Pour la deuxième année, Coopération Canada célèbre le Mois de l’histoire des Noirs en mettant en lumière les voix et les contributions des leaders noirs de la coopération internationale canadienne. Dans le cadre de cette campagne numérique, nous dressons le profil des artisans du changement, des innovateurs et des perturbateurs qui façonnent le secteur, en partageant leurs réalisations, leurs défis et leurs perspectives. En amplifiant ces histoires, nous visons à favoriser une plus grande reconnaissance du leadership noir et à inspirer un dialogue significatif sur l’équité et l’inclusion dans la coopération internationale. Rejoignez-nous pour reconnaître et honorer ces incroyables leaders tout au long du mois de février !

Cette semaine, nous vous invitons à rencontrer Bernabe Yameogo, consultant indépendant.

Pourquoi avez-vous décidé de travailler dans la coopération internationale et quels ont été les points forts de votre carrière ?

En tant que médecin à l’hôpital régional du Burkina Faso, je faisais partie de l’équipe de gestion du district sanitaire, ce qui nous permettait de rencontrer les communautés pour discuter de leurs problèmes de santé et de la manière dont elles pouvaient participer à la recherche de solutions. J’ai réalisé à quel point il était important de soutenir les communautés dans la lutte mondiale contre la pauvreté, afin que leur état de santé puisse s’améliorer. C’est ainsi qu’est né mon intérêt pour le travail de coopération internationale.

Au cours de ma carrière, j’ai travaillé à différents niveaux et j’ai contribué au développement de la participation communautaire dans les programmes de santé en Afrique de l’Ouest. Au Canada, j’ai pu positionner Plan International Canada en tant que leader de la fédération dans l’acquisition et la mise en œuvre de programmes de haute qualité du Fonds mondial de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme en Afrique et en Amérique latine, en mettant l’accent sur l’intégration de la dimension de genre dans les programmes de santé. J’ai également travaillé avec la Coalition canadienne pour m’assurer que le gouvernement continue à financer de manière appropriée le Fonds mondial pendant ses trois années de reconstitution.

Quelles expériences ont influencé votre carrière en tant que personne noire dans le secteur de la coopération internationale ?

De nombreux professionnel-le-s noir-e-s de la coopération internationale se retrouvent dans des espaces où ils/elles sont sous-représenté-e-s, en particulier dans les rôles de direction. La bonne nouvelle est que de nombreuses organisations mettent en œuvre une politique de diversité, d’équité et d’inclusion, ce qui a eu une grande influence sur la carrière des personnes noires dans la coopération internationale. L’accès au réseautage et au mentorat a été crucial pour la réussite de ma carrière.

Quels sont vos espoirs pour l’avenir et quels conseils donneriez-vous à celles et ceux qui souhaitent travailler dans la coopération internationale ?

Nous avions une bonne connaissance des problèmes de la coopération internationale qui deviennent de plus en plus complexes dans un contexte économique difficile, mais nous avions espoir dans la coordination des actions et les approches innovantes pour résoudre les problèmes de développement. Nous devrions nous éloigner des modèles d’aide axés sur la dépendance pour donner aux communautés les moyens de conduire leur propre développement.

Pour celles et ceux qui souhaitent s’engager dans la coopération internationale, il est nécessaire de prendre en compte la consultation afin de développer des projets qui répondent véritablement aux besoins des communautés. Ils/Elles doivent également garder à l’esprit que le travail dans la coopération internationale s’accompagne de défis, de bureaucratie, de changements politiques et parfois de lenteur. La persévérance est cruciale.