Photo: Glenn Mifflin, PDG de Cuso International avec Eyibio Magdalene Effiom, une bénéficiaire de la chaîne de valeur du manioc d’Odukpani, région d’administration locale de l’État de Cross River.

Initialement fondé en 1961 par un groupe de jeunes diplômés universitaires, Cuso International est dès lors devenu un organisme de coordination des bénévoles reconnu. En regardant vers l’avenir, y a-t-il des initiatives inspirantes, innovantes ou passionnantes que Cuso International aimerait partager avec nos lecteurs ?

Dans son livre The Land of Lost Content, A History of Cuso, Ian Smillie raconte que Cuso est né en 1961 de l’idéalisme de Canadiens tourné vers l’international et de la nécessité de coordonner les initiatives pionnières des groupes de bénévoles. L’organisation a connu des débuts modestes, avec de grandes aspirations portées par des Canadiens qui croyaient pouvoir changer le monde. 58 ans plus tard, Cuso International est aujourd’hui une organisation de développement international bien établie qui travaille actuellement dans 20 pays, y compris les groupes autochtones au Canada.

Bien que le placement de bénévoles fasse partie de notre héritage, de notre ADN, nous sommes bien plus qu’une organisation de volontaires pour le développement (V4D), nous travaillons différemment aujourd’hui, en partie parce que le monde a changé, que les exigences de nos partenaires ont aussi changé, ainsi que celles des donateurs et des bailleurs de fonds, mais aussi et en partie parce que les opportunités et besoins ne sont plus les mêmes qu’avant.

Parmi nos uniques caractéristiques, Cuso International est véritablement un organisme de développement canadien qui a acquis de solides références dans les domaines de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes et des filles; de la santé et nutrition de la mère et du nouveau-né; et de l’autonomisation économique des jeunes. En plus d’avoir placé plus de 2 000 bénévoles canadiens au cours des cinq dernières années, nous avons aussi travaillé avec des femmes et des hommes pauvres et marginalisés provenant des régions en conflit de Colombie pour pour la création d’emplois durables. Nous avons également aidé des jeunes entrepreneurs à fonder des entreprises au Nigeria, soutenant ainsi leur indépendance économique. Nous avons aussi soutenu et renforcé des PMEs principalement dirigées par des femmes en Tanzanie, et nous avons

Obtenu de meilleurs résultats de santé pour les mères et les enfants par la formation en sages-femmes.

Nos projets incluent des fonds d’innovation qui permettent aux partenaires locaux de créer et de mettre en œuvre de nouveaux modèles de développement pour les communautés locales, plus particulièrement au profit des femmes et des jeunes. Et, dans le cadre du programme VOICE actuel, nous avons engagé plus de 600 e-volontaires dans 17 pays en février.

Glenn, vous avez d’abord rejoint Cuso International en tant que membre du conseil d’administration et maintenant en tant que PDG, bien que votre expérience professionnelle soit du secteur privé. Qu’est-ce qui vous a motivé à assumer des rôles de leadership dans le secteur du développement international ?

Oui, je me suis effectivement bâti une carrière solide dans le secteur privé avant de rejoindre Cuso International, d’abord en tant que comptable agréé chez Clarkson Gordon (aujourd’hui Ernst Young), pendant plus d’une décennie, et dans une entreprise du secteur intermédiaire de l’énergie pour 25 années supplémentaires. Mon épouse et moi avons toutefois une longue histoire de service bénévole, et j’ai donc été très heureux lorsque l’occasion s’est présentée de siéger au conseil d’administration de Cuso International. Il s’agissait d’une véritable occasion de m’impliquer au sein d’une organisation qui apporte une différence réelle et durable dans la vie d’un si grand nombre de personnes partout dans le monde. Une opportunité fondée sur des résultats concrets et durables.

Vous comprenez donc qu’au départ mes responsabilités premières au sein du conseil d’administration étaient liées au Comité des finances et de la vérification du conseil d’administration. Cette affectation m’a donné un bon aperçu des détails financiers des programmes de l’organisation et des résultats extraordinaires que ces mêmes programmes produisent. Lorsque le poste de PDG est devenu vacant, l’opportunité, de pouvoir continuer à faire une différence, était à mes yeux très importante.

Cuso International a connu des hauts et des bas comme beaucoup d’organisations de développement international au Canada. Quels mots de sagesse pourriez-vous partager avec d’autres organisations et leaders du secteur qui traversent une période difficile ?

Je n’aurai pas la prétention d’offrir des mots de sagesse à d’autres leaders ou à d’autres organisations du secteur. J’ai par contre plus largement bénéficié des compétences, des aptitudes et de l’attention que j’ai reçu du secteur que je n’en ai apporté.

Je n’ai pas fait partie de la grande histoire des contributions que Cuso International a apportées dans le monde entier. Je peux cependant dire que je suis fier de faire partie de cette histoire – une histoire qui peut se vanter de compter plus de 16 000 placements dans plus de 100 pays. Au cours mes rencontres et de mes discussions avec nos bénévoles de retour au pays et avec plusieurs de nos amis et bénéficiaires, je peux vous dire que la description la plus courante de leur expérience est qu’elle est véritablement transformationnelle.

Je dirai également que le secteur bénéficie grandement de l’appui du gouvernement canadien.  Nous devons rappeler à nos élus l’importance de notre travail, l’engagement du Canada envers le développement international et que la différence que nous faisons dans le monde est un reflet important de nos valeurs canadiennes.

Glenn, y a-t-il une seule devise ou une seule phrase qui guide votre travail chez Cuso International?

Des compétences à partager, un avenir à construire

Cuso International est un membre apprécié du CCCI. Pourriez-vous nous dire pourquoi Cuso a choisi de faire partie de cette dynamique communauté de membres ?

La possibilité de rester en contact avec notre secteur par l’entremise du CCCI appuie notre mission. Nous sommes plus forts et plus efficaces lorsque nous travaillons avec des organisations aux vues similaires pour soutenir le bien commun.