Le Canada entre dans l’histoire avec un investissement mondial sans précédent dans l’économie des soins et les droits des femmes

Le Canada entre dans l’histoire avec un investissement mondial sans précédent dans l’économie des soins et les droits des femmes

 

Le 30 juin 2021 – Ottawa – Aujourd’hui, le Premier ministre Trudeau a pris des mesures audacieuses en faveur d’une relance économique féministe mondiale en annonçant 100 millions de dollars en nouveaux fonds d’assistance internationale consacrés au travail de soins rémunéré et non rémunéré lors du Forum Génération Égalité, le plus grand rassemblement multisectoriel sur les droits des femmes dans le monde. Il s’agit du premier investissement mondial ciblé dans l’économie des soins par un gouvernement donateur. 

Cet engagement en matière d’assistance internationale, ainsi que l’engagement historique de 30 milliards de dollars pris par le Canada dans le budget fédéral de 2021 pour mettre en place un système national d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, montrent que le Gouvernement considère l’investissement dans l’économie des soins, dans des domaines tels que les soins aux enfants et aux personnes âgées et les conditions de travail décentes pour les travailleurs domestiques, comme des éléments essentiels des stratégies de relance économique du Canada et du monde entier en cas de pandémie. 

« En cette période critique où le monde cherche à se remettre de la pandémie de la COVID-19, l’investissement du Canada dans le travail des soins rémunéré et non rémunéré arrive à point nommé, car ce travail rend possible tout autre travail », a déclaré Nicolas Moyer, PDG de Cooperation Canada. « La relance féministe au Canada et partout dans le monde nécessite un leadership fort et agissant, comme le démontre le Canada aujourd’hui. » 

La COVID-19 a mis en évidence l’importance des soins pour notre société et notre économie, tout en démontrant à quel point le secteur des soins est fragile. La lourdeur et l’inégalité des responsabilités en matière de soins demeurent l’un des principaux obstacles à l’égalité des genres dans le monde. Selon l’Organisation internationale du travail, avant même que la pandémie ne survienne, 42 % des femmes en âge de travailler déclaraient ne pas être en mesure d’exercer un travail rémunéré en raison de leurs responsabilités non rémunérées, telles que les activités de soins et les tâches domestiques comme le nettoyage et la cuisine, contre seulement 6 % des hommes. 

Oxfam, avec ses alliés mondiaux, a demandé un investissement de plusieurs millions de dollars dans des programmes qui aideront à reconnaître, réduire et redistribuer le travail de soins non rémunéré, libérant ainsi le temps des femmes et créant plus d’opportunités de travail et de participation politique et communautaire. L’investissement dans les soins rémunérés et non rémunérés, au Canada et dans le monde entier, soutiendra les droits des femmes et constitue un bon sens économique. 

Cet engagement de 100 millions de dollars a le potentiel de soutenir des initiatives qui défendent les droits des travailleurs et des travailleuses du secteur des soins, de créer et d’améliorer les infrastructures de soins et de soutenir des programmes qui favorisent des normes sociales positives autour des responsabilités partagées des hommes et des femmes en matière de soins. 

 

Personne-ressources pour les médias 
Kat Guerin 
Gestionnaire des communications 
[email protected] 

 

À propos de Coopération Canada 

Coopération Canada rassemble et amplifie les voix des organismes canadiens du milieu de la coopération internationale et de l’aide humanitaire en rassemblant les leaders du secteur, en influençant les politiques et en développant les capacités. De concert avec nos partenaires du Canada et du monde entier, nous construisons un monde plus juste, sécuritaire et durable pour tous. 

 

Coopération Canada réagit au budget 2021 : Une occasion ratée pour l’engagement mondial du Canada   

Coopération Canada réagit au budget 2021 : Une occasion ratée pour l’engagement mondial du Canada  

Assurer la sécurité des canadiens et des canadiennes est le rôle le plus important du gouvernement. Cela signifie qu’il faut éradiquer la COVID-19 du monde entier, s’attaquer de toute urgence à la crise climatique et assurer une relance équitable après la pandémie. Notre économie est mondiale, notre population est multiculturelle et nous ne pouvons pas résoudre les défis mondiaux de manière isolée. Le Canada ne se rétablira pas tant que le monde ne le sera pas. 

Aujourd’hui, le gouvernement du Canada a annoncé des mesures budgétaires visant à éradiquer la COVID-19. Ces mesures comprennent 375 millions de dollars pour la réponse à la pandémie mondiale ; une contribution essentielle qui permettra de sauver des vies. Pourtant, ce chiffre modeste est en contradiction avec les engagements pris par le gouvernement l’an dernier, qui s’élevaient à environ 1,2 milliard de dollars. Par ailleurs, il ne reflète pas les besoins humanitaires pressants à l’échelle mondiale et n’y répond pas : 97 millions de personnes sont au seuil de l’extrême pauvreté et 270 millions sont confrontées à une faim aiguë. La COVID-19 n’est pas une crise passagère. Elle exige un leadership politique et des investissements stratégiques pour rattraper les 25 années de progrès réalisés en matière de développement humain, perdues au cours des 25 premières semaines de la pandémie mondiale. Le budget d’aujourd’hui est une occasion ratée de faire preuve d’un tel leadership politique. 

Les femmes et les filles, les communautés marginalisées et les pays historiquement défavorisés subissent de plein fouet les effets économiques, sociaux et sanitaires les plus durs de la crise. Assurer leur avenir nécessite une action ambitieuse. C’est pourquoi le secteur du développement international a demandé au gouvernement d’investir 1 % de sa réponse à la COVID dans le soutien à la réponse et à la relance mondiales. Le budget présenté aujourd’hui prévoit 375 millions de dollars pour la réponse mondiale à la COVID-19, intégrés dans une augmentation de 1,4 milliard de dollars de l’aide internationale, répartie sur cinq ans. Une telle augmentation apparaît bien insuffisante dans le contexte de la plus grande crise mondiale depuis une génération et de la nécessité d’investissements à long terme dans les mécanismes de santé, de protection sociale et de collaboration économique à l’échelle mondiale dont dépend notre capacité à nous remettre de la pandémie, ainsi qu’à prévenir et limiter les crises futures. 

Le Canada contribue actuellement bien en deçà de sa juste part mondiale et de ses engagements internationaux, investissant seulement 30 cents en assistance internationale pour chaque 100 dollars de revenu national brut. Malgré une augmentation l’an dernier, le Canada continue d’afficher un rendement inférieur à la moyenne des donateurs de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les faibles niveaux de financement, accentués par de nouvelles allocations imprévisibles qui suivent les tendances politiques et l’attention des médias plutôt que les besoins humanitaires et les stratégies de développement, compromettent la concrétisation de la Politique féministe d’aide internationale du gouvernement. 

Les canadiens et les canadiennes comprennent la nécessité d’un budget ambitieux, assorti de mesures conséquentes, pour faire face à la crise à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières. Alors que le Canada est aux prises avec son propre déploiement de vaccins, de nombreux pays à faible revenu n’ont jusque-là pas reçu une seule dose, mettant ainsi des vies en danger et menaçant la santé et la relance économique partout dans le monde. 

« La pandémie de la COVID-19 nous a montré à quel point il est important d’aborder les crises mondiales en toute rapidité », a déclaré Nicolas Moyer, directeur général de Coopération Canada. « Le secteur canadien du développement international et de l’assistance humanitaire a demandé au gouvernement de s’engager dans un investissement stratégique à long terme dans des solutions mondiales aux multiples crises simultanées qui nous touchent partout. Ce budget a raté une occasion de répondre à ces appels. »

Ce n’est pas non plus aujourd’hui que le Canada a présenté une vision pour relever les défis climatiques internationaux. Nous projetant vers l’avenir, le gouvernement doit s’attaquer à la crise climatique avec détermination. Cela signifie qu’il doit allouer la juste part du Canada aux engagements financiers mondiaux en matière de climat, ce qui correspond à 1,8 milliard de dollars en contributions annuelles, en plus des niveaux actuels d’assistance internationale. Nos crises mondiales ne peuvent être résolues de manière isolée. L’adaptation et l’atténuation du climat, les interventions humanitaires et les efforts de développement se complètent et, à ce titre, méritent des investissements globaux et stratégiques à la hauteur de la gravité et de l’urgence des crises auxquelles nous sommes confrontés partout. 

Le Canada a l’occasion de faire mieux plus tard cette année au Sommet du G7 et à la Conférence de Paris sur le climat (COP21). Il a la possibilité d’investir dans un développement mondial progressif et fondé sur des principes, ce qui est dans l’intérêt de tous. Il est temps de s’engager de manière significative dans des efforts efficaces pour reconstruire des communautés plus saines, plus sûres, plus équitables et durables pour nous tous. 

Personne-ressources pour les médias
Kat Guerin
Gestionnaire des communications
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Messages clés de la soumission de Coopération Canada sur la politique étrangère féministe du Canada

Le gouvernement du Canada a conclu la première phase de consultations visant à informer la politique étrangère féministe du Canada. L’objectif est de contribuer à l’élaboration d’un livre blanc qui guidera la politique féministe du Canada dans son ensemble, conformément aux engagements et principes déjà existants, tels que ceux énoncés dans la politique féministe d’assistance internationale du Canada (PAIF).

 

Le groupe de travail sur la politique étrangère féministe a recueilli des contributions sectorielles à ce sujet. Vous trouverez ci-dessous la soumission de Coopération Canada en anglais et en français, qui a été alimentée par des consultations sectorielles et les commentaires des membres. Les messages clés ci-dessous décrivent la position de Coopération Canada dans cet important processus de conception d’une politique étrangère féministe cohérente, orientée vers l’avenir et fondée sur les droits.

 

La politique étrangère féministe du Canada doit adopter une approche fondée sur les droits de l’homme qui amplifie les voix des acteurs féministes et des groupes marginalisés dans les arènes décisionnelles multilatérales et bilatérales. Le Canada doit viser un changement transformateur, qui s’attaque aux normes profondément enracinées et aux causes fondamentales, en prenant en compte les contextes locaux.

L’approche féministe du Canada à l’égard de son engagement mondial devrait définir le leadership par la collaboration. Pour que les approches soient intégrées et durables, il faut travailler en collaboration avec les pays pairs partageant les mêmes idées et agir comme un facilitateur et un accélérateur des acteurs féministes locaux.

La politique étrangère féministe du Canada devrait comporter des processus de transformation institutionnelle. Il faut pour cela s’éloigner des résultats prescriptifs et se tourner vers des structures et des processus plus souples et plus adaptés au contexte des institutions canadiennes, notamment le ministère des Affaires mondiales, les ministères concernés et les missions du Canada à l’étranger.

La cohérence doit être un pilier essentiel de la politique étrangère féministe du Canada, en reliant les structures et les programmes du commerce international, de la diplomatie, de la défense et de l’aide internationale. Des stratégies se renforçant mutuellement doivent être élaborées dans ces domaines d’intervention pour permettre des solutions équitables et tournées vers l’avenir.

La mesure du succès de la politique étrangère féministe du Canada est nécessaire pour une politique en constante évolution qui tire parti de l’apprentissage politique et s’appuie sur l’expertise des fonctionnaires canadiens, des partenaires et des communautés que la politique vise à soutenir. Les repères quantitatifs devraient être accompagnés de processus de rapports qualitatifs permettant d’identifier des solutions innovantes.

 

 Cliquez ici pour lire la soumission de Coopération Canada.