Réaction de Coopération Canada au Sommet des dirigeant-e-s du G7 de 2025

Réaction de Coopération Canada au Sommet des dirigeant-e-s du G7 de 2025

Le Sommet des dirigeant-e-s du G7 de 2025 s’est achevé à Kananaskis, en Alberta, marquant ainsi le 50e anniversaire du G7.

Le G7 avait l’occasion de montrer la voie, mais il n’a pas su saisir cette chance. Face à l’augmentation des besoins humanitaires et à l’aggravation des crises climatiques, des conflits et de la dette, le Sommet n’a pas fait preuve de l’urgence, de l’ambition et de la vision audacieuse nécessaires pour répondre aux crises convergentes d’aujourd’hui.

L’absence de dialogue significatif cette semaine sur la réduction des budgets d’aide, malgré l’escalade des besoins mondiaux, témoigne d’un recul inquiétant de la solidarité internationale. La priorité accordée aux dépenses militaires sans augmentation correspondante de l’aide au développement est une erreur de jugement mal avisée.

Le Sommet n’a pas été à la hauteur des ambitions des sommets précédents sur le développement, notamment celui des dirigeant-e-s du G8 à Kananaskis en 2002, où les dirigeant-e-s mondiaux-ales avaient placé l’Afrique et une coopération audacieuse au service du développement au cœur de leur agenda. La mention de l’allègement de la dette est loin de correspondre aux mesures concrètes nécessaires pour réformer les systèmes financiers mondiaux et remédier au fardeau insoutenable de la dette dans les pays à faible revenu.

Si nous saluons le renforcement du soutien du Canada à l’Ukraine, nous sommes préoccupé-e-s par le manque d’attention accordé aux crises au Soudan, au Sahel et en République démocratique du Congo. Bien que les appels à un cessez-le-feu à Gaza et à la protection des personnes civiles au Moyen-Orient soient positifs, nous regrettons l’absence d’engagements fermes en faveur du rétablissement de l’accès humanitaire et du respect du droit international humanitaire. Nous saluons l’opposition du G7 à la répression transnationale, qui constitue une affirmation importante de l’espace civique, des droits de la personne et du droit international.

Nous félicitons le Canada pour son leadership dans l’organisation de ce Sommet à un moment où le monde est en pleine mutation et pour ses efforts visant à refléter la complexité du paysage mondial actuel. Nous saluons la participation de dirigeant-e-s mondiaux-ales autres que celles et ceux du G7 et des dirigeant-e-s des Nations Unies et de la Banque mondiale, et nous notons avec optimisme les mesures prises en vue d’un meilleur alignement entre le G7 et le G20. Une plus grande cohérence entre les forums de gouvernance mondiale est essentielle pour relever les défis communs.

« En fin de compte, bien que ce Sommet ait été une démonstration de coopération internationale à un moment de profonde instabilité mondiale, il n’a pas été à la hauteur de la situation. Il n’a pas réussi à susciter l’ambition collective nécessaire pour faire face à l’aggravation des crises humanitaires, à l’aggravation des inégalités, aux conflits et aux menaces qui pèsent sur les droits humains », a déclaré Kate Higgins, directrice générale de Coopération Canada.

« Coopération Canada est prête à soutenir la présidence canadienne du G7 dans les mois à venir afin qu’elle devienne une force positive en cette période de bouleversements mondiaux », a-t-elle ajouté. « La société civile a un rôle essentiel à jouer dans l’élaboration des processus mondiaux tels que le G7, et nous continuerons à plaider en faveur d’une participation significative, notamment lors des prochaines réunions ministérielles du G7, afin de contribuer à bâtir un monde plus juste, plus sûr et plus durable. »

Notes aux rédacteur-trice-s

  • Coopération Canada est le porte-parole national des organisations canadiennes de développement international et d’aide humanitaire. Représentant plus de 100 organisations, nous rassemblons, coordonnons et défendons une coopération internationale efficace, inclusive et responsable qui contribue à un monde plus juste, plus sûr et plus durable.

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Gabriel Karasz-Perriau, gestionnaire sénior des communications
[email protected]
(514) 945-0309

Réaction de Coopération Canada aux budget principal des dépenses pour 2025-2026

Réaction de Coopération Canada aux budget principal des dépenses pour 2025-2026

Le Budget principal des dépenses 2025–2026, déposé par le gouvernement du Canada le 27 mai 2025, prévoit des dépenses fédérales totalisant 486,9 milliards de dollars. Ce budget constitue un élément fondamental du plan de dépenses du gouvernement, détaillant les ressources financières nécessaires aux ministères et organismes pour offrir des programmes et services pendant l’exercice financier. Étant donné que le gouvernement n’a pas encore présenté de budget pour 2025-2026, ce document représente la meilleure indication actuelle de l’orientation des dépenses gouvernementales. 

Baisse du financement de l’aide internationale 

Un sujet de préoccupation majeur dans ce Budget principal des dépenses 2025–2026 est la baisse apparente des allocations pour l’aide internationale. Bien que les chiffres précis relatifs à l’Enveloppe de l’aide internationale (EAI) ne soient pas détaillés dans le Budget principal, la tendance générale indique une réduction du financement destiné aux initiatives de développement mondial.

Cela est préoccupant, compte tenu des défis mondiaux urgents qui nécessitent un appui soutenu, ainsi que de la promesse faite par le premier ministre Mark Carney lors de la campagne électorale fédérale de 2025, de ne pas réduire l’aide étrangère ni le financement du développement. 

Les chiffres les plus récents publiés par le gouvernement du Canada pour 2023-2024 indiquent que l’EAI s’élevait à 12,3 milliards de dollars et l’Aide publique au développement (APD) à 10,2 milliards de dollars. L’APD canadienne en 2023-2024, qui pouvait être dirigée vers d’autres objectifs que le soutien aux personnes réfugiées dans le pays donateur ou le soutien spécial à l’Ukraine et à la COVID-19, avait déjà diminué de 6 % par rapport à 2022-2023. 

Préparer le terrain pour une coopération internationale solide 

Alors que les crises mondiales s’intensifient, les besoins en matière de développement et d’aide humanitaire augmentent, et les manques de financement de la part d’autres donateurs clés se creusent. Il est impératif que le gouvernement maintienne et protège l’APD, et qu’il le fasse à travers une trajectoire budgétaire pluriannuelle pour l’Enveloppe de l’aide internationale, afin d’assurer des investissements opportuns, transparents et prévisibles. 

La transparence et la prévisibilité budgétaires sont essentielles pour maximiser l’impact de l’aide canadienne. Cela renforce la confiance des Canadien-ne-s et des partenaires internationaux-ales, tout en permettant une meilleure coordination, planification et allocation stratégique des ressources. 

De même, il est essentiel de protéger et d’accroître l’aide humanitaire, en respectant la tradition canadienne de soutien aux personnes les plus vulnérables en temps de crise. Le gouvernement s’est engagé à maintenir un budget annuel d’aide humanitaire internationale d’au moins 800 millions de dollars. En période de crise exacerbée, il devrait augmenter cet investissement en fonction des besoins mondiaux, en s’appuyant sur le leadership du Canada, qui a atteint un sommet de 1,3 milliard de dollars en 2022–2023. 

C’est aussi une occasion de moderniser le système d’aide internationale du Canada pour rendre notre engagement plus efficace, et pour mieux équilibrer le financement entre les canaux de la société civile, multilatéraux et bilatéraux afin de maximiser l’impact. Il convient également d’améliorer la flexibilité du financement pour soutenir le leadership local et répondre aux contextes changeants, tout en exploitant de nouveaux partenariats innovants au Canada et à l’international. 

Alors que le Canada se prépare à accueillir les dirigeant-e-s du monde au Sommet du G7 de 2025 plus tard ce mois-ci, nous attendons avec intérêt de voir comment il démontrera son leadership mondial en réaffirmant son engagement envers une coopération internationale fondée sur des principes et ayant un impact réel. 

Notes aux rédacteur-trice-s

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Discours du Trône

Discours du Trône

Coopération Canada salue les engagements pris dans le discours du Trône visant à former une coalition de pays partageant les mêmes valeurs et croyant en la coopération internationale et à ce que le Canada joue un rôle de premier plan dans ces efforts, à commencer par le Sommet du G7 en juin. 
Cela s’inscrit dans le prolongement des mesures proposées par le gouvernement, qui reconnaissent que la souveraineté, la sécurité et la prospérité du Canada sont liées à la stabilité mondiale, ainsi que de la lettre de mandat adressée au Cabinet, qui invite le Canada à redéfinir ses relations internationales, commerciales et sécuritaires. 
Bien que le discours du Trône n’ait pas abordé les questions liées à l’égalité des genres, au développement international et à l’action humanitaire, nous prenons note des engagements pris précédemment par le premier ministre Carney et son gouvernement à cet égard. 
En tant que voix indépendante et coalition nationale pour la coopération internationale, Coopération Canada se réjouit donc de collaborer avec le gouvernement afin de : 

  • Maintenir et protéger l’aide publique au développement (APD) et œuvrer au renforcement des partenariats et de leur impact 
  • Protéger et élargir l’aide humanitaire et donner immédiatement la priorité au droit international humanitaire 
  • Défendre l’espace civique et les droits de la personne en réponse à la montée de l’autoritarisme mondial 
  • Faire progresser l’égalité des genres et tirer parti de la position et de l’expertise du Canada sur la scène internationale pour exercer une influence dans un contexte mondial de plus en plus polarisé 
  • Élaborer une politique étrangère canadienne cohérente qui intègre le développement international 

Le prochain Sommet des dirigeant-e-s du G7 sera une excellente occasion pour le Canada de faire preuve de leadership sur ces questions et d’obtenir des investissements significatifs du G7 dans l’aide internationale, de prendre des mesures pour lutter contre la crise mondiale de la dette et de promouvoir la réforme de l’architecture financière internationale. 

Notes aux rédacteur-trice-s

  • Coopération Canada est le porte-parole national des organisations canadiennes de développement international et d’aide humanitaire. Représentant plus de 100 organisations, nous rassemblons, coordonnons et défendons une coopération internationale efficace, inclusive et responsable qui contribue à un monde plus juste, plus sûr et plus durable.

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Coopération Canada souhaite la bienvenue à Anita Anand, ministre des Affaires étrangères, et à Randeep Sarai, secrétaire d’État au Développement international

Coopération Canada souhaite la bienvenue à Anita Anand, ministre des Affaires étrangères, et à Randeep Sarai, secrétaire d’État au Développement international

Coopération Canada félicite Anita Anand pour sa nomination au poste de ministre des Affaires étrangères. Nous sommes impatient-e-s de travailler avec la ministre Anand afin de faire progresser le rôle du Canada dans les domaines de la coopération mondiale, de la diplomatie et du développement. 

Nous félicitons également Randeep Sarai pour sa nomination au poste de secrétaire d’État au Développement international. Son leadership jouera un rôle important dans la réalisation des engagements du Canada en faveur d’un monde plus juste.  

Le développement international faisant désormais partie du portefeuille du ministre des Affaires étrangères, nous prenons note de la nomination d’un secrétaire d’État chargé de veiller à la continuité du leadership et de l’attention accordé-e-s aux efforts du Canada en matière de développement international. 

Coopération Canada et ses membres s’engagent à collaborer avec la ministre Anand et le secrétaire d’État Sarai afin de veiller à ce que le développement international demeure une priorité clé pour le Canada et reflète les besoins de nos partenaires mondiaux. 

Avec plus de 65 partenaires canadien-ne-s dans le domaine du développement international et de l’aide humanitaire, Coopération Canada salue l’engagement du gouvernement en faveur de la coopération internationale et du renforcement du rôle du Canada sur la scène mondiale. Nous sommes impatient-e-s de travailler avec le gouvernement pour aider à façonner une politique étrangère cohérente et tournée vers l’avenir, qui fasse du développement international un pilier essentiel de l’engagement mondial du Canada, au même titre que la diplomatie, la défense et le commerce. 

L’engagement du gouvernement à maintenir, au minimum, les niveaux actuels d’aide humanitaire internationale et d’aide publique au développement est une mesure essentielle. Ces investissements sont essentiels pour sauver des vies, protéger les personnes civiles et contribuer à la reconstruction d’un ordre international fondé sur des règles. Ils sont également fondamentaux pour faire progresser le leadership du Canada en matière d’égalité des genres, de changements climatiques, de droits de la personne, de paix et d’Objectifs de développement durable. 

Le paysage mondial actuel est marqué à la fois par une profonde instabilité et d’importantes possibilités. Dans ce contexte, le Canada ne peut se permettre de se retirer de la coopération mondiale. Les besoins humanitaires croissants liés aux conflits, aux catastrophes climatiques et à l’instabilité économique exigent une attention urgente. Parallèlement, les droits fondamentaux, notamment l’égalité des genres, la démocratie et l’espace civique, sont menacés dans de nombreuses régions du monde. Pourtant, grâce à des partenariats internationaux stratégiques, le Canada a la possibilité de favoriser la croissance économique, de renforcer ses alliances et de contribuer à la prévention de crises futures. 

« À un moment où beaucoup se retirent de la coopération internationale, et alors que le Canada préside le G7, nous avons une occasion unique de montrer la voie en nous appuyant sur des principes et des objectifs clairs », a déclaré Kate Higgins, directrice générale de Coopération Canada. « Coopération Canada se réjouit de travailler avec la ministre Anand, la secrétaire d’État Sarai et le gouvernement, ainsi qu’avec nos membres et partenaires au Canada et dans le monde, pour faire progresser une coopération internationale efficace et fondée sur des valeurs. Notre objectif commun est de soutenir la résilience et les besoins des communautés les plus vulnérables, de maximiser l’impact, de tirer parti de l’expertise et de contribuer à façonner un avenir meilleur », a-t-elle ajouté. 

Dépenses du Canada en matière d’aide internationale : aperçus pour 2023-2024

Dépenses du Canada en matière d’aide internationale : aperçus pour 2023-2024

Le Rapport statistique sur l’aide internationale 2023-2024 d’Affaires mondiales Canada, ainsi que les données préliminaires du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE, offrent un nouvel aperçu du paysage de l’aide canadienne. Bien que les deux ensembles de données ne soient pas directement comparables en raison de leurs périodes de référence différentes, ils permettent ensemble de brosser un tableau plus complet des tendances de l’aide internationale du Canada, en s’appuyant sur les faits saillants des tendances de l’aide publiés par Coopération Canada et AidWatch Canada en janvier 2025. 

Le Canada a déclaré une aide internationale totale de 12,3 milliards de dollars en 2023-2024, dont 10,1 milliards de dollars sont admissibles à titre d’aide publique au développement (APD). Cela représente une baisse importante de près d’un quart de l’aide internationale canadienne par rapport à 2022-2023, mais reste nettement supérieure aux niveaux d’avant la pandémie, compte tenu de l’inflation. 
Les principaux ministères qui ont versé l’aide internationale du Canada sont les suivants : 

  • 6 milliards de dollars par Affaires mondiales Canada 
  • 2,6 milliards de dollars par Immigration, Réfugiées et Citoyenneté Canada 
  • 2,6 milliards de dollars par Département des finances du Canada (dont un prêt de 2 milliards de dollars à l’Ukraine, dont environ la moitié est admissible à l’APD) 
  • 650 millions de dollars ont été alloués pour capitaliser FinDev Canada 

Les dépenses au Canada atteignent 30 % de l’aide totale  

En 2023-2024, 30 % de l’aide internationale du Canada a été dépensée au pays, principalement pour l’aide aux personne réfugiées pendant leur première année au Canada, ainsi que pour les frais administratifs. Les coûts liés aux personnes réfugiées pris en charge par les pays donateurs ont augmenté de 20 % en un an et de 150 % par rapport à 2019-2020. Cette tendance à la hausse contraste avec celle des autres donateur-trice-s du CAD, dont beaucoup réduisent ce type de dépenses en 2024. 

L’APD dépensée au Canada dépasse désormais de 25 % le total de l’aide fournie à l’Afrique subsaharienne. Si ces dépenses intérieures sont autorisées par les règles de l’OCDE, elles réduisent la part des fonds qui parviennent aux pays à faible revenu et nuisent à l’objectif fondamental de l’APD, qui est de réduire la pauvreté et de lutter contre les inégalités dans les pays du Sud. 

Outre l’augmentation des dépenses nationales, une part importante de l’aide canadienne continue d’être destinée à l’Ukraine. En 2022-2023, l’Ukraine est devenue le plus grand bénéficiaire de l’APD canadienne de l’histoire et devrait continuer à représenter une part importante de l’aide internationale du Canada, compte tenu des efforts de reconstruction qui seront entrepris. 

Au total, les dépenses au Canada et l’aide à l’Ukraine ont représenté 45 % de l’APD totale du Canada en 2023-2024, ne laissant que 55 %, soit 5,6 milliards de dollars, pour tous les autres pays et priorités. À titre de comparaison, ce chiffre était de 76 % en 2019-2020. Les autres principaux pays bénéficiaires de l’aide internationale canadienne, loin derrière l’Ukraine, sont l’Éthiopie, Haïti, l’Afrique du Sud et le Bangladesh. 

Alors que les budgets d’aide diminuent à l’échelle mondiale, le détournement croissant de l’APD canadienne vers des priorités nationales sape l’efficacité des efforts de développement et d’aide humanitaire du Canada, qui sont essentiels pour s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité et des déplacements de population. Il est vital de soutenir les personnes réfugiées au Canada, mais cela doit compléter, et non remplacer, les engagements du Canada envers les pays du Sud.  

Financement humanitaire 

Le Canada s’est toujours positionné comme un donateur humanitaire mondial de premier plan, jouant souvent un rôle de premier plan. En 2023-2024, il a fourni 803 millions de dollars en aide humanitaire. Dans son programme électoral, le Parti libéral s’est engagé à maintenir un minimum de 800 millions de dollars par an, réaffirmant ainsi son engagement à répondre aux crises mondiales. Toutefois, ce chiffre récent représente une forte baisse par rapport à 2022-2023, où il s’élevait à 1,265 milliard de dollars, et est le plus bas depuis 2015-2016 (698 millions de dollars, soit 892 millions de dollars en 2025), marquant ainsi un renversement de la tendance à l’augmentation de l’aide humanitaire.  

Baisse de l’APD parmi les pays donateurs 

Les données préliminaires de l’OCDE-CAD pour l’année civile 2024 montrent un changement notable dans le paysage mondial de l’aide, le total de l’APD des pays membres du CAD ayant diminué pour la première fois en six ans. Dans l’ensemble, l’APD mondiale, qui s’élève à 212,1 milliards de dollars, représente une baisse de 7,1 % en termes réels par rapport à 2023. 
Le Canada a contribué à hauteur de 0,34 % de son RNB (contre 0,33 % en moyenne pour les pays membres du CAD), se classant ainsi au 15e rang en termes relatifs. En termes absolus, il occupe toutefois la 7e place, ce qui correspond à son classement des dernières années. 
Pour une analyse plus approfondie des tendances de l’aide canadienne, veuillez consulter les points saillants du rapport Tendances de l’aide canadienne 2024 ou les notes d’information complètes, ainsi que le rapport Tendances de l’aide canadienne 2023 

 

 

Darron Seller-Peritz

Darron Seller-Peritz

Analyste politique et responsable de programme
Retour sur le Sommet Civil 7 de 2025

Retour sur le Sommet Civil 7 de 2025

Le Sommet Civil 7 (C7) de 2025 s’est tenu les 14 et 15 avril à Ottawa, marquant un moment important dans l’engagement de la société civile mondiale. Plus de 130 participant-e-s de 11 pays se sont réuni-e-s à la Galerie d’art d’Ottawa pendant deux jours, au cours desquels ont eu lieu huit sessions et une réception.

En tant que groupe officiel de consultation du G7, le C7 rassemble des organisations de la société civile (OSC) du monde entier afin d’élaborer des recommandations politiques à l’intention des dirigeant-e-s du G7. Le sommet de cette année était axé sur le thème « Justice mondiale, ensemble », mettant l’accent sur des solutions inclusives et équitables aux défis mondiaux.

Thèmes clés et groupes de travail

Le Sommet du C7 a organisé ses travaux autour de plusieurs priorités thématiques, chacune dirigée par des groupes de travail spécialisés :

  • Climat, énergie et environnement : adaptation aux changements climatiques, financement, perte de biodiversité et transition juste vers les énergies renouvelables.
  • Justice économique : promotion de politiques fiscales équitables, de la justice commerciale, de l’allègement de la dette et de réformes des systèmes financiers mondiaux.
  • Action humanitaire et paix : renforcement de l’aide humanitaire, garantie de l’accès à celle-ci et promotion de politiques de sécurité mondiale donnant la priorité à la protection des civils.
  • Développement durable : s’attaquer à des questions telles que la sécurité alimentaire, la santé mondiale et l’éducation afin de faire progresser les objectifs de développement durable (ODD).

Des thèmes transversaux tels que l’égalité des genres, la démocratie et l’espace civique, ainsi que l’évolution des technologies ont également fait partie intégrante des discussions.

Communiqué du C7

Le sommet a abouti à la publication du communiqué du C7 pour 2025, qui résume les recommandations collectives de la société civile mondiale à l’intention du G7. Le communiqué appelle à des changements systémiques pour faire face aux crises mondiales interdépendantes, en soulignant la nécessité d’une cohérence des politiques et d’approches inclusives qui ne laissent personne de côté. À la fin du sommet, le communiqué a été présenté à la représentante personnelle du premier ministre (sherpa) pour le Sommet du G7.

Engagement avec le G7

Le Sommet du C7 a servi de plateforme à la société civile pour dialoguer avec le G7, garantissant ainsi la prise en compte de perspectives diverses, en particulier celles des pays du Sud.

Le Canada assurera la présidence du G7 en 2025, et les recommandations du C7 devraient jouer un rôle important dans l’orientation des discussions et des décisions du prochain Sommet des dirigeant-e-s du G7, ainsi que des réunions ministérielles qui se tiendront tout au long de l’année.

Pour plus d’informations et pour accéder au communiqué complet du C7, vous pouvez consulter le site web officiel du C7.

 

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