Protection des humanitaires et soignants dans les conflits armés- Une responsabilité partagée

Protection des humanitaires et soignants dans les conflits armés- Une responsabilité partagée

Ottawa, le 17 septembre 2024 – Dans le cadre d’un panel organisé par Médecins du Monde Canada, Olivier Vandecasteele, travailleur humanitaire belge et fondateur de Protect Humanitarians, s’est exprimé aujourd’hui au Centre mondial du Pluralisme à Ottawa. Cette conférence visait à faire avancer les engagements du secteur humanitaire canadien afin de renforcer la protection des travailleurs et travailleuses humanitaires et de santé qui prodiguent des soins et du soutien à la population locale lors de conflits armés. En collaboration avec l’Ambassade de Belgique et d’autres organisations et coalitions du secteur humanitaire canadien, le panel a souligné les responsabilités partagées des États et des ONG (organisations non gouvernementales) dans l’amélioration de ces mesures de protection.

Multiplication des attaques contre les travailleurs humanitaires

En 2024, alors que les conflits armés se multiplient et s’intensifient, 299,4 millions de personnes dans le monde ont besoin d’aide humanitaire. Pour apporter une aide vitale à ces populations durement affectées par les conflits, les personnels humanitaires et de santé sont amenés à travailler dans des environnements de plus en plus dangereux. En 2023, selon le Aid Worker Security Report, il est estimé que 595 travailleurs et travailleuses humanitaires ont été victimes d’attaques et de violences à travers le monde, dont 280 ont été tués, 224 blessés et 91 kidnappés. Il s’agit d’un sombre record, ce nombre de travailleurs humanitaires tués par la violence étant le plus élevé jamais enregistré.

Le droit international humanitaire (DIH) et les principes humanitaires sont à la base de la protection des actions humanitaires et des missions médicales. Pourtant, malgré les protections, les défis pour garantir la sécurité des humanitaires et des professionnels de santé dans les conflits armés sont croissants.

Dans le monde entier, nous assistons non seulement à une escalade, mais également à une normalisation de la violence contre les humanitaires qui sont pris pour cible.

« La situation est critique et compromet nos capacités d’intervention à un moment où les besoins sont criants plus que jamais. Nous avons besoin d’une approche concertée de l’ensemble des acteurs. Les États, dont le Canada, ainsi que la communauté internationale doivent aussi partager les responsabilités. Agissons ensemble pour alléger le fardeau de risque des premiers répondants ; c’est une priorité », a souligné Nadja Pollaert, directrice générale de Médecins du Monde Canada.

En 2023, Médecins du Monde, Humanité et Inclusion, et Action contre la Faim ont publié le rapport intitulé « Les risques auxquels nous sommes confrontés dépassent l’entendement : renforcer la protection des personnels humanitaires et médicaux ». Ce rapport met en lumière les principaux défis et demandes des organisations pour assurer la sécurité des personnels humanitaires et de santé.

Appel à des actions concrètes et une responsabilité partagée

Nous appelons les parties aux conflits, mais aussi les États, à agir concrètement afin de protéger les personnels humanitaires et de santé contre toute forme de violence, notamment en condamnant ces violations et en luttant contre leur impunité.

Le système humanitaire repose sur le personnel local, qui constitue 95 % des victimes, alors qu’il est en première ligne là où les besoins sont les plus importants. Pourtant, aujourd’hui, ce personnel est le moins protégé, équipé et soutenu. Nous demandons que les États et les ONG internationales partagent les ressources et priorisent le soutien aux associations locales afin qu’elles puissent gérer leur propre sécurité.

Pour assurer la sécurité de leur personnel, les organisations doivent mettre en place des stratégies pour à la fois prévenir et répondre aux risques. Cela veut dire, par exemple, s’équiper de matériel, former leur personnel, ou encore avoir des personnes dédiées à la gestion de la sécurité. Nous demandons aux acteurs qui financent l’aide de financer systématiquement les coûts liés à la gestion de la sécurité et au soutien des humanitaires ciblés et victimes.

« Sans protection du personnel humanitaire, il n’y a pas d’aide humanitaire efficace pour les populations civiles qui sont les premières victimes des conflits. Nous demandons aux États de s’attaquer à l’impunité quasi-totale dont profitent les auteurs des attaques, et d’accroître l’assistance juridique offerte aux survivants et aux familles des victimes, afin que les auteurs soient progressivement traduits en justice. Nous demandons aux donateurs et aux dirigeants d’ONG d’investir dans le soutien à la santé mentale des travailleurs humanitaires, qui sont de plus en plus confrontés à des événements traumatisants. Des initiatives telles que Protect Humanitarians visent à donner une voix aux humanitaires locaux dans les efforts mondiaux de plaidoyer pour la protection des travailleurs humanitaires », a expliqué Olivier Vandecasteele, humanitaire et fondateur de Protect Humanitarians.

Au-delà du tribut payé par les humanitaires et les travailleurs de santé, cette intensification des violences a également un impact considérable sur les populations civiles prises au piège par les conflits. Celles-ci sont non seulement victimes de conflits de plus en plus longs et de situations d’urgence plus complexes, elles sont aussi parfois délibérément privées d’une assistance et d’une protection humanitaires vitales.

Les travailleurs et travailleuses humanitaires et de santé doivent être mieux protégés, le plus rapidement possible, afin que les besoins et soins vitaux puissent continuer à être prodigués aux populations civiles affectées par ces conflits armés.

Déclaration publique conjointe sur le Soudan

Déclaration publique conjointe sur le Soudan

Madame la ministre Joly, monsieur le ministre Hussen,

Aujourd’hui marque le 500e jour depuis l’éclat d’un conflit violent dans la capitale du Soudan, déclenchant une violence et une instabilité généralisées dans tout le pays et dans la région. Ce conflit a dévasté des millions de vies, entraînant des pertes inimaginables, des souffrances physiques et émotionnelles et des violations flagrantes des droits de la personne. Les femmes et les enfants restent particulièrement vulnérables dans ce contexte.

Selon les chiffres les plus récents, plus de la moitié de la population du Soudan (26 millions) est confrontée à une faim aiguë, le conflit poussant les communautés de cet État à la famine. La crise de la faim a eu des répercussions importantes sur les femmes et les jeunes filles, notamment en augmentant les taux de violence fondée sur le genre et de violence sexuelle. On estime que 10,7 millions de personnes sont actuellement déplacées à l’intérieur du Soudan, et le HCR estime que 220 000 personnes réfugiées et rapatriées supplémentaires ont quitté le Soudan depuis l’éclatement du conflit entre les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF) à la mi-avril 2023. Au total, 52% des personnes déplacées sont des enfants, dont plus de 2 millions ont moins de cinq ans. 

Avant ce conflit, le Soudan était déjà confronté à la pire crise humanitaire de son histoire récente. Les conflits localisés existants, les catastrophes naturelles, les épidémies, la faim et la dégradation économique avaient déjà menacé la vie et l’avenir de millions d’enfants. L’année dernière, le nombre de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire a augmenté de 58 %. Cette situation est exacerbée par l’instabilité croissante de la situation sécuritaire au Soudan, qui est désormais l’un des environnements les plus dangereux et les plus complexes pour l’acheminement de l’aide humanitaire.

Nous reconnaissons que le gouvernement du Canada a pris des mesures en réponse à la situation au Soudan, notamment en imposant des sanctions à des personnalités clés contribuant au conflit et en annonçant une aide internationale de 132,2 millions de dollars, dont 100,7 millions de dollars pour l’aide humanitaire et 31,5 millions de dollars pour l’aide au développement. 

Toutefois, compte tenu de l’augmentation rapide des besoins de la population soudanaise, nous demandons expressément au gouvernement du Canada d’accroître les efforts coordonnés pour mettre fin aux hostilités, garantir l’accès de l’aide humanitaire pour répondre aux besoins et œuvrer en faveur de la réconciliation. 

Nous demandons au gouvernement du Canada de:

    1. Démontrer un leadership politique fort en renforçant l’engagement diplomatique pour obtenir un cessez-le-feu et un accord politique durable et en soutenant divers groupes de la société civile soudanaise, y compris les organisations de jeunes et de femmes, dans le processus de paix.
    2. Prioriser l’allocation de nouveaux fonds aux questions liées aux déplacements forcés, à la protection des civils, au respect des droits de la personne et à la fourniture d’une aide d’urgence, y compris une assistance alimentaire, des soins de santé et des abris.
    3. Promouvoir l’accès humanitaire par des pressions diplomatiques afin d’assurer la livraison de biens et de services humanitaires nécessaires pour alléger les souffrances des civils soudanais, en particulier des femmes et des jeunes filles.
    4. Considérer une approche « nexus » qui tienne compte à la fois des besoins immédiats et anticipés de la population soudanaise, en veillant à ce que les réponses actuelles soient alignées sur les ramifications à long terme de cette crise et sur les exigences en matière de développement, de réhabilitation, de maintien de la paix et de réconciliation.
    5. Accroître l’importance accordée à la protection de l’enfance en consacrant des ressources à des programmes visant à prévenir les violations des droits de l’enfant. Les efforts devraient inclure une approche de transformation du genre, garantissant la protection des filles qui sont confrontées à des risques accrus de violences sexuelles et basées sur le genre, d’enlèvements et de mariages forcés.

Nous vous remercions, madame la ministre Joly et monsieur le ministre Hussen, pour l’attention urgente que vous porterez à ces recommandations. Nous restons à votre disposition pour toute autre discussion avec vous et vos ministères respectifs.

 

Sincèrement,

Kate Higgins, directrice générale, Coopération Canada

Usama Khan,directeur général, Islamic Relief Canada

Lindsay Glassco, directrice générale, Plan International Canada

Guy Smagghe, directeur, Presbyterian World Service & Development

Andy Harrington, directeur exécutif, Canadian Foodgrains Bank

Carl Hétu, directeur général, Développement et paix – Caritas Canada

Mahmuda Khan, directrice générale mondiale, Human Concern International 

Michael Messenger, président et directeur général, Vision mondiale Canada

Onome Ako, directrice générale, Action Against Hunger Canada

Taryn Russell, directrice exécutive par intérim, Results Canada 

Richard Morgan, directeur exécutif, Coalition humanitaire

Danny Glenwright, président et directeur général, Save the Children Canada

Rano Mansurova, représentante de pays, Acted Canada 

Lisa Breton-Kletke, directrice exécutive par intérim, Canadian Lutheran World Relief

Anne Delorme, directrice générale, Humanité & Inclusion Canada

Lauren Ravon, directrice exécutive, Oxfam Canada

Jess Tomlin, directrice générale, Equality Fund

Pendant que le Parlement fait pause pour l’été, Gaza saigne : les agences humanitaires canadiennes appellent à l’action

Pendant que le Parlement fait pause pour l’été, Gaza saigne : les agences humanitaires canadiennes appellent à l’action

OTTAWA, 19 juin 2024 – Alors que le Parlement fait relâche pour l’été, les principales agences humanitaires du Canada ont tenu une conférence de presse aujourd’hui, sur la Colline parlementaire, pour inciter le gouvernement du Canada à adopter des mesures immédiates et décisives pour plaider en faveur de la fin de la guerre à Gaza et empêcher d’autres atrocités de masse.

Depuis octobre 2023, nous avons assisté à la mort de dizaines de milliers de civils innocents à Gaza, y compris un nombre record d’attaques ciblées contre des travailleurs humanitaires. Les Palestiniens, y compris ceux parmi nos équipes et nos partenaires, sont confrontés à des attaques, à des bombardements incessants et à des déplacements forcés permanents. Ceux qui survivent risquent de mourir de faim, de déshydratation et de maladie parce qu’on leur refuse l’accès à l’eau potable, au carburant, aux soins de santé et à la nourriture. Sous la menace d’une famine imminente, des enfants meurent de malnutrition, et leur nombre ne fera qu’augmenter, en raison de l’obstruction intentionnelle de l’aide humanitaire par les autorités israéliennes.

Le blocage délibéré de l’aide, conjugué à la poursuite des violences aveugles et des attaques ciblées contre les civils et les infrastructures civiles – des violations manifestes du droit international – ont abouti à une catastrophe humanitaire sans précédent et tout à fait évitable, qui peut et doit prendre fin.

Au cours des huit derniers mois, nous avons vu le gouvernement du Canada démontrer sa capacité à agir de façon positive et efficace dans plusieurs cas, notamment en votant en faveur d’un cessez-le-feu le 6 décembre à l’Assemblée générale des Nations unies et en adoptant le 18 mars une motion visant à mettre un terme aux transferts d’armes vers Israël. Aujourd’hui encore, alors que le Parlement est en répit pour l’été, le moment est venu pour le Canada de prendre d’autres mesures décisives qui viennent donner corps aux paroles de soutien au droit international et à un cessez-le-feu.

Aujourd’hui, nos 13 organisations ont demandé au gouvernement canadien d’agir de toute urgence pour : 

  • Assurer l’arrêt complet de tous les transferts d’armes vers Israël, y compris ceux déjà convenus avant le 8 janvier 2024 ; 
  • Adopter des mesures diplomatiques robuste pour faire pression sur Israël afin qu’il se conforme à l’ordonnance de la Cour internationale de justice et mette fin à l’obstruction de l’aide humanitaire ; 
  • S’associer aux efforts des États tiers pour faire pression sur toutes les parties au conflit afin qu’elles acceptent et mettent immédiatement en œuvre la résolution de cessez-le-feu adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies le 10 juin, et qu’elles veillent à ce qu’il n’y ait pas de nouvelle occupation ou modification territoriale de Gaza ; 
  • Soutenir les capacités et la réponse humanitaires – en particulier à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) – par un financement substantiel et des déclarations publiques d’appui.

En ce moment même, alors que le Parlement et les Canadiens se préparent à la pause estivale, cette crise humanitaire d’origine humaine s’aggrave de façon exponentielle. Nos équipes sur le terrain continuent de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour aider les civils qui ont désespérément besoin de protection et d’aide. Nous demandons instamment à notre gouvernement canadien de faire de même.

Citations des orateurs de la conférence de presse :

Danny Glenwright, président-directeur général de Save the Children, a déclaré : « Il est effroyable que des enfants meurent de malnutrition, de déshydratation et de maladies – des décès qu’un accès humanitaire suffisant aurait permis d’éviter. Ces décès sont le résultat des restrictions de l’aide, des combats en cours et de l’action insuffisante de la communauté internationale pour faire respecter le droit humanitaire international. Save the Children appelle à un cessez-le-feu immédiat et définitif, c’est le seul moyen de sauver des vies à Gaza. Il n’y a pas d’autre solution. »

Béatrice Vaugrante, directrice générale d’Oxfam-Québec, a déclaré : « Il est inacceptable que nous laissions collectivement la famine s’installer à Gaza et que nous assistions à une action humanitaire rendue presque impossible par les bombardements persistants, les interdictions de passage de l’aide et le ciblage des installations et du personnel humanitaires. Toutes les lignes rouges en matière de respect des principes fondamentaux de la dignité humaine ont été franchies. Les États tiers ne peuvent pas renoncer à utiliser tous les leviers possibles pour stopper la catastrophe immédiate et éviter les obstacles à une solution durable. Le Canada et les autres membres de l’ONU doivent affirmer clairement que l’occupation par Israël de l’ensemble de la bande de Gaza doit prendre fin dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu proposé, tout comme de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est. »

Darryl Loewen, directeur général Comité Central Mennonite de Manitoba : « Pouvez-vous nous aider à aider ? » « C’est l’appel que nous avons reçu en octobre de nos partenaires à Gaza en réponse à la crise humanitaire émergente et à la violence dévastatrice. Depuis, ils n’ont cessé de nous répondre et de nous demander d’agir pour mettre fin à la violence et accroître l’impact de leur travail. Nous sommes également témoins de l’inquiétude des Canadiens de foi et de leur désir de voir tout le monde, à Gaza, en Cisjordanie et en Israël, vivre dans la paix et la dignité. Il s’agit d’une catastrophe tout à fait évitable. En tant que mennonites, plaider pour la paix et la justice fait partie de notre travail. Nous demandons instamment au gouvernement canadien de nous aider en faisant tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin à la violence, notamment en insistant sur un cessez-le-feu et sur l’acheminement complet de l’aide, ainsi que sur l’arrêt des transferts d’armes. »

Anne Delorme, directrice exécutive d’Humanité & Inclusion Canada, « Nous demandons au gouvernement du Canada de faire pression sur toutes les parties au conflit pour qu’elles parviennent à un cessez-le-feu. L’utilisation d’armes explosives dans des zones peuplées a fait 37 000 morts et 85 000 blessés graves. Ces blessures comprennent la perte de membres et des traumatismes cérébraux qui entraîneront des handicaps à long terme pour une génération de Palestiniens.   L’utilisation d’armes explosives à Gaza menace également la vie des travailleurs humanitaires, entravant leur capacité à répondre de manière adéquate et rapide aux besoins vastes et croissants des civils ».

Usama Khan, PDG d’Islamic Relief Canada, a déclaré : « Les Palestiniens de Gaza n’ont pas le luxe de faire une pause ou de s’éloigner de ce qui leur arrive. Les organisations humanitaires soulignent inlassablement l’urgence de la situation et l’ampleur catastrophique de chaque jour qui passe. Après plus de 250 jours de famine forcée, de déshydratation et de bombardements incessants, les Palestiniens sont confrontés à une réalité intolérable. Ils ne peuvent supporter un jour de plus, et encore moins quelques mois de plus. Le gouvernement canadien doit prendre des mesures claires, concrètes et urgentes dès maintenant. »

Paul Farran, directeur des politiques et du plaidoyer de Coopération Canada: « A l’issue de la réunion du G7 qui s’est tenue la semaine dernière, le Canada et les autres pays du G7 ont déplorés toutes les pertes en vies civiles des deux côtés et ont pris acte avec une vive préoccupation du nombre inacceptable de victimes civiles, en particulier parmi les femmes et les enfants. Ces paroles doivent être suivies d’actions concrètes pour garantir le respect constant de la vie et de la dignité humaines. Aucune partie à un conflit n’a le droit de violer systématiquement et de manière répétée le droit international sans conséquences. »

Citations des organisations qui soutiennent le projet et qui appellent à une action décisive : 

« En tant que signataires de cet appel urgent à l’action, la Fondation de secours et développement international (IDRF) demande fermement au Canada de prendre des mesures décisives pour traduire ses déclarations en actions significatives. Le temps de la rhétorique est révolu ; il s’agit maintenant de prendre des mesures tangibles pour sauver des vies. » – Mahmood Qasim, directeur général de l’IDRF

« Nous refusons d’être des témoins silencieux alors qu’Israël tue intentionnellement des dizaines de milliers personnes à l’aide de bombes et en leur refusant une assistance vitale, y compris des soins de santé vitaux. Il est temps que le Canada aille au-delà des mots et fasse concrètement tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin aux massacres de civils et aux autres graves violations du droit international humanitaire dont nous sommes témoins quotidiennement. » – Nadja Pollaert, directrice générale de Médecins du monde Canada

« Combien de Palestiniens innocents morts, blessés, traumatisés et en proie à la famine faudra-t-il pour qu’Israël mette fin à cette punition collective ? Quand les alliés d’Israël diront-ils que « trop c’est trop » et que le droit international doit être respecté et appliqué ? Nos partenaires risquent leur vie et leur intégrité physique pour apporter de la nourriture, de l’eau et des médicaments précieux à des personnes qui n’ont plus d’endroit où aller. En leur nom, nous disons que les blocus et les bombardements doivent cesser maintenant ! Il est de la responsabilité du Canada de faire pression en faveur d’un cessez-le-feu permanent, de soutenir sans équivoque la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI), et de contribuer à l’élaboration d’un plan de paix juste dans le cadre duquel Israël et la Palestine pourront coexister dans la dignité, sur un pied d’égalité. » – Carl Hétu, directeur exécutif, Développement et Paix – Caritas Canada

« Le Canada doit intensifier ses efforts pour mettre fin à la violence et veiller à ce que les organisations caritatives canadiennes d’aide humanitaire puissent acheminer en toute sécurité l’aide à ceux qui en ont désespérément besoin. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester silencieux ou passifs ; nos actions d’aujourd’hui détermineront le sort d’innombrables vies innocentes. Nous exhortons le gouvernement canadien à respecter ses engagements en matière de droit international et de droits humains en prenant des mesures audacieuses et immédiates pour atténuer cette crise. » – Mahmuda Khan, PDG de Human Concern International

« La destruction et le blocage délibérés de l’aide par Israël ont empêché les organisations humanitaires comme Oxfam de fournir une assistance vitale à Gaza. Le refus de l’aide aux civils et le ciblage des travailleurs humanitaires constituent une violation directe du droit international humanitaire. Le Canada doit démontrer son engagement en faveur des droits humains et de la justice en exigeant un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel et en veillant à ce que l’aide humanitaire puisse parvenir à ceux qui en ont besoin ». – Lauren Ravon, directrice générale d’Oxfam Canada.

“Dans tout conflit, les enfants sont toujours les victimes innocentes et ceux qui souffrent le plus. Chaque enfant a le droit de vivre sans violence ni peur, un droit que la communauté mondiale doit protéger. En ce moment, il n’y a aucun espace sécuritaire pour les civils à l’intérieur de Gaza. Plan International Canada condamne toute violence et appelle à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel de la part de toutes les parties concernées. Le Canada doit intervenir d’urgence pour mettre une fin aux graves violations du droit international humanitaire commises à Gaza.” Lindsay Glassco, présidente-directrice générale, Plan International Canada

« Le blocus de l’aide à Gaza résultant du conflit en cours dans la région a privé les Palestiniennes et les Palestiniens de leurs droits humains fondamentaux et a causé des souffrances inimaginables, en particulier pour les femmes et les enfants. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés alors que des millions de vies sont en jeu. Le gouvernement du Canada doit prendre des mesures décisives pour garantir l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire et un cessez-le-feu immédiat. « de Barbara Grantham, ICD.D, Présidente-directrice générale de CARE Canada 

CARE Canada 

Médecins du monde Canada

Islamic Relief Canada

HI

Oxfam Canada

Oxfam-Québec

Comité central mennonite du Canada

Comité central mennonite du Manitoba 

Save the Children

Human Concern International

Développement et Paix – Caritas Canada

The International Development and Relief Foundation 

Plan International Canada

Pour toute question concernant les médias, veuillez contacter :

Médecins du monde Canada : Mélissa Cabana, 514-799-8985, [email protected]

Humanité & Inclusion Canada : Fatou Thiam, [email protected] 

Human Concern International: [email protected]

Islamic Relief Canada : Mashaal Saaed, 647-919-1580, [email protected] 

Comité central mennonite : Laura Kalmar, [email protected] 

Oxfam Canada : Laveza Khan, 613-240-4157, [email protected] 

Oxfam-Québec : Elisabeth Simard, 514 265-0119 [email protected] 

Plan International Canada : [email protected] 

Save the Children : Julie Marshall, 905 818 2664, [email protected]

Déclaration de Coopération Canada sur la crise à Gaza, en Cisjordanie et en Israël

Déclaration de Coopération Canada sur la crise à Gaza, en Cisjordanie et en Israël

Coopération Canada est horrifiée par l’escalade de la violence et les pertes de vies humaines à Gaza, en Cisjordanie et en Israël, et compatit avec les victimes et leurs familles. Nous sommes profondément préoccupé-e-s par l’aggravation de la crise humanitaire et appelons à un arrêt immédiat des violences. 

Coopération Canada exhorte toutes les parties prenantes du conflit à respecter le droit international humanitaire et à l’appliquer dans toute sa rigueur. La sécurité et le bien-être des civils doivent être la priorité absolue. Les parties au conflit doivent s’abstenir de prendre pour cible les civils, ainsi que les écoles, les hôpitaux et les autres infrastructures civiles vitales. 

Nous saluons l’annonce faite hier par l’honorable Ahmed Hussen, ministre du Développement international, d’un financement de 10 millions de dollars pour l’aide humanitaire afin de répondre aux besoins humanitaires urgents résultant de la crise. Nous encourageons le Canada à jouer un rôle de premier plan dans la promotion d’un accès humanitaire sûr, rapide et sans entrave aux régions touchées, afin que l’aide cruciale, comme l’eau, la nourriture, le carburant et les fournitures médicales, puisse parvenir aux personnes qui en ont cruellement besoin. 

Nos pensées vont aux personnes touchées par cette violence et cette crise, et nous exhortons les dirigeant-e-s à rechercher une solution pacifique qui garantisse la sécurité de toutes les personnes concernées. 

Déclaration de la coalition Aide à l’Afghanistan concernant l’adoption du projet de loi C-41, Loi modifiant le Code criminel et d’autres lois en conséquence

Déclaration de la coalition Aide à l’Afghanistan concernant l’adoption du projet de loi C-41, Loi modifiant le Code criminel et d’autres lois en conséquence

La coalition Aide à l’Afghanistan se réjouit de l’adoption du projet de loi C-41, qui constitue une première étape pour permettre aux organisations humanitaires canadiennes d’offrir une aide humanitaire essentielle en Afghanistan et dans d’autres contextes similaires. Cette loi est nécessaire pour permettre aux organisations humanitaires canadiennes de venir en aide aux personnes dans le besoin, peu importe où elles se trouvent. 

Au cours des deux dernières années, les organisations humanitaires canadiennes ont plaidé en faveur de l’élimination des obstacles au déploiement d’aide indispensable dans des pays comme l’Afghanistan, où les organisations humanitaires canadiennes n’ont pu œuvrer depuis la prise de contrôle par les talibans en août 2021. 

Nous pensons que le projet de loi C-41 constitue un pas en avant pour permettre aux organisations humanitaires canadiennes de travailler en toute neutralité, impartialité et indépendance dans ces circonstances exceptionnelles. 

Nous saluons l’inclusion d’une exemption humanitaire dans le projet de loi C-41, qui couvre un large éventail d’activités humanitaires autorisées en vertu du droit international. Ces activités sont essentielles pour garantir l’accès à de la nourriture, à de l’eau, à des services d’assainissement et à l’éducation, améliorer l’accès aux soins de santé, assurer la protection des personnes détenues et préserver la dignité humaine. 

Pour ce qui est de l’avenir, il y a encore du travail à faire. À plus long terme, nous encourageons l’abandon de l’obligation pour les organisations humanitaires de demander une autorisation spécifique pour exercer leurs activités et l’introduction dans la loi d’une disposition garantissant une aide rapide et efficace aux endroits et aux moments où elle est le plus nécessaire. 

La coalition continuera à travailler en étroite collaboration avec ses partenaires pour surveiller la mise en œuvre du projet de loi C-41 et s’assurer qu’elle se fait de manière claire et efficace. Nous ferons part de nos observations lors de l’examen du projet de loi un an après son entrée en vigueur. 

Nous remercions les Canadiennes et Canadiens qui ont fait entendre leur voix pour défendre cette cause. Nous savons que les besoins humanitaires ne cessent de croître et que l’aide est plus que jamais nécessaire. 

 

 

Croix-Rouge canadienne 

Vision mondiale Canada  

Islamic Relief Canada 

Canadian Women for Women in Afghanistan 

Aide à l’enfance Canada 

Coopération Canada 

Banque canadienne de grains 

Presbyterian World Service & Development 

Coalition humanitaire

Comité central mennonite du Canada

Oxfam Canada 

Oxfam-Québec  

Plan International Canada  

Développement et Paix – Caritas Canada 

Partenariat canadien pour la santé des femmes et des enfants (CanSFE) 

CARE Canada  

Le Canada doit agir sur la crise mondiale de la faim lors du sommet du G7 (HPAG)

Le Canada doit agir sur la crise mondiale de la faim lors du sommet du G7 (HPAG)

Une coalition d’organisations humanitaires et de développement canadiennes de premier plan exhorte le gouvernement du Canada à prendre des mesures pour lutter contre l’escalade de la crise de la faim dans le monde, alors que les ministres des affaires étrangères du sommet du G7 se réunissent du 16 au 18 avril.

 

Lire la lettre ici.