Les lauréats des Prix Coopération Canada 2021 ont été choisis

Les lauréats des Prix Coopération Canada 2021 ont été choisis

Les Prix Coopération Canada félicitent l’excellence et le mérite dans le milieu de la coopération internationale en décernant des prix à des individus ou des organisations qui se sont démarqué-e-s dans la dernière année. 

Le 9 février, Coopération Canada a remis le Prix Karen Takacs à Rita Morbia pour son leadership et son engagement exceptionnel dans la promotion de l’égalité des femmes. Rita illustre les qualités que possédait Karen Takacs, elle a activement promu les mouvements pour la paix et la démocratie, les droits des femmes et l’autodétermination des autochtones.  

Plus de détails sur le Prix Karen Takacs ici. 

Coopération Canada, en collaboration avec l’Entraide Universitaire Mondiale du Canada (EUMC) et les administrateurs du Prix Lewis Perinbam, ont décerné le Prix Innovation & Impact, individu, à Vinod Rajasekaran pour avoir développé Future of Good, un outil numérique de publication d’histoires, de nouvelles, d’analyses et de commentaires pour donner du sens à notre secteur. 

Plus de détails sur le Prix Innovation & Impact ici. 

Coopération Canada, en collaboration avec l’Entraide Universitaire Mondiale du Canada (EUMC) et les administrateurs du Prix Lewis Perinbam, ont également remis un Prix Innovation & Impact à l’organisme Cause pour son projet test d’innovation, « Mi Small Wef » No More :  Eradicating Child Marriage in Sierra Leone by Working with Men in Sierra Leone, West Africa. 

Plus de détails sur le Prix Innovation & Impact ici. 

Félicitations aux gagnant-e-s! 

Zaida Bastos, Kehkashan Basu et Développement international Desjardins (DID) ont remporté les Prix de Coopération Canada 2020

Zaida Bastos, Kehkashan Basu et Développement international Desjardins (DID) ont remporté les Prix de Coopération Canada 2020

Ottawa, le 11 février 2021 – Ce soir, lors de sa cérémonie de remise de prix, Coopération Canada a annoncé les lauréats des prix de Coopération Canada 2020. Ce sont : Zaida Bastos, Kehkashan Basuet Développement international Desjardins (DID). 

 

Le Prix Karen Takacs 

Coopération Canada a remis à Zaida Bastos, ancienne Directrice du programme de partenariats de développement au Fonds du primat pour le secours et le développement mondial (PWRDF)le Prix Karen Takacs pour le leadership des femmes dans le développement international. 

 

Zaida a commencé à travailler avec le PWRDF en 1998. Au fil des années, elle a occupé plusieurs postes, notamment celui de Coordinatrice du programme Afrique et de Responsable du programme de financement externe. Au cours de sa carrière, elle a travaillé pour le Groupe de travail sur la réinstallation des réfugiés, pour l’UNESCO à Paris et au Programme des Nations unies pour le développement en Angola. Zaida est experte en développement communautaire, en égalité des genres et en développement organisationnel. Elle a travaillé à soutenir une formation efficace et l’intégration des politiques de prévention de l’exploitation et des abus sexuels au sein du PWRDF et avec les partenaires du PWRDF. 

 

D’après notre expérience en première ligne de la santé communautaire et du travail de développement au Burundi, nous ne pouvons penser à personne d’autre qui incarne mieux le double objectif du leadership collaboratif et de la promotion de l’égalité, de l’autonomisation et de la voix des femmes, a déclaré Cathryn Christensen, directrice des partenariats cliniques de Village Health Works et collègue de Zaida. 

Zaida Bastos (à gauche) en Tanzanie.

Les pairs et collègues de Zaida au PWRDF ainsi que les représentant-e-s des nombreuses agences de développement et organisations communautaires partenaires ont bénéficié de son soutien, de ses connaissances et de sa passion au cours de ses nombreuses années de travail dans le domaine du leadership des femmes dans le développement international, a déclaré Will Postma, directeur exécutif du PWRDF. 

 

À propos du Prix Karen Takacs 

Karen Takacs était une dirigeante célèbre et appréciée de la communauté internationale canadienne. Pendant plus de 20 ans, Karen a travaillé sans relâche pour améliorer la vie et faire progresser les droits des femmes et des jeunes filles aux niveaux local, national et international, et a été un catalyseur de la collaboration dans le secteur international canadien. Tout au long de sa vie, Karen a été admirée pour sa capacité à motiver et à rassembler les gens autour d’une cause commune. Par ses encouragements, sa générosité et son humour, Karen a su mobiliser et soutenir les autres. Après le décès de Karen en 2015, Coopération Canada (alors le Conseil canadien pour la coopération internationale) a créé un prix pour honorer sa contribution inestimable à la lutte pour la justice sociale et économique, et pour célébrer le leadership collaboratif unique dont elle a fait preuve tout au long de sa carrière, y compris lorsqu’elle était présidente du conseil d’administration de Coopération Canada.  Pour la communauté canadienne du développement mondial, le prix Karen Takacs est un symbole de féminisme, de collaboration, de défense des droits, de mentorat et de résilience. 

 

Les Prix de l’Innovation et de l’impact 

Kehkashan Basu (fondatrice et présidente de la fondation Green Hope) et Développement international Desjardins (DID) sont les lauréats des Prix de l’Innovation et de l’impact 2020 en l’honneur de Lewis Perinbam, présentés par Coopération Canada et Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC), en collaboration avec les administrateurs du prix Lewis Perinbam. 

 

Leader de la jeunesse, influenceuse mondiale, écologiste et défenseuse des droits des femmes et des enfants, Kehkashan Basu est décrite par ses pairs comme une pionnière qui remet en question le statu quo et brise les restrictions et tabous sociaux qui entravent le progrès et les droits des générations futures. Elle est la fondatrice et la présidente de l’entreprise mondiale d’innovation sociale la fondation Green Hope, qui travaille au niveau local dans 16 pays, en donnant des moyens d’action aux jeunes, en particulier ceux et celles issu-e-s de communautés vulnérablesparmi lesquelles les réfugié-e-s syrien-ne-s, les réfugié-e-s Rohingya, les enfants de prisonniers au Népal et au Kenya, et les communautés affectées par le syndrome de Covid au Bangladesh et au Libéria.  

 

Avec la COVID et toutes les autres crises actuelles auxquelles l’humanité est confrontée, il est si facile et tentant de se décourager et de se retirer dans nos bulles, a déclaré Jean-Marc Mangin, président du conseil d’administration du prix Lewis Perinbam. “Le défaitisme n’a jamais été dans l’ADN de Lewis Perinbam. La lauréate de cette année du prix Impact en l’honneur de Lewis PerinbamKehkashan Basu, incarne pleinement son courage d’imagination et son attitude de battant que notre époque exige.

Kehkashan Basu prenant la parole aux Nations unies à l’occasion de la Journée internationale de la paix de 2019 (New York)

 

Coopération Canada et l’EUMC ont décerné à Développement international Desjardins (DID) le Prix Impact et Innovation – Organisation pour son approche transformatrice dans l’augmentation du pouvoir économique des agriculteurs et agricultrices en Colombie. L’organisation a utilisé des moyens novateurs et porteurs d’impact grâce à la conception de l’application mobile DECISION, qui facilite le processus d’analyse des demandes de crédit sur place et favorise l’inclusion financière des agriculteurs et agricultrices. À la fin du projet, 136 000 crédits agricoles avaient été accordés à 80 000 agriculteurs et agricultrices ; 15 000 agriculteurs et agricultrices (57% des bénéficiaires) avaient reçu une éducation financière, et ces chiffres continuent de grimper. 

 

Avec son initiative, Développement international Desjardins (DID) a contribué à rendre le secteur financier agricole colombien plus inclusif, plus efficace et plus sûr pour les agriculteurs et les agricultrices. 

 

Kehkashan Basu et Développement international Desjardins (DID) sont des leaders qui incarnent les valeurs et les principes de ces prix, a déclaré Nicolas Moyer, directeur général de Coopération Canada. Ils ont tous deux fait preuve d’une volonté d’être innovants dans leur travail, dont l’impact se fera sentir pendant de nombreuses années. 

 

 

À propos du Prix de l’Innovation et de l’impact 

 

Chaque année, Coopération Canada et les administrateurs du Lewis Perinbam célèbrent et reconnaissent les personnes et les organisations de la société civile (OSC) canadiennes qui font un travail efficace et novateur. 

 

Coopération Canada définit une pratique innovante comme un nouveau moyen ou une nouvelle approche plus efficace pour relever les défis du développement et améliorer les conditions de vie des plus vulnérables dans le monde.  Une pratique innovante peut prendre de nombreuses formes. Il peut s’agir d’une nouvelle innovation dans un contexte particulier, qui a néanmoins été éprouvée ailleurs.  Une pratique innovante peut prendre la forme d’une approche, d’une technologie, d’un modèle économique ou modèle d’affaires, d’une pratique en matière de politique, d’un partenariat et plus encore. Une pratique innovante devrait s’aligner aux Principes de Whistler pour accélérer l’impact sur le développement pour exercer un impact à travers l’innovation. 

 

 

En l’honneur de Lewis Perinbam : 

Lewis Perinbam, O.C. (1925-2007) a été un pionnier dans le développement du secteur du développement international au Canada. Il fût le Directeur exécutif fondateur du CUSO, le premier Secrétaire général à temps plein de la Commission nationale du Canada pour l’UNESCO et Président directeur général d’EUMC. Il est entré au service de la naissante Agence canadienne de développement international en 1969 et est devenu Directeur fondateur de sa Division des Organisations non gouvernementales. Il a ensuite été nommé Vice-président du Programme de partenariat canadien où il a lancé plusieurs programmes qui ont fait du Canada un chef de file en matière de collaboration entre la société civile et le gouvernement. En 2000, il a dirigé le Groupe de travail sur la participation des minorités visibles dans la fonction publique, qui a entraîné de profonds changements dans l’ensemble du gouvernement. Ces prix qui reconnaissent son exceptionnelle contribution lancent un appel à l’action en nous rappelant qu’une innovation ambitieuse à l’échelle du système est toujours possible, et lancent un appel à l’action. 

 

Pour plus de renseignements 

Kat Guerin
Gestionnaire des communicationsCoopération Canada
[email protected]  613-222-3009 

 

Stephanie Leclair
Gestionnaire en chef, communications ephilanthropieEUMC
[email protected]  / 613-761-3714 

Pour préserver les acquis, Coopération Canada presse le gouvernement d’augmenter le financement de l’aide internationale afin d’assurer une relance économique mondiale

Pour préserver les acquis, Coopération Canada presse le gouvernement d’augmenter le financement de l’aide internationale afin d’assurer une relance économique mondiale

Célébrer et agir pendant la Semaine du développement international du 7 au 13 février.

 

Ottawa, le 8 février 2021

Dans le cadre de la Semaine du développement international, Coopération Canada urge le gouvernement fédéral d’augmenter son financement au développement international dans son prochain budget. La pandémie accentue les enjeux de pauvreté, d’iniquité et de santé dans les pays en voie de développement. Les impacts de la pandémie risquent de faire perdre des acquis obtenus après de nombreuses années de travail et de financement.

Coopération Canada, l’association nationale des organisations intervenant dans le secteur de la coopération internationale et dans l’humanitaire, demande à ce que le gouvernement investisse au moins 1 % de l’aide nationale à la COVID-19 en fonds d’aide internationale nouveaux et supplémentaires.

« Soutenir l’aide internationale est plus important que jamais avec la crise sanitaire et économique mondiale, a soutenu Nicolas Moyer, président et PDG de Coopération Canada. Une coopération concertée à l’échelle de la planète est essentielle si nous voulons relever les défis actuels. Le Canada dépend de la bonne santé des autres pays pour assurer une relance durable, incluant les pays en voie de développement. Aucun pays ne pourra se redresser si la moitié du monde est oubliée. »

L’entraide et le partage sont des valeurs chéries par les Canadien-ne-s. À l’image de ses citoyen-ne-s, le Canada a toujours inscrit l’aide internationale au titre de ses priorités. Mais aujourd’hui, le pays affiche à ce chapitre son plus faible bilan en 50 ans. Il n’est jamais trop tard pour changer les choses.

Coopération Canada s’est réjouie du mandat que le Premier ministre Trudeau a donné à la ministre du Développement international, Karina Gould, le 15 janvier dernier : faire plus pour aider les pays en développement à « mener à bien leur reprise économique et à accroître leur résilience ».  Le gouvernement fédéral a aussi pris cet engagement dans le discours du Trône du 23 septembre.

 

Agir avec « Un plan pour nous tous » 

Dans « Un plan pour nous tous » publié en décembre dernier, Coopération Canada réitère ce que disent les experts : aucune reprise économique n’est possible tant et aussi longtemps que la pandémie n’est pas enrayée à l’échelle mondiale.  C’est donc dans cet esprit que ce rapport recommande une hausse de l’aide internationale du Canada pour en arriver à un retour à la normale pour tous, dans un contexte où les besoins humanitaires sont sans précédents.

Entre autres, le rapport fait état de l’impact dévastateur auprès des populations et des individus les plus vulnérables partout dans le monde. Avec des pertes économiques de 8 500 milliards de dollars (US), c’est 71 millions de personnes en situation d’extrême pauvreté que le monde doit aider. « Les pays depuis longtemps désavantagés, qui dépendent du commerce international ou d’économies informelles, doivent choisir entre contrôler la pandémie et menacer l’existence et le mode de vie de leur population », peut-on lire dans le rapport.

De plus, Coopération Canada demande au Canada de respecter son engagement d’octroyer 0,7 % du revenu national brut pour l’aide étrangère dans les 10 prochaines années. En 2019, le pays y avait investi seulement 0,27 %, soit 6,2 milliards de dollars; ce qui est loin de son objectif et loin aussi de l’investissement que font des pays comparables en aide internationale.

« Nous avons hâte d’avoir des discussions franches cette semaine sur ces enjeux que nous partageons tous et sur les solutions pour une relance mondiale qui va de pair avec la relance du Canada », a souligné M. Moyer.

 

Célébrer la Semaine du développement international

Intitulée « Visez les objectifs », la Semaine du développement international (#SDI2021) mettra cette année l’accent sur l’égalité des genres, la santé et le changement climatique. Du 7 au 13 février, Coopération Canada organise plusieurs activités pour célébrer les impacts probants, depuis des décennies, de l’aide internationale canadienne dans l’amélioration des conditions de vie des enfants et des femmes, de l’espérance de vie et bien plus encore. C’est aussi l’occasion de sensibiliser la population et la classe politique aux enjeux touchant le développement international.

Les rencontres sur la Colline parlementaire à Ottawa se tiendront de manière virtuelle afin de rencontrer des décideurs politiques pour discuter de politiques et de financement plus ambitieux pour l’aide internationale.

Fort de décennies d’entraide humanitaire, le Canada, avec d’autres pays, a permis de diminuer substantiellement la mortalité infantile, la pauvreté extrême et d’offrir l’instruction à des millions de femmes et de filles, par exemple. C’est notre investissement pour le monde et pour notre monde, que l’on habite à Rimouski ou à Port-au-Prince.

 

Pour plus de renseignements, veuillez contacter : 

Kat Guerin

Gestionnaire des communications

[email protected]

613-222-3009

DEUX SOLUTIONS EN RÉPONSE À DES BESOINS FONDAMENTAUX

DEUX SOLUTIONS EN RÉPONSE À DES BESOINS FONDAMENTAUX

Initialement publiée par Future of Good

 

Visez les objectifs 

 


SOULIGNER L’IMPORTANCE 

Pour marquer le trentième anniversaire de la Semaine du développement international, le Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI) et Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) ont créé les Prix de l’innovation et de l’impact décernés à une personne et à un organisme canadien en raison de leur contribution au développement mondial et à l’aide humanitaireNous nous adressons aux deux lauréats dont le travail porte tant sur l’aide alimentaire et l’hygiène publique que l’habilitation d’entrepreneurs


 

Cette année marque le trentième anniversaire de la Semaine internationale du développement, une initiative annuelle qui salue la contribution du Canada à l’aide humanitaire mondiale« Visez les objectifs » est le thème retenu cette année. Il fait référence au Programme des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et invite la population canadienne à ne ménager aucun effort pour améliorer notre monde, tous ensemble.  

De multiples exemples de solutions destinées à régler certains des problèmes les plus criants au monde, que ce soit en matière de santé ou de logement, proviennent du CanadaGrowcer est une entreprise canadienne qui répond au problème de l’insécurité alimentaire par la fourniture de systèmes mobiles de culture qui permettent aux individus, collectivités et organismes de cultiver localement et sans effort des aliments, que ce soit en région arctique ou désertiqueYouth Challenge International habilite des jeunes pour qu’ils créent des solutions prêtes à être mises en marché qui répondent à un problème mondial et qui s’articulent autour de la santé, de l’environnement et des inégalités inhérentes aux emploisDe nombreuses jeunes entreprises financières canadiennes qui se préoccupent de leur impact sociétal aident des Canadiens et des Canadiennes à se sortir de l’endettement tandis que, dans le nord du Canada, on continue à battre la marche de l’innovation qui améliore les conditions de vie. 

Au cours des dix dernières années, une telle inventivité est devenue plus essentielle que jamais pour atteindre les objectifs de développement durablePour célébrer les acteurs du changement, le Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI) et Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC), en collaboration avec le jury du Prix Lewis-Perinbam, ont dévoilé le nom delauréats des Prix de l’innovation et de l’impact qui saluent la contribution d’individus et d’organismes canadiens créateurs de solutions uniques et pratiques pour le développement international et les interventions humanitaires. 

 

Crédit photo Banque canadienne de grains 

 

Jim Cornelius, directeur général de la Banque canadienne de grainsest le récipiendaire du prix décerné à un individu cette année en reconnaissance de son travail novateur dans le domaine des politiques de l’aide alimentaire.  

La Banque canadienne de grains vise l’éradication de la faim dans le monde en fournissant des aliments aux populations de pays en développement en situation de criseGrâce à son directeur, l’organisme a défendu des changements de politiques qui aident les collectivités à mieux s’organiser pour se nourrir tout en sensibilisant la population canadienne à la faim dans le mondeLa Banque canadienne de grains entretient des liens avec plus de quarante pays et est venue en aide à plus de 800 000 personnes à ce jour. 

Auparavant, l’aide alimentaire était un moyen de se départir des surplus agricolesLorsque Jim Cornelius a joint les rangs de l’organisme, 90 % des céréales et autres produits étaient expédiés à partir du CanadaEn dépit du fait qu’ils servaient à nourrir des populations, ils perturbaient les marchés locaux et les affaires des producteurs sur place« J’ai réalisé une étude importante sur l’achat local par la Banque canadienne de grains et, après mûre réflexion, il m’a semblé plus logique d’acheter localement que d’expédier du Canada. » 

Ce changement d’approche a permis d’installer dans les pays partenaires un climat de sécurité alimentaire à long terme en faisant profiter les petites exploitations agricoles de demandes accrues de la part des consommateurs tout en respectant les habitudes alimentaires locales. 

Le directeur et son équipe ont remis en question les pratiques qui prévalaient alors« Il n’a pas suffi de persuader des décideurs et des ministres, il a aussi fallu convaincre la communauté agricole du Canada pour qu’elle ne s’oppose pas au changementNous avons d’abord établi les raisons d’instituer le changement proposé puis nous nous sommes attaqués à l’aspect politique. Il nous a fallu dix ans pour y parvenir. » 

En avril 2008, ils sont parvenus à convaincre le gouvernement canadien de modifier sa politique d’aide alimentaire si bien qu’aujourd’hui, la majorité des denrées destinées à l’aide alimentaire sont acquises dans les pays en développement« Il faut établir des liens et décortiquer les dynamiques politiques. Il faut comprendre comment on peut amener des gens à travailler ensemble au service d’une cause. Nous nous sommes dotés d’une mission simple, ajoute-t-il. Nous axons nos efforts sur la faim et sur le ralliement des gens autour de cette cause. » 

 

Crédit photo: iDE 

 

Tout comme la Banque canadienne de grains, l’organisme iDE, lauréate du Prix de l’innovation et de l’impact décerné à un organisme, a travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement du Canada et d’autres pays pour réaliser sa mission ayant un impact sociétalCet organisme à but non lucratif s’attaque à la pauvreté en aidant la création d’entreprises dans des pays à faible revenu, contribuant ainsi à la croissance économique. 

Voici comment Stuart Taylor décrit l’organisme qu’il dirige : « L’entreprise a toujours été au cœur de la mission d’iDE. Nous nous centrons sur la possibilité, pour ceux qui vivent dans la pauvreté, de trouver des moyens durables de s’en sortir et d’assurer la prospérité à leur façon. » 

Le premier projet d’iDE a porté sur la fabrication de carrioles à âne dans un camp de réfugiés de Somalie« Les Nations Unis ont jugé l’idée farfelue. C’est un camp de réfugiés, pourquoi vouloir créer une entreprise? Mais les personnes qui vivent dans des conditions extrêmes comme celle-là, souvent parce qu’elles n’ont pas d’autre choix, sont celles qui manifestent le plus fort esprit entrepreneurial au monde. Le projet s’est donc soldé par une réussiteLes individus affichent la créativité, l’inventivité et la ténacité pour trouver des solutions et créer un changement véritable dans leur collectivité. » 

C’est l’initiative WASH d’iDE qui a permis à l’organisme de remporter le Prix de l’innovation et de l’impact. WASH a été mis sur pied pour améliorer l’hygiène publique au moyen de techniques de marketing : « Nous accordons de l’attention aux détails comme la couleur des latrines, la céramique et le design souhaités. Nous produisons rapidement les prototypes pour nous assurer que le produit mis en marché répond vraiment aux désirs des gens, précise le directeurCe produit doit être abordable, bien que certaines personnes veuillent payer plus cher pour avoir quelque chose qui répond à leurs désirs. Parfois, nous oublions de charger l’extra – ou nous l’omettons en toute connaissance de cause. » 

Au Cambodge, iDE avait vendu 309692 latrines en 2019. Un succès. 

iDE offre aussi une aide sociale innovante, notamment un test psychométrique, à ceux qui souhaitent faire un investissement. « Ce test nous indique si la personne est apte à rembourser les mensualités de son emprunt, explique le directeur. Il renseigne sur son attitude face à l’argent et est fondé sur un modèle statistique dynamique qui génère des probabilitésLe processus d’attribution de l’aide est plus efficace car il n’est plus nécessaire d’obtenir des relevés bancaires et un garant. Le test émet une réponse presque instantanée. » 

iDE est un pionnier du développement axé sur le marché. À ce jour, l’organisme a eu des répercussions sur plus de 23 millions de personnes dans le monde grâce à ses nombreux programmes et est présent dans 11 pays depuis longtemps. 

La Semaine du développement international est l’occasion de célébrer des contributions canadiennes comme celles décrites ci-dessusEn décernant les Prix, le CCCI et EUMC entendent promouvoir la valorisation d’un secteur du développement mondial plus pertinent, réactif et efficace pour lequel l’innovation est centrale.

 

La rédactrice indépendante Nickie Shobeiry s’intéresse aux domaines de l’impact sociétal, de l’entrepreneuriat et des arts. 

Prix Innovation et Impact – Annonce des gagnants

Prix Innovation et Impact – Annonce des gagnants

Le Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI) et Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC), en collaboration avec le jury du Prix Lewis-Perinbam, sont heureux de dévoiler le nom des lauréats du prix Innovation et Impact décerné en l’honneur de Lewis Perinbam.

Jim Cornelius, directeur général de la Banque canadienne de grains, et iDE Canada reçoivent cette année le prix destiné respectivement à un individu et à un organisme. Tous deux ont su démontrer l’engagement et la volonté nécessaires pour produire un impact durable à l’aide de moyens novateurs qui s’attaquent aux défis les plus complexes de notre monde.

« Au cours de sa longue et riche carrière, Jim a fait la preuve que des Canadiens et des Canadiennes de bonne volonté et de toutes les couches de la société peuvent véritablement faire une différence au chapitre de la sécurité alimentaire, l’un des besoins les plus élémentaires dans le monde, grâce à leur imagination et leur empathie. » C’est ce que déclare Jean-Marc Mangin, président du prix Lewis-Perinbam. «  Par son leadership à la Banque, en particulier, Jim a mobilisé une bonne partie de la population canadienne, surtout en région rurale. Son action est bénéfique pour le legs de Lewis Perinbam car elle montre que les Canadiens et les Canadiennes sont bien préparés pour imaginer de nouvelles approches novatrices et prometteuses en vue de faire face aux défis auxquels le monde fait face. »

Ian Hamilton, président du comité organisationnel et de sélection des candidats, estime qu’iDE Canada a fait preuve d’une extraordinaire capacité d’innovation dans le cadre du projet Sama, au Ghana.

« Le projet d’iDE Canada a résolu un important problème d’hygiène publique au moyen d’un modèle de gestion durable et évolutif et d’une solution de financement mixte, déclare-t-il. Ils ont mis au point de nouvelles approches pour atteindre la population dans les régions rurales les plus reculées et mal desservies par les moyens de transport, ont comblé un manque de connaissances par la prestation de formations et ont adapté leur approche à un environnement où l’on parle 26 langues différentes. iDE a réellement relevé les défis par la mise en place de solutions inventives, ancrées dans le contexte local et basées sur les besoins et l’avis des utilisateurs de son produit. »

 

À propos de Jim Cornelius

 

Jim Cornelius occupe le poste de directeur général de la Banque canadienne de grains depuis plus de vingt ans. Au cours de cette période, il a non seulement gouverné l’organisme mais a aussi guidé le secteur en général et la communauté de la sécurité alimentaire. Jim Cornelius a tenu un rôle déterminant dans l’établissement de partenariats novateurs et la réunion d’acteurs divers en vue de consolider les interventions du Canada en matière d’aide alimentaire. Il a aussi contribué, par son leadership, à la mise en place d’une collaboration positive et continue entre le secteur du développement international et le gouvernement. En plus d’apporter son aide à la structuration d’une communauté coordonnée dont les actions en faveur du développement international sont percutantes, il s’est consacré à la mobilisation des Canadiens et des Canadiennes dans la lutte aux enjeux mondiaux.

 

À propos d’iDE Canada

 

iDE Canada crée des activités économiques et des possibilités de gagner un revenu dans des pays en développement partout dans le monde. iDE Canada, de concert avec des partenaires de l’ensemble de l’organisme, ont mis au point un modèle novateur pour régler un problème important d’hygiène publique dans des régions rurales du Ghana. Poussé par son engagement et son leadership à l’échelle locale, l’organisme a établi une entreprise indépendante qui vend des produits et des services d’assainissement dans un marché difficile. 

 

En l’honneur de Lewis Perinbam

 

Lewis Perinbam, O.C. (1925-2007) est un pionnier de la promotion développement international au Canada. Tour à tour directeur exécutif fondateur du CUSO, premier secrétaire général à temps plein de la Commission nationale du Canada pour l’UNESCO et président-directeur général d’Entraide universitaire mondiale du Canada, il est entré au service de l’Agence canadienne de développement international à ses débuts, en 1969, et est devenu ensuite directeur fondateur de sa Division des organisations non gouvernementales. Il a ensuite été nommé vice-président du Programme de partenariat canadien où il a mis sur pied plusieurs programmes qui ont fait du Canada un chef de file en matière de collaboration entre la société civile et le gouvernement. En 2000, il a dirigé le Groupe de travail sur la participation des minorités visibles dans la fonction publique, lequel a entraîné de profonds changements dans l’ensemble du gouvernement. Le prix qui reconnaît son exceptionnelle contribution lance un appel à l’action en nous rappelant qu’une innovation ambitieuse à l’échelle du système est toujours possible.

 

Les Canadiens appuient une augmentation des dépenses pour l’aide internationale

Les Canadiens appuient une augmentation des dépenses pour l’aide internationale

Ottawa, le 5 février 2020 – Les chiffres sont clairs: Une majorité de Canadiens veulent que leur pays fasse davantage pour aider les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables du monde.
 

Cette année, pour la 30e édition de la Semaine du développement international (2-8 février), le Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI) a commandé un sondage d’opinion publique pour savoir où se situent les Canadiens sur la question de l’aide aux pays en développement.

 

Le sondage, mené par Abacus Data, montre que 74% des répondants désirent que le Canada joue un rôle de premier plan, ou du moins que sa contribution corresponde à celles des pays similairement développés.

 

L’aide au développement officielle (ADO) permet aux personnes les plus pauvres et les plus vulnérables du monde à répondre à leurs besoins fondamentaux, tels que l’eau, la nourriture, un abri, des soins médicaux et l’éducation. Elle fournit des biens et services d’urgence en réponse aux catastrophes naturelles et autres crises humanitaires. La contribution du Canada à l’ADO se situe actuellement à 0,28 % du revenu national brut (RNB). C’est-à-dire 28 sous pour chaque tranche de 100 $ de revenus. 

«Lorsque les Canadiens découvrent quelle proportion de notre richesse nationale est consacrée à l’ADO, ils sont généralement surpris de voir à quel point ce chiffre est petit», a déclaré Nicolas Moyer, président et chef de la direction du CCCI. « Évidemment, il faut régler nos problèmes chez nous, mais nous sommes une nation riche et nous pouvons et devons au moins faire notre juste part pour aider les autres dans le monde », a-t-il ajouté.

En 1969, grâce au leadership du Canada, les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) se sont engagés à affecter 0,7 % de leur revenu national brut (RNB) à l’aide au développement. Depuis lors, le Canada n’a jamais réussi à atteindre cet objectif. En fait, le niveau actuel de 0,28 % est le plus bas en 50 ans.

Si l’on cherche à savoir pourquoi le Canada devrait augmenter son niveau d’ADO, nombre de raisons convaincantes trouvent écho auprès des Canadiens. La principale d’entre elles, et sans surprise dans le contexte de l’épidémie actuelle de coronavirus, est que l’investissement dans les systèmes de santé à l’étranger peut réduire la propagation des maladies infectieuses. En effet, 88 % des répondants soutiennent cet argument. 

Un autre avantage de l’ADO est de nature économique. En fournissant de l’aide, le Canada contribue à développer des compétences, à attirer des investissements et à établir des relations qui mènent à de nouveaux partenariats commerciaux. Les sondages montrent que 87 % des Canadiens pensent que c’est une excellente ou une bonne raison d’augmenter l’ADO. Le Vietnam, où le Canada a versé plus de 1,5 milliard de dollars en aide au développement, en offre un bel exemple. En 1993, le commerce bilatéral annuel du Canada avec le Vietnam s’élevait à 50 millions de dollars. En 2018, il était passé à 6,5 milliards de dollars. 

Bien que ces raisons justifient aisément l’augmentation de l’ADO, le sentiment qu’en tant qu’une des plus grandes économies du monde, le Canada a l’obligation morale d’aider les autres exerce également une grande influence sur les Canadiens de toutes tendances politiques. 

«Surtout, nous savons que l’aide fonctionne, qu’elle a des impacts tangibles et mesurables sur la vie des individus et des familles qui tentent d’améliorer leur situation et de garder espoir», a déclaré M. Moyer. « Ceci est vraiment le meilleur argument. » 

Pour plus d’informations sur ce que le CCCI et ses membres organisent pendant la Semaine du développement international 2020, veuillez voir ici. 

Pour un résumé des résultats du sondage d’Abacus Data, veuillez voir ici.

 

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À propose du CCCI: Nous sommes l’association qui réunit les organismes canadiens du secteur du développement international et humanitaire. Nous représentons plus de 2 000 organismes canadiens qui s’attaquent à la pauvreté dans les pays en développement et aident les survivants des catastrophes humanitaires. Nous plaidons en faveur de l’utilisation efficiente de l’aide apportée par le Canada pour aider les populations les plus démunies et les plus vulnérables de la planète.