Du 13 au 17 mai 2024, Coopération Canada a participé aux réunions de l’Assemblée générale de Forus à Gaborone, au Botswana. Forus est le principal réseau international fédérant exclusivement des réseaux nationaux et régionaux d’OSC, dont Coopération Canada est membre depuis cinq ans. Récemment, Coopération Canada a rejoint le conseil de Forus, devenant l’une des 15 organisations chargées de définir la direction stratégique de ce réseau, qui représente plus de 22 000 organisations en Afrique, en Asie, en Europe, en Amérique latine, en Amérique du Nord et dans le Pacifique.
L’Assemblée générale a réuni plus de 90 représentant-e-s de plateformes régionales et nationales pour se connecter, collaborer, élaborer des stratégies, réfléchir aux activités passées et planifier l’avenir.
La semaine a été consacrée à des discussions importantes sur la localisation, la réduction de l’espace civique, la régression de la démocratie, les élections, l’Agenda 2030, la numérisation et l’intelligence artificielle, le leadership inclusif et l’avenir de la coopération mondiale.
Lors des discussions sur le développement dirigé localement, les participant-e-s ont exploré comment les acteurs du Nord global et de la Majorité globale peuvent collaborer pour renforcer les liens et promouvoir des interventions efficaces. Les stratégies discutées pour autonomiser les organisations locales incluaient le renforcement des capacités de leadership, l’autonomie financière et l’indépendance, tout en veillant à ce que les dirigeant-e-s des OSC puissent tenir bon et dicter les termes de leurs partenariats plutôt que de se contenter de suivre les règles imposées.
Sur la question de la réduction de l’espace civique, la conversation a tourné autour de la crise identitaire à laquelle de nombreuses organisations de la société civile sont confrontées à l’échelle mondiale en raison de la régression de la démocratie, de la répression des droits et des libertés et de l’évolution des valeurs. Le groupe a discuté de la désillusion croissante vis-à-vis de la démocratie et du désenchantement électoral dans le monde et a remis en question l’efficacité et la résilience du système de gouvernance mondiale actuel.
Le collectif a identifié plusieurs défis spécifiques, tels que la montée des crises multiples simultanées, les réductions de financement, la propagation de la désinformation et de la mésinformation, et un déclin général de la confiance dans les institutions.
Pour aborder ces problèmes, le groupe a souligné l’importance des initiatives éducatives et de la création d’espaces de réflexion. Ils ont mis en avant la nécessité de programmes de formation pédagogique en ligne sur la mobilisation des ressources, la littératie numérique, l’engagement politique, la gestion des crises, le renforcement de la résilience, la préparation à l’avenir, ainsi que de plateformes de partage des connaissances robustes comme outils essentiels. Ces initiatives ont été jugées cruciales pour doter les OSC des compétences et des connaissances nécessaires pour relever ces défis, améliorer leurs stratégies de plaidoyer et assurer la durabilité de leurs opérations.
L’Assemblée générale s’est terminée par une session plénière sur l’avenir de la coopération mondiale, dirigée par Andy Ouédraogo, responsable de la recherche et des programmes de Coopération Canada. Andy a présenté les résultats de l’Initiative futurs et a animé une table ronde avec cinq dirigeant-e-s de plateformes régionales et nationales d’OSC d’Afrique, d’Asie, des Caraïbes, d’Amérique latine et du Pacifique. Les panélistes ont discuté des principaux moteurs de changement et des perturbateurs potentiels identifiés dans le projet et ont fourni des informations sur les problèmes émergents dans leurs régions respectives.