La vérificatrice générale du Canada a publié aujourd’hui le rapport L’aide internationale pour appuyer l’égalité des genres. Le rapport porte sur la programmation de l’aide bilatérale au développement du 1er avril 2017 au 31 mars 2022, ce qui représente une moyenne de 3,5 milliards de dollars par année.

Le rapport conclut qu’Affaires mondiales Canada n’a pas été en mesure de démontrer comment la Politique d’aide internationale féministe du Canada a contribué à l’amélioration de l’égalité des genres dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Cette constatation est liée aux faiblesses des systèmes de gestion de l’information d’Affaires mondiales Canada, à l’importance insuffisante accordée aux résultats par rapport aux objectifs de la politique et à la nécessité d’aller au-delà du genre et de l’âge dans les évaluations de l’égalité des genres au niveau des projets du ministère pour adopter une approche plus inclusive qui tienne compte de la manière dont d’autres aspects de l’identité devraient influencer la programmation.

La vérificatrice générale a également constaté que le ministère n’avait pas respecté deux des trois engagements en matière de dépenses. Bien qu’Affaires mondiales Canada ait constamment dépassé son engagement de dépenser 80 % de son budget pour des projets qui intègrent l’égalité des genres, il n’a pas tout à fait respecté l’engagement de faire de l’égalité des genres l’objectif principal de 15 % des projets et de consacrer 50 % du financement bilatéral à des projets en Afrique subsaharienne.

Coopération Canada félicite le gouvernement du Canada pour son engagement à l’égard de l’égalité entre les genres et pour son leadership mondial en matière de programmation féministe, guidé par la Politique d’aide internationale féministe du Canada. Le leadership mondial du Canada en matière de financement des organisations et des mouvements de défense des droits des femmes, de la santé et des droits sexuels et reproductifs, ainsi que du travail de soins rémunéré et non rémunéré, a des effets transformateurs sur la vie des femmes, des filles et des personnes de genre différent dans le monde entier. En outre, l’intégration de l’égalité des genres dans l’ensemble des programmes d’aide internationale du Canada fait de ce dernier le premier donateur bilatéral en matière d’égalité des genres, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques. 

« Le lancement et la mise en œuvre de la Politique d’aide internationale féministe ont été une entreprise gigantesque. Cette vision demeure pertinente alors que les droits des femmes et les progrès en matière d’égalité des genres sont menacés dans le monde entier. Nous sommes fier-e-s du leadership mondial du Canada en tant que champion de l’égalité des genres, » a déclaré Kate Higgins, directrice générale de Coopération Canada.

Coopération Canada apprécie le fait qu’Affaires mondiales Canada ait accepté les recommandations du rapport et se soit engagé à prendre rapidement des mesures correctives. Les faiblesses identifiées dans le rapport de la vérificatrice générale sont des questions que les membres de Coopération Canada ont abordées en étroite collaboration avec Affaires mondiales Canada au cours des dernières années. Ces efforts se sont accélérés au cours des derniers mois alors que les membres de Coopération Canada travaillent en étroite collaboration avec Affaires mondiales Canada pour informer la transformation des systèmes internes de gestion de l’information, d’octroi de subventions et de suivi. Nous sommes encouragé-e-s par l’importance qu’Affaires mondiales Canada accorde à ce travail, et nous sommes convaincu-e-s que des initiatives telles que l’Initiative de transformation des subventions et des contributions permettront d’améliorer les systèmes de suivi et d’établissement de rapports et d’accroître la responsabilité globale à l’égard des contribuables canadien-ne-s et des pays partenaires.

Coopération Canada est également encouragée par l’engagement du gouvernement à soutenir une approche intersectionnelle de l’aide internationale et à renforcer la capacité collective des personnes engagées dans l’aide internationale canadienne à effectuer ce travail essentiel, y compris par le soutien du gouvernement au Centre de l’Anti-Racisme en coopération (ARC) et au Centre canadien d’expertise sur la prévention de l’exploitation et des abus sexuels (PSEA), hébergés par Coopération Canada.

La recommandation de la vérificatrice générale visant à mieux cerner l’impact de l’aide internationale canadienne est un rappel essentiel de l’importance de trouver des moyens efficaces de documenter et de démontrer la différence que l’aide internationale canadienne fait dans le monde, en mettant l’accent sur l’impact global et les résultats à long terme. 

« Nous savons que l’aide internationale canadienne contribue chaque jour à sauver et à changer des vies dans le monde entier, » a déclaré Kate Higgins. « Le gouvernement canadien et ses partenaires peuvent cependant faire davantage pour suivre, documenter et communiquer l’impact aux Canadien-ne-s. Nous espérons que les conclusions du rapport de la vérificatrice générale nous inciteront à continuer d’investir dans la démonstration de l’impact de nos efforts collectifs en faveur de l’égalité des genres et d’un monde plus sûr, plus juste et plus durable », a-t-elle ajouté.