Le 17 novembre, dans le cadre de son initiative d’écologisation des OSC, Coopération Canada a convoqué des organisations de la société civile pour examiner l’intersection des évaluations environnementales initiales, des équipes vertes et de l’amélioration des opérations et des programmes. Notre webinaire a exploré l’expérience de CARE Canada en matière d’évaluation de base de l’impact environnemental de ses opérations et programmes et le rôle de son équipe verte. Centré sur l’apprentissage et l’échange entre pairs, le webinaire a présenté les tenants et aboutissants de ces outils d’écologisation, les défis, succès et leçons apprises. Pour ceux et celles d’entre vous qui l’ont manqué, voici les points clés de cette discussion animée.  

 

1. Les évaluations initiales d’impact environnemental peuvent être effectuées par n’importe quelle organisation – petite, moyenne ou grande, quel que soit son budget. 

 

Bien que les évaluations initiales d’impact environnemental semblent compliquées et hors de portée pour certains dans le secteur, un simple suivi des dépenses de services publics, des déplacements et des habitudes sur le lieu de travail en ce qui concerne l’eau, les déchets et l’électricité, par exemple, sont des moyens concrets d’engager chacun d’entre nous vers la transition écologique et la neutralité carbone. Si ces activités ont un coût humain, puisqu’elles nécessitent du temps de la part du personnel, elles ne nécessitent pas le recours à des consultants coûteux. Les participants ont exprimé leur inquiétude quant à l’investissement initial nécessaire pour les rénovations. Pourtant, d’autres ont indiqué que commencer par des changements simples, obtenir l’adhésion des dirigeants et proposer des changements plus importants une fois l’évaluation terminée sont des points de départ essentiels pour la réussite, plutôt que de se concentrer sur les coûts comme un obstacle initial. Pour des méthodes simples afin de donner un coup de pouce à votre organisation, consultez notre répertoire d’outils et de ressources.    

 

2. Une équipe verte peut faire beaucoup de chemin – mais peut aller encore plus loin avec le soutien d’un leader.

 

Les organisations devraient rassembler les intérêts et les aspirations communs en matière d’écologisation, identifier de petits objectifs et utiliser l’expertise interne afin de gagner du terrain et de générer des résultats positifs durables. Pour de nombreux participants, les équipes vertes ont été créées de manière informelle et sur une base volontaire. Celles qui ont eu le plus de succès ont eu tendance à mettre en place des plans spécifiques. Certaines organisations ont noté qu’une fois que l’équipe verte avait pris un peu d’élan, les dirigeants étaient alors plus susceptibles dapporter leur soutien et, dans certains cas, les équipes vertes étaient officialisées au sein de structures de gouvernance. Pour certaines organisations, la présence de cadres supérieurs au sein de l’équipe verte a joué un rôle déterminant dans la réussite et la progression du programme. En résumé, une équipe verte est un point de départ important pour les organisations mais ne garantit pas toujours l’action ; l’adhésion des dirigeants est une force motrice indispensable pour obtenir des effets durables.   

 

3. L’écologisation nécessite une sensibilisation ciblée et un engagement actif du personnel pour des changements de comportement positifs.

 

 Les participants et les panélistes ont noté que le thème de l’écologisation et des opérations durables est souvent perçu différemment parmi le personnel, ainsi que d’un pays à l’autre. Dans certains cas, les participants ont indiqué que différents moyens de communication étaient nécessaires pour la sensibilisation, et que la communication destinée aux bureaux de pays d’intervention nécessitait des informations plus spécifiques au contexte et une prise de conscience des différents niveaux de capacités et de connaissances. Les participants ont également observé qu’une fois que les changements de comportement se produisaient, les efforts écologiques pouvaient facilement être officialisés en politiques et stratégies organisationnelles. La formalisation et les politiques seraient également utiles pour maintenir l’élan ainsi que pour assurer la responsabilité organisationnelle et persister à travers des défis tels que le roulement du personnel et la perte de savoir institutionnel qui en résulte. Le souhait d’un guide pratique pour l’écologisation des opérations et de la programmation a été exprimé.

 

La session d’apprentissage par les pairs de Coopération Canada « Une voie vers des OSC plus vertes »était la deuxième d’une série de sessions d’apprentissage par les pairs de l’initiative Écologisation des OSC. Restez à l’écoute pour plus d’opportunités et de ressources!  

 

Arianna Abdelnaiem, Assistante de recherche, Recherche, politique et pratique 

et 

Luiana TembaStagiaire de recherche, Recherche, politique et pratique