles plus importants et plus équitables dans leurs économies ;
  • Soutenir les entreprises et les petits entrepreneurs pour qu’ils puissent avoir accès aux services financiers, y compris aux investissements, aux technologies propres / au respect du climat et à la réduction de leur empreinte environnementale ;
  • Améliorer les économies locales.

 

Pour plus d’information sur l’organisme, visitez leur site web ici.

Canadian Lutheran World Relief : une longue histoire d’actions face à l’injustice à travers le monde

Canadian Lutheran World Relief : une longue histoire d’actions face à l’injustice à travers le monde

Entrevue avec Karin Achtelstetter, Directrice générale de Canadian Lutheran World Relief

Nous célébrions, il y a quelques jours seulement, la Journée mondiale de l’aide humanitaire. Aussi, nous tenions à faire le portrait de l’une de nos organisations membres qui a longuement œuvré dans le domaine de l’aide humanitaire à l’échelle mondiale. Dans cette édition de Nos Membres en Action, nous nous sommes entretenus avec la révérende Dr Karin Achtelstetter pour en savoir plus sur Canadian Lutheran World Relief.

CCCI: A votre avis, quelles sont, pour toutes les autres organisations, les leçons à tirer du travail accompli par le CLWR?

Karin Achtelstetter: Nous fêterons l’année prochaine 75 ans d’interventions dans les zones touchées par les catastrophes, les conflits et l’injustice à travers le monde, et nous avons beaucoup appris au fil des années. Je crois toutefois que le plus important n’est pas ce que nous en avons tiré mais que nous continuons toujours d’apprendre. Il est extrêmement important d’adopter cette position dans notre secteur.

Je suis fière que nous poursuivions notre croissance en nous inspirant des organisations locales avec lesquelles nous formons des partenariats à travers le monde, des personnes qui font l’objet de nos projets, et de nos collègues du secteur par le biais de réseaux tels que le CCCI. La façon dont nous répondons aux crises de réfugiés est l’un des moyens d’apprentissage qui nous a le plus façonné:  de l’aide humanitaire d’urgence au soutien au développement à long terme en passant par la réinstallation des réfugiés au Canada.

CCCI: Il y a quelques jours à peine, la Journée mondiale de l’aide humanitaire a eu lieu. Pourriez-vous nous dire comment le CLWR s’emploie à faire face aux liens entre l’humanitaire et le développement et à répondre tant aux besoins à court terme qu’au développement durable à long terme?

KA: Aux tous débuts de notre organisation, nous avons commencé par les déplacements de populations en octroyant de l’aide aux réfugiés de guerre en 1946. Nous sommes par la suite devenus une organisation mettant l’accent sur une réponse globale aux déplacements de populations, aux migrations forcées et à l’insécurité alimentaire.

Une grande partie de notre activité d’aide humanitaire à travers le monde demeure concentrée sur les personnes déplacées internes (PDI) et les réfugiés en Éthiopie, en Ouganda, en RDC, au Sud Soudan, en Jordanie et au Myanmar. Pour aborder ce travail sous l’angle des droits de la personne, nous devons non seulement nous efforcer de répondre aux besoins à court terme, mais aussi de s’attaquer aux obstacles actuels freinant la promotion des droits de la personne et l’amélioration de la qualité de vie.

Aussi, dans un endroit comme le Myanmar où de nombreux Rohingyas ont été déplacés, nous travaillons avec les femmes et les filles dans les camps de personnes déplacées interne pour leur assurer des compétences linguistiques, de literatie et de leadership de base afin qu’elles puissent jouer un rôle plus actif dans les processus décisionnels communautaires et accéder aux services. Ces compétences les prépareront également à leur réinstallation future, dans une optique à long terme, car elles leur permettront d’interagir davantage avec leur communauté ethnique Rakhine voisine.

« Pour aborder ce travail sous l’angle des droits de la personne, nous devons non seulement nous efforcer de répondre aux besoins à court terme, mais aussi de s’attaquer aux obstacles actuels freinant la promotion des droits de la personne et l’amélioration de la qualité de vie.»

CCCI: Le CLWR a nommé des jeunes adultes au conseil d’administration. Comment percevez-vous le rôle des jeunes dans votre travail et comment votre conseil d’administration a-t-il été influencé par ces jeunes adultes ?

KA: Les jeunes sont le présent et pas seulement l’avenir de nos travaux. Nous sommes si fiers qu’il y ait tant de jeunes Canadiens engagés à combattre l’injustice lorsque la génération fondatrice est prête à passer le flambeau.

On ne devrait pas seulement utiliser l’engagement des jeunes pour les convaincre à faire des dons, car ceux-ci méritent et valent mieux que cela. Nous avons besoin de leurs points de vue et nous avons besoin qu’ils nous mettent également au défi d’être la meilleure organisation possible. Leur voix est si précieuse qu’il est impensable pour le CLWR d’avoir un conseil d’administration qui ne compte pas de jeunes adultes parmi ses membres. Les jeunes adultes membres du conseil d’administration apportent très souvent de fraîches perspectives aux discussions critiques sur nos travaux et notre avenir, et ils s’assurent que nous soyons liés à leurs communautés et que nous soyons à l’écoute de tous ceux dont la voix doit être entendue.

CCCI: Nous sommes fiers de compter le CLWR parmi nos membres. Qu’est-ce que le CLWR apprécie quant à son adhésion au CCCI et comment aimeriez-vous voir cette relation se développer à l’avenir ?

KA: Le CLWR apprécie vraiment son engagement au sein des divers groupes de travail du CCCI, y compris le Groupe de réflexion sur la sécurité alimentaire, le Réseau d’intervention humanitaire et le Groupe de politiques et de plaidoyer sur l’aide humanitaire. Le fait d’avoir l’opportunité d’établir des contacts, d’apprendre et de faire du plaidoyer avec d’autres membres du CCCI sur des questions pertinentes renforce notre capacité à accomplir notre mission et à offrir des programmes de qualité. Étant donné que nous sommes principalement basées à Winnipeg, nous nous réjouissons des récents efforts du CCCI pour offrir plus de possibilités à ses membres qui se trouvent à l’extérieur d’Ottawa/Toronto et nous souhaiterions que cela se poursuive.

«Les jeunes sont le présent et pas seulement l’avenir de nos travaux. Nous sommes si fiers qu’il y ait tant de jeunes Canadiens engagés à combattre l’injustice lorsque la génération fondatrice est prête à passer le flambeau.»

La révérende Karin Achtelstetter

La révérende Karin Achtelstetter

Directrice générale du Canadian Lutheran World Relief

La révérende Karin Achtelstetter est directrice générale du Canadian Lutheran World Relief.

De rejoindre le CLWR, elle a été secrétaire générale de l’Association mondiale pour la communication chrétienne, et possède également une vaste expérience de travail avec les partenaires de CLWR, dont notamment la Fédération luthérienne mondiale, l’Alliance ACT et le Conseil œcuménique des Églises.

Elle a travaillé directement avec des églises, des communautés de base et des partenaires de projets partout dans le monde, en tant que pasteure luthérienne ordonnée et à travers son expérience en leadership.

Modèle de santé oculaire en milieu hospitalier – un modèle pour habileter les collectivités locales

Modèle de santé oculaire en milieu hospitalier – un modèle pour habileter les collectivités locales

Aly est en présence qu’un homme qui venait de subir une opération de la cataracte à la nouvelle unité ophtalmologique de l’hôpital de central du comté de Kerugoya, l’hôpital partenaire d’Operation Eyesight dans le comté de Kirinyaga. 

Entrevue avec Aly Bandali, Président et PDG de Operation Eyesight Universal

CCCI: Félicitations d’avoir été reconnu par Charity Intelligence parmi les 10 meilleurs organismes de bienfaisance à grande portée de 2018. D’après vous, qu’est-ce qui a valu cette reconnaissance à Operation Eyesight Universal? 

Aly Bandali: Je crois que nous avons reçu cette reconnaissance parce que nous avons un impact durable dans les communautés que nous servons. Il y a plus de dix ans, Operation Eyesight a pris la décision de passer du statut d’organisme d’aide à celui d’organisme de développement. Cette décision a servi de catalyseur, car alors, l’objectif de l’organisation est passé à donner un coup de pouce aux communautés servies au lieu de leur faire la charité. C’est dans cette optique que nous avons élaboré notre modèle de santé oculaire communautaire en milieu hospitalier (vidéo en anglais seulement), visant l’autonomisation des collectivités locales pour qu’elles prennent en main la cécité évitable. 

Operation Eyesight fait appel aux ressources locales plutôt que d’envoyer des ressources humaines du Canada, ce qui nous permet de maximiser notre pouvoir d’achat et de réaliser des économies d’échelle lorsque nous travaillons à l’étranger. Le fait de voir certains membres d’une communauté aider d’autres membres de leur communauté s’avère être valorisant et encourageant pour toute communauté  comme par exemple, les Kényans vivant à l’intérieur de leur pays s’entraidant. Cette approche nous aide à mobiliser les dons et à maximiser notre impact de plusieurs façons.  

CCIC: Operation Eyesight Universal applique un modèle unique de santé oculaire communautaire en milieu hospitalier. Selon vous, quelles leçons avez-vous tirées de l’application de ce modèle et dont d’autres organisations pourraient tirer des enseignements? 

AB: Operation Eyesight a toujours maintenu un engagement ferme envers la durabilité et la qualité. Le développement de notre modèle, qui s’articule sur ces deux facteurs, nous permet d’avoir pour objectif de quitter les communautés servies plutôt que d’y rester. Donner aux communautés les moyens de développer leurs propres comportements favorables à la santé est aussi, pour nous, le moyen de pouvoir nous retirer de ces communautés. Et nous préférons cela plutôt que d’être connus pour le fait d’être impliqué à long terme au sein de ces communautés qui en deviennent dépendantes. En fin de compte, notre objectif est de nous sortir du marché du travail! 

Notre modèle vise à la fois l’offre et la demande. La plupart des ONG ont tendance à se concentrer sur l’offre et le renforcement des capacités en matière d’hôpitaux, d’équipement et de formation au sein des communautés. Mais à moins que la communauté ne soit habilitée et ne crée sa propre demande, il ne peut y avoir de durabilité. D’autres organisations peuvent s’inspirer de notre modèle, en liant l’offre aux communautés, afin qu’elles puissent se l‘approprier et participer au développement, et en instaurant la confiance tout en établissant un lien entre les deux.  

Une autre partie de notre modèledont d’autres peuvent tirer des leçons, est l’accent mis sur l’exploitation de la recherche effectuée par d’autres dans le passé. En mettant l’accent sur les femmes en tant qu’agents de santé communautaire, cela a un impact considérable sur le développement des communautés, la création d’un climat de confiance et le maintien des relations avec nos hôpitaux partenaires. Dans les pays où nous travaillons, les femmes et les filles sont généralement mal desservies en raison de préjugés culturels envers les hommes et les garçons. En donnant aux femmes la possibilité de devenir des agents de santé communautaires, nous leur donnons la possibilité de contribuer à la croissance économique et à l’activité sociale de leur famille et de leur communauté. Nous veillons également à ce que les femmes et les filles bénéficient du même niveau d’accès aux services de soins oculaires et du même traitement de qualité que les hommes et les garçons. Lorsqu’une fille peut aller à l’école, cela aura un impact générationnel sur sa capacité et celle de sa famille à être productive, instruite et socialement engagée.   

CCCI: Quels sont les objectifs et les jalons que vous avez particulièrement hâte d’atteindre au cours de la ou des prochaines années ? 

AB: Ce serait d’avoir une liste des pays où nous ne sommes plus utiles, et faire en sorte qu’à la fin nous n’ayons plus de travail à faire. 

CCCI: Operation Eyesight Universal est tout nouveau au sein de la communauté du CCCI, bienvenue ! Pourquoi êtes-vous devenu membre du CCCI ? 

AB: Votre PDG, Nicolas Moyer, m’a rendu visite et m’a parlé des efforts en cours pour recentrer l’organisation, de la nouvelle orientation stratégique du CCCI et du rôle que vous jouez pour faciliter la connectivité et le réseautage au sein du secteur. Cela nous a séduit parce que cela nous permet de bâtir et de faire partie de la communauté du développement international ici au Canada. Nous avons hâte d’avoir un réseau de pairs et de tirer parti de l’expertise du CCCI pour établir des relations clés. Nous travaillons sur la scène internationale, mais comme nous sommes établis à Calgary depuis 56 ans, nous sommes un peu isolés des grands centres tels qu’Ottawa et Toronto. Le fait d’être membre du CCCI nous donne la possibilité d’établir des liens avec des organismes aux vues similaires à l’échelle nationale. 

Aly Bandali

Aly Bandali

Président et PDG, Operation Eyesight Universal

Aly Bandali est président et PDG d’Operation Eyesight, un organisme de développement international basé à Calgary qui travaille à prévenir la cécité et à rétablir la vue dans les pays en développement du monde entier. 

Aly a mené une carrière de 25 ans en ressources humaines et en leadership à Calgary dans les secteurs à but non lucratif, de la technologie, du pétrole et du gaz. Ses domaines de spécialisation comprennent le développement du leadership, la gestion des talents et la stratégie commerciale des ressources humaines. Il est considéré comme un leader entrepreunarial, innovateur, professionnel, axé sur les affaires et sur les résultats, qui est également passionné par l’idée de faire une différence. 

Aly détient un baccalauréat en commerce de l’Université de l’Alberta. Il a occupé un certain nombre de rôles de leadership à titre bénévole au sein de la communauté des RH en Alberta et à l’échelle nationale. En 2016, le CPHR AB (Chartered Professionals in Human Resources Alberta) lui a décerné le titre de Fellow Professionnel des ressources humaines en reconnaissance de ses services exceptionnels, de son impact sur la profession et de sa carrière en RH. 

Père de deux merveilleux enfants, Zaman et Ayesha, et époux de Farah, Aly attache une grande importance aux liens familiaux et communautaires solides. L‘honnêteté, l’intégrité et le fait de contribuer à la communauté sont des valeurs qui lui sont chères. 

Rencontrez Heather Shapter, DG de Carrefour International

Rencontrez Heather Shapter, DG de Carrefour International

Pour cette édition de Nos membres en action, nous avons rencontré Mme Heather Shapter qui, tout récemment, a été nommée la nouvelle directrice générale de Carrefour International, une organisation de coopération internationale d’importance qui travaille pour faire avancer l’égalité pour les femmes et les filles et pour éliminer la pauvreté dans certains des pays les plus pauvres du monde en Afrique et en Amérique du Sud.

CCCI: Félicitations pour vos nouvelles fonctions en tant que directrice générale de Carrefour International! Qu’avez-vous le plus hâte d’accomplir dans le cadre de votre nouveau rôle ?

Heather Shapter : Je me réjouis à l’idée de travailler sur tant de choses ! C’est un si grand honneur de me joindre à une organisation qui lutte contre les inégalités dans certains des pays les plus pauvres du monde et cela, depuis 60 ans ! Je suis ravie de me joindre à un groupe extraordinaire d’employés professionnels et passionnés, de bénévoles, d’organisations partenaires et de bailleurs de fonds pour créer des emplois décents et pour habiliter les femmes à devenir des leaders et à vivre libres de toute violence.

CCCI : Quels sont certains des points à retenir de Women Deliver et comment ceux-ci vont-ils inspirer et éclairer le travail de Carrefour International ?

HS : J’ai été très touchée par tant de démonstration de leadership exceptionnel de jeunes femmes venant du monde entier. Une jeune femme zambienne nommée Natasha Kaoma a, par exemple, raconté qu’adolescente, elle désirait par-dessus tout donner à d’autres jeunes filles les moyens d’éliminer les obstacles liés aux menstruations et leur permettre ainsi d’aller à l’école. Elle a dit qu’à l’université, elle a demandé à ses amis de lui donner n’importe quel montant d’argent afin qu’elle puisse faire une différence. Ses amis lui ont donné 30 cents, 50 cents – jusqu’à recueillir 300 $. Elle a utilisé cet argent pour réunir des adolescentes, écouter leurs préoccupations et leur faire savoir qu’il était possible d’avoir différentes options.

Quelques années plus tard, Natasha et son équipe ont sensibilisé et formé 30 000 filles à la gestion de l’hygiène durant les menstruations. 30 000 !  Cela m’a vraiment fait voir les limites de ma propre réflexion sur ce qu’il faut pour mettre à l’échelle les programmes. Je présenterai l’enquête en cours à Carrefour pour qu’ensemble, avec nos partenaires, nous puissions envisager une nouvelle voie audacieuse pour réaliser la vision d’UN MONDE où la pauvreté est éliminée, l’égalité prévaut et les droits des femmes et des filles sont respectés.

CCCI : Carrefour est un fier signataire de l’Engagement des leaders du CCCI à prévenir et à combattre l’inconduite sexuelle  et détient une page Web consacrée à l’éthique de l’organisation.  Quels conseils donneriez-vous à d’autres ONG alors que le secteur cherche à mieux s’attaquer aux déséquilibres de pouvoir et à l’inconduite sexuelle, à la maltraitance et à l’exploitation sexuels ? Que fait Carrefour à cet égard? 

HS : Carrefour s’est engagé à s’attaquer aux risques et aux réalités de la violence sexuelle en impliquant ses parties prenantes, y compris son personnel, ses partenaires, les bénévoles et les bénéficiaires. Les stratégies soutiennent une intervention active des témoins, sont axées sur les survivantes et renforcent le message que la prévention de la violence sexuelle est la responsabilité de tous.  Carrefour estime qu’il convient de traiter les déséquilibres de pouvoir sociétal qui favorisent l’inconduite sexuelle, la maltraitance et l’exploitation au moyen d’approches collaboratives et multipartites visant à reconnaître, traiter et transformer les déséquilibres de pouvoir au sein du secteur des ONG et au-delà.

CCCI : Carrefour International est un membre apprécié du CCCI.  Pouvez-vous nous dire ce que votre adhésion au CCCI a signifié pour Carrefour et comment vous aimeriez voir cette relation se développer à l’avenir ?

HS : Carrefour est fier d’être un membre de longue date du CCCI et je suis très heureuse de diriger notre organisation vers un nouveau chapitre de sa collaboration avec les membres du CCCI.  À l’occasion de Women Deliver, la ministre Monsef a rendu hommage au secteur canadien des ONGI pour avoir brisé les cloisonnements entre nos organisations et cela dans le but de présenter d’un front commun un dossier convaincant au gouvernement canadien, ce qui a donné lieu aux annonces de financement historiques faites pour l’autonomisation des femmes et des filles. De toute évidence, l’avenir que représente la Politique d’aide internationale féministe du Canada et les objectifs de développement durable (ODD) ne sera pas le fait d’une seule entité. Le CCCI est un agent collectif essentiel par l’entremise duquel Carrefour est très enthousiaste à l’idée d’élargir son engagement auprès de ses collègues ONG respectés.

Heather Shapter

Heather Shapter

Directrice générale, Carrefour International

Heather Shapter apporte plus de 20 ans d’expérience de leadership en ONG à Carrefour et possède une vaste expérience en développement de programmes et d’affaires. Heather a débuté sa carrière en tant que gestionnaire de projet pour CARE Canada, avant de devenir conseillère en autonomisation économique des femmes pour BRAC au Bangladesh. Elle a également passé deux ans en Haïti en tant que spécialiste des opportunités économiques des femmes de Save the Children USA. Depuis lors, Heather a occupé des postes de direction pour Prosper Canada, Global Impact et a géré des initiatives pour volontaires à grande échelle.

Dans le secteur privé, Heather a dirigé la division ONG de Bluedrop Learning Networks où elle assistait les organisations partenaires à élargir leurs programmes d’emploi et d’entrepreneuriat pour les jeunes et les femmes marginalisés. Le travail accompli par Bluedrop a été reconnu par des organismes aussi prestigieux que la Clinton Global Initiative.  Heather a également dirigé pendant de nombreuses années un cabinet de conseil international axé sur le développement du leadership et l’exploitation de la culture organisationnelle pour obtenir des résultats remarquables.

Le parcours de Heather au sein des secteurs des ONG et privé s’est étendu sur cinq continents et lui a valu une vaste expérience acquise dans le renforcement des capacités communautaires locales. Elle a consacré sa vie à l’élimination de la pauvreté à travers l’autonomisation des femmes et des enfants.  Elle apporte au rôle de directrice générale de Carrefour International une vision pour bâtir sur le succès de l’organisation et faire un bond en avant grâce à un leadership audacieux et innovateur.

Heather détient un MBA de l’Université Queen’s et un baccalauréat de l’Université Memorial. Elle vit à Toronto avec ses deux fils et son mari, Gerry.

Entrevue avec Gerardo Almaguer, Développement international Desjardins

Entrevue avec Gerardo Almaguer, Développement international Desjardins

Dans cette édition de Nos membres en action, nous avons rencontré Gerardo Almaguer qui a été tout récemment nommé président et directeur général de Développement international Desjardins (DID).

Almaguer nous a parlé de ses plans alors qu’il entame son nouveau rôle, ainsi que la place de l’innovation et du secteur privé dans le développement international.

CCCI : Sur quoi avez-vous le plus hâte de travailler dans votre nouveau rôle de Président-directeur général de Développement international Desjardins ?

Gerardo Almaguer (GA) : DID s’est donné une planification stratégique plutôt ambitieuse d’ici à 2021 : de beaux défis en perspective pour le nouveau pdg que je suis!

Parmi les ambitions qui m’interpellent tout particulièrement, il y a celle d’accroître nos capacités et notre engagement en matière d’investissement. DID est activement engagé dans ce domaine depuis plus de 20 ans déjà, et nous souhaitons maintenant aller encore plus loin pour renforcer notre impact et mieux contribuer à l’atteinte des Objectifs de développement durable. Notre expérience nous démontre d’ailleurs que nos activités d’investissement constituent à la fois un levier de gouvernance, un levier financier et un levier de gestion des risques des plus pertinents pour le secteur de la finance inclusive.

Je trouve aussi très stimulante notre ambition d’être reconnu comme un leader dans le renforcement des capacités des entrepreneurs agricoles et commerciaux ainsi que de l’écosystème dans lequel ils évoluent. J’ai moi-même dirigé le Centre financier aux entrepreneurs mis en place par DID au Panama ainsi que le projet PASAC (Projet d’appui au système financier agricole de Colombie) que nous réalisons en Colombie, dont l’un des objectifs est de soutenir le développement des entreprises agricoles. Par ce genre d’initiative, nous avons un impact concret et direct sur le renforcement du pouvoir économique des communautés défavorisées, et des femmes tout particulièrement.

Enfin, le renforcement et la formalisation de notre culture d’innovation figure au cœur de nos ambitions stratégiques – comment ne pas être motivé par une telle ambition!

CCCI : Justement, quel est le rôle de l’innovation dans votre travail? Et avez-vous un exemple concret d’un projet qui a démontré des impacts positifs à la suite d’une nouvelle façon de travailler?

GA : L’innovation est partout, que ce soit dans nos processus internes ou dans les moyens que nous déployons pour contribuer à l’inclusion financière et à la réduction de la pauvreté dans nos pays d’intervention. C’est un moteur de développement que nous devons apprendre à mieux canaliser de manière à en retirer tous les bénéfices possibles.

En avril dernier, DID concluait un projet dont l’objectif était de démontrer qu’en améliorant l’accès au financement, on facilite le déploiement d’innovations et on en accélère l’appropriation par les producteurs agricoles.  Nous avons réalisé ce projet avec l’appui du Centre de recherches pour le développement international (CRDI) et en collaboration avec l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA), le Réseau des Caisses Populaires du Burkina (RCPB) et l’Université Laval.

Après 3 ans d’activités, la démonstration était faite! En permettant l’établissement d’un dialogue entre les différents acteurs du secteur agricole (agriculteurs, fournisseurs d’intrants, institutions financières et centres de recherche), cette initiative a entraîné des résultats concrets et positifs :

 

  • les agriculteurs ont adopté des pratiques innovantes, plus productives et respectueuses de l’environnement,
  • les superficies ensemencées se sont accrues, et
  • les familles touchées ont vu se bonifier leurs conditions de vie et leur sécurité alimentaire.

CCCI : Selon vous, quel est le rôle du secteur privé dans la réalisation des objectifs de développement ?

GA : Plusieurs analyses démontrent que sans l’apport du secteur privé, le secteur public seul ne pourra pas atteindre les Objectifs de développement durable adoptés par les Nations Unies. Il faut donc trouver de nouvelles façons de maximiser notre contribution à l’atteinte de ces objectifs, tant en ce qui touche l’assistance technique que le financement du développement.

C’est une considération qui interpelle directement DID, et à laquelle nous comptons entre autres répondre par un engagement accru en investissement. Dans cette perspective, nous avons pris la décision stratégique de confirmer l’élargissement de notre statut d’agence d’exécution à celui d’investisseur de développement par la mise en place et la capitalisation d’un nouveau fonds d’investissement qui visera à soutenir l’innovation chez nos partenaires.

CCCI : Développement international Desjardins (DID) est un membre apprécié du CCCI. Pourriez-vous nous dire ce que votre adhésion au CCCI a signifié pour DID et comment vous aimeriez voir cette relation croître et s’améliorer à l’avenir ?

GA : Nous voyons de nombreux avantages à notre adhésion au CCCI! Celle-ci nous a permis de nous rapprocher d’ONG qui partagent les mêmes préoccupations que nous et auprès desquelles nous voyons d’intéressantes pistes de collaboration. Le CCCI est également une source précieuse d’information et d’analyses, en plus d’être un porte-parole efficace auprès des bailleurs de fonds et autres parties prenantes associées au secteur de l’aide internationale.

J’espère qu’en retour, DID contribuera à enrichir le bagage et les discussions du CCCI par son expérience et ses plus récentes innovations.

Nouveau membre du CCCI: Operation Eyesight Universal

Nouveau membre du CCCI: Operation Eyesight Universal

Nous sommes heureux d’accueillir Operation Eyesight Universal en tant que membre le plus récent du CCCI! Fondé à Calgary en 1963, Operation Eyesight Universal est une organisation de développement international qui œuvre pour restaurer la vue et prévenir la cécité dans les pays en développement.

Ils travaillent en partenariat avec les hôpitaux locaux, les gouvernements et les organismes de développement communautaire, dans le but de générer des ressources essentielles qui donnent à tous, y compris les plus pauvres, l’accès aux services de soins oculaires dont ils ont besoin.

Grâce à leur modèle innovant de soins ophtalmologiques hospitaliers en milieu communautaire, ils assurent des services durables à des collectivités entières. Les agents de santé communautaires sont formés pour mener des enquêtes de porte-à-porte. Ils examinent des familles entières pour déceler les problèmes de santé oculaire, orientent les patients vers un centre de soins oculaires ou un hôpital pour traitement et instruisent les communautés sur la santé oculaire et d’autres sujets de santé d’ordre plus général comme la nutrition et la santé maternelle.

253 millions de personnes dans le monde sont aveugles ou malvoyantes, and 80% n’ont pas à l’être. Operation Eyesight Universal a pour but d’éliminer la cécité – Au Vu Du Monde Entier!

 

Pour plus d’information, consulter leur site Web ici.