Le 13 juin 2023, Coopération Canada a organisé un atelier lors de la réunion triannuelle du Réseau d’Intervention Humanitaire à Toronto. L’atelier était l’un de plusieurs ateliers que Coopération Canada a l’intention d’organiser sous l’égide de son Initiative Futurs et visait à susciter des discussions sur l’avenir de la coopération mondiale, dans ce cas, l’avenir du secteur humanitaire et de développement.  

L’intention de la session était de saisir, à travers des conversations stratégiques, les perspectives, les connaissances et les expériences des acteur-trice-s humanitaires et de développement afin de mieux comprendre les complexités systémiques et les moteurs potentiels du changement. Ceci a été réalisé en amenant les participant-e-s à réfléchir sur les défis actuels, les risques et les vulnérabilités, les problèmes émergents et les perturbateurs potentiels dans leurs activités quotidiennes et dans le secteur en général. Les participant-e-s ont ensuite été guidés à travers un exercice de vision, leur permettant de réfléchir de manière créative à l’avenir du travail humanitaire et de développement et de réimaginer la coopération mondiale.

Anticipant que les participant-e-s pourraient avoir du mal à envisager un avenir plus éloigné des réalités actuelles de la réponse urgente à des crises croissantes et de plus en plus complexes, l’agente de recherche et de programme de Coopération Canada, ainsi qu’une stratège en conception et experte en recherche prospective, ont cherché à créer une expérience immersive, emmenant les participant-e-s du présent familier au futur inconnu et plausible.

 

Trois histoires de la session

La première est celle d’un secteur confronté à des défis financiers et opérationnels croissants, à des exigences de financement rigides, à des restrictions et sanctions gouvernementales, ainsi qu’à des ressources limitées pour répondre au besoin croissant d’aide. 

La seconde dépeint un secteur de plus en plus préoccupé par le déclin de la confiance dans les institutions sociales, le rétrécissement progressif des bases de donateurs, la fragmentation du secteur du développement et de l’humanitaire, les barrières législatives et la politisation de l’aide, la concurrence accrue pour les fonds, ainsi que l’impact de la désinformation sur les ONG dans le l’ère numérique. 

La troisième histoire reflète une vision d’un secteur humanitaire et de développement plus proactif et anticipatif, caractérisé par l’unité, la collaboration intrasectorielle et des efforts coordonnés pour répondre aux besoins croissants et aux défis émergents. Cet objectif doit être atteint grâce à des architectures de financement innovantes et durables, au partage transdisciplinaire des ressources, à la pleine application des principes humanitaires et à une conceptualisation partagée de l’avenir du secteur. 

Bien que ces histoires ne soient pas représentatives du secteur dans son ensemble, elles renforcent certains des principaux récits qui dominent le discours sur la coopération mondiale et sont d’une extrême valeur pour l’élaboration de scénarios futurs plausibles. Dans notre poursuite de dialogue et d’echanges avec divers partenaires, nous sommes impatient-e-s de voir émerger des idées et des scénarios innovants et de les développer en récits convergents sur ce a quoi pourrait ressembler la coopération mondiale dans les 7 à 10 prochaines années.