Coopération Canada participe à la consultation du ministère des Finances sur l’aide publique au développement

Coopération Canada participe à la consultation du ministère des Finances sur l’aide publique au développement

En décembre 2022, Coopération Canada a répondu à la consultation du ministère des Finances sur l’aide publique au développement (APD) du Canada. Cette consultation annuelle donne aux parties prenantes l’occasion de commenter les paiements du ministère à l’Association internationale de développement du Groupe de la Banque mondiale, à l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale, à la Société financière internationale et à la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, ainsi que le prêt bilatéral du ministère à l’Ukraine et les prêts par l’entremise du compte administré par le Fonds monétaire international pour l’Ukraine. En plus de fournir des commentaires sur deux des trois questions directrices, la soumission de Coopération Canada encourage la réflexion sur l’efficacité de ces contributions d’aide internationale.

 

À propos du respect des critères de l’APD

La première question directrice vise à déterminer si les versements d’APD du ministère aux institutions multilatérales susmentionnées satisfont aux critères relatifs à la réduction de la pauvreté, aux perspectives des pauvres et aux droits internationaux de la personne, tels que définis dans la loi sur la responsabilité en matière d’aide publique au développement.

La contribution à la réduction de la pauvreté est l’un des trois critères caractérisant l’APD au Canada, les deux autres étant de tenir compte des perspectives des pauvres et d’être conforme aux normes internationales en matière de droits de la personne. Coopération Canada reconnaît le rôle des institutions multilatérales comme la Banque mondiale (BM), l’Association internationale de développement (IDA) et l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale (IADM) dans la réduction de la pauvreté mondiale, mais s’inquiète de la conformité de leurs opérations aux deux derniers critères.

Les OSC canadiennes ont souvent exprimé leur inquiétude quant à la priorité accordée aux rendements financiers par rapport aux impacts positifs sur le développement, ce qui est problématique car cela relègue la perspective des pauvres à un facteur de réussite marginal. En revanche, les approches menées par les pays sont souvent mieux conçues pour cibler les besoins et les priorités des communautés pauvres et marginalisées. En outre, la prise en compte de la perspective des pauvres exige une attention accrue à l’égalité des genres, car les femmes et les filles font souvent partie des groupes les plus vulnérables qui sont les premiers touchés par les mesures d’austérité recommandées par le Fonds monétaire international.

 

À propos du Rapport au Parlement sur l’aide internationale du gouvernement du Canada

La deuxième question directrice de la consultation demande si le Rapport au Parlement sur l’aide internationale du gouvernement du Canada contribue à améliorer la transparence de l’aide internationale.

Coopération Canada souhaiterait recevoir des rapports sur les soldes des allocations budgétaires, les nouveaux ajouts budgétaires, ainsi que les niveaux de dépassement ou de sous-utilisation. Il serait également utile d’avoir des indications sur l’évolution future de l’aide internationale (APD et hors APD). Un rapport clair sur chaque critère de l’APD augmenterait également la transparence.

 

Considérations générales

Coopération Canada encourage le ministère à évaluer quel type de présence canadienne au sein des institutions multilatérales représente le meilleur rapport qualité-prix en termes d’atteinte des objectifs de développement et si la présence actuelle du Canada est bien ajustée. Une autre question essentielle est de savoir si ces institutions multilatérales sont aptes à faire face à l’urgence de la dette. Le FMI lui-même a récemment averti que le fait de ne pas soutenir les pays à faible revenu dans le contexte inflationniste actuel aurait de graves répercussions, car les pays sont contraints d’emprunter davantage pour éviter que leurs citoyen-ne-s ne souffrent de la faim. Cela va à l’encontre de l’engagement, pris dans le cadre de l’initiative d’allégement de la dette multilatérale (IADM), d’annuler 100 % des dettes éligibles des pays pauvres très endettés. Cela incite également à remettre en question les modèles de gouvernance des institutions multilatérales de développement qui semblent générer et perpétuer le maldéveloppement.

Carelle Mang-Benza

Carelle Mang-Benza

Responsable des politiques, Coopération Canada

Coopération Canada participe à la troisième réunion de haut niveau pour une coopération efficace au service du développement

Coopération Canada participe à la troisième réunion de haut niveau pour une coopération efficace au service du développement

Du 12 au 14 décembre 2022, des gouvernements, des organisations de la société civile (OSC) et des entreprises se sont réunis à Genève, en Suisse, pour la 3e réunion de haut niveau du Partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement (le Partenariat mondial), également appelée Sommet pour une coopération efficace au service du développement. Créé lors du Forum de Busan sur l’efficacité de l’aide en 2011, le Partenariat mondial est un réseau multipartite de pays et d’organisations unis autour de quatre principes fondamentaux d’une coopération au développement efficace : l’appropriation par les pays, l’accent mis sur les résultats, les partenariats de développement inclusifs, ainsi que la transparence et la responsabilité. S’écartant des engagements précédents en matière d’efficacité de l’aide pris à Rome (2003), Paris (2005) et Accra (2008), Busan a réorienté l’attention de l’aide traditionnelle vers la coopération au développement, en reconnaissant les rôles importants des divers acteurs et actrices du développement. 

Le paysage de la coopération au développement a considérablement changé depuis le Forum de Busan. L’adoption du Programme de développement durable en 2015 a souligné l’importance de relever les défis mondiaux en utilisant l’aide au développement de manière plus « catalytique ». Cependant, les efforts mondiaux visant à favoriser le développement durable sont confrontés à de profonds vents contraires, qu’il s’agisse de l’accroissement des inégalités ou de l’escalade des conflits, aggravés par les chocs climatiques. Les participant-e-s au sommet 2022 ont reconnu que la coopération au développement doit se poursuivre dans des circonstances de plus en plus difficiles et ont convergé sur la valeur et la pertinence des quatre principes d’efficacité. Ils ont également souligné la nécessité de tenir compte des tendances de la coopération au développement et des différents contextes nationaux. Dans son discours d’ouverture, M. Ignazio Cassis, président de la Confédération suisse, a déclaré que ce qui nous différencie ne doit pas nous diviser : « Les valeurs communes et le respect mutuel sont notre boussole. Nous devons prendre nos responsabilités et agir ensemble. C’est la raison d’être du Partenariat mondial ». 

Les délégué-e-s de la société civile, représenté-e-s par le Partenariat des OSC pour l’efficacité du développement, ont condamné la diminution des ressources consacrées au développement et la lenteur de l’action collective. Ils et elles ont exprimé les positions du secteur sur les conflits et la fragilité, le financement du climat et le rétrécissement de l’espace civique lors du Unmet Gala, un défilé mettant en lumière les engagements non tenus en faveur des objectifs de développement durable. Les OSC ont également reconnu les avancées du sommet, notamment l’accent mis sur le renforcement de la confiance pour rendre la coopération au développement plus efficace, et la dynamique en faveur d’un cadre de suivi national révisé. À partir de 2023, les 35 pays qui ont souscrit au nouveau cadre de suivi devraient favoriser une plus grande responsabilisation, encourager un dialogue inclusif et fondé sur des preuves, y compris avec le secteur privé, et promouvoir un changement de comportement. 

À la suite du Sommet, le Partenariat des OSC s’engage à continuer de promouvoir les initiatives multipartites qui permettent à la société civile de jouer son rôle dans un développement efficace. Ici, au pays, Coopération Canada continuera de consulter le Partenariat des OSC et de travailler avec ses membres et le gouvernement pour stimuler le leadership canadien en faveur des ODD et de l’appropriation par les pays des initiatives de solidarité mondiale. Coopération Canada se réjouit de l’appui du Canada à la Déclaration des donateurs sur le soutien au développement piloté localement publiée lors du Sommet de Genève. Coopération Canada se réjouit également de collaborer avec le gouvernement autour d’approches efficaces et cohérentes pour faire progresser les efforts de développement, d’aide humanitaire et de consolidation de la paix. Le leadership féministe du Canada peut et va faire une différence en transformant les mots en action mondiale demandée par de multiples engagements, y compris le Partenariat de Busan pour une coopération efficace au développement (2011), le Programme de développement durable (2015), le Grand Bargain (2016) et la Recommandation du CAD-OCDE sur l’habilitation de la société civile dans la coopération au développement et l’aide humanitaire (2021). 

Carelle Mang-Benza

Carelle Mang-Benza

Responsable des politiques, Coopération Canada

Vous désirez plus d’informations ? Vous pouvez contacter notre responsable des politiques, Carelle Mang-Benza.

Événement thématique RIH – Triple lien

Événement thématique RIH – Triple lien

Dans le cadre de la nécessité croissante de répondre aux réalités du terrain, des appels ont été lancés en faveur de réformes sectorielles visant à adopter une approche plus globale de la fourniture de l’aide. En effet, le lien entre l’humanitaire, le développement et la paix, ou triple lien, pousse les différentes branches à collaborer pour atteindre le même objectif, au lieu de travailler isolément. Suite à une recommandation du Comité d’aide au développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (CAD-OCDE) sur le lien entre l’humanitaire, le développement et la paix en 2019, le Canada fait du triple lien une priorité. 

À cet égard, le Réseau d’Intervention Humanitaire (RIH) a organisé un événement thématique le 1er décembre sur le thème du Triple lien. L’événement virtuel a accueilli environ 75 participant-e-s provenant de divers horizons, notamment des ONG, du milieu universitaire et du secteur public. L’événement a débuté par une session de conceptualisation du lien, avant de se pencher sur les aspects plus pratiques de sa mise en œuvre. Les participant-e-s ont pu mieux comprendre le triple lien en suivant des études de cas, comme par exemple la façon dont Mercy Corps intègre les outils des trois branches du lien dans ses programmes en Éthiopie. Compte tenu de la richesse des connaissances et de l’expertise présentes lors de l’événement, la journée s’est poursuivie par le partage des expériences et des leçons apprises en petits groupes, et s’est terminée par une mise à jour d’Affaires mondiales Canada (AMC). Tout au long de la journée, les participant-e-s ont eu l’occasion de nouer des relations informelles avec des collègues du secteur et du gouvernement.  

Dans chaque session, les panélistes ont fourni des informations utiles sur les avantages du lien. L’accent a été mis sur la manière dont le triple lien renforce la résilience des communautés en plaçant le bénéficiaire au centre. Les discussions ont également mis en avant le besoin de flexibilité et la manière dont des concepts tels que les modificateurs de crise contribuent à l’adaptation à des événements qui échappent à notre contrôle. En effet, vu la complexité de l’interconnexion des problèmes et des crises, l’adaptabilité est un élément crucial. L’aide est censée changer le paradigme, et le lien est une structure permettant d’atteindre cet objectif.  

Cet événement a été une excellente occasion pour le secteur d’utiliser ce canal de communication pour mieux collaborer avec AMC. Pendant leur intervention, les représentant-e-s de AMC ont fait le point sur leur plan de travail d’intégration progressive du triple lien, en le divisant en trois équipes de travail : stratégique, opérationnel et fonctionnel. Il a également été question du défi que représente la mise à l’échelle de la programmation du triple lien à partir de réussites personnelles et limitées géographiquement, pour mettre en œuvre le triple lien à tous les niveaux.   

Alors que AMC continue de progresser vers une approche pleinement intégrée du triple lien, Coopération Canada espère voir les donateurs fournir des orientations claires. Cela comprend la flexibilité du financement pour répondre aux besoins et aux capacités des communautés locales, tandis que les acteurs et les actrices de la mise en œuvre ajustent leurs activités vers une approche intégrée impliquant et plaçant les communautés locales comme pilier central de leur intervention. 

Patrice Charpentier

Patrice Charpentier

Coordonnateur du RIH

Darron Seller-Peritz

Darron Seller-Peritz

Analyste des politiques

Bilan de l’année de la directrice générale de Coopération Canada

Bilan de l’année de la directrice générale de Coopération Canada

Alors que nous terminons l’année 2022 et que nous nous tournons vers 2023, j’ai réfléchi à nos réalisations collectives et à l’année qui s’annonce. Si beaucoup d’entre nous prendront quelques jours de congé pendant les Fêtes pour nous reposer, nous détendre et passer du temps avec nos proches, nous savons que des millions de personnes dans le monde n’ont pas cette chance. Les conflits et les famines en cours, l’instabilité économique mondiale, la montée des forces autoritaires et antidémocratiques et les attaques contre les défenseur-e-s des droits de la personne et du climat pèsent lourdement sur nombre d’entre nous. Mes pensées vont aux personnes courageuses qui sont confrontées à la faim, aux conflits, aux crises et à la discrimination en cette période de fêtes.

C’est cette inégalité et cette injustice, de même que notre conviction qu’en travaillant ensemble nous pouvons faire une différence, qui nous motivent à Coopération Canada. Je suis fière du travail accompli par Coopération Canada en 2022. À l’approche de 2023, je suis enthousiaste à l’idée de ce qui nous attend, et j’ai hâte de continuer à travailler avec les membres, les allié-e-s et les partenaires de Coopération Canada. 

Je me sens à la fois humble et privilégiée de diriger Coopération Canada. Depuis ma prise de fonction en avril en tant que directrice générale, j’ai été accueillie par de nombreux membres de Coopération Canada dans leurs villes et organisations à travers le pays. J’ai rencontré des député-e-s et des sénateur-trice-s fédéraux et fédérales pour discuter du leadership mondial du Canada en matière de coopération internationale. J’ai collaboré avec des collègues d’Affaires mondiales Canada sur la façon dont nous pouvons nous associer et travailler ensemble pour améliorer l’efficacité du développement international et de l’aide humanitaire du Canada. J’ai appris et partagé des idées avec des personnes inspirantes travaillant pour des organismes de bienfaisance, des universités, des groupes de réflexion et des mouvements à travers le Canada et le monde sur l’avenir de l’impact social, de la coopération internationale et de la solidarité mondiale. C’était stimulant et inspirant, et cela me donne beaucoup d’espoir quant à la contribution que Coopération Canada peut apporter en 2023 et au-delà. 

Il y a eu de nombreux points forts pour Coopération Canada cette année, et en travaillant avec nos membres et d’autres personnes, nous avons fait avancer plusieurs priorités importantes. Nous avons plaidé sans relâche pour que la réglementation canadienne sur les organismes de bienfaisance soit modernisée, nous avons exigé que le gouvernement modifie le Code criminel pour permettre aux organismes d’aide canadiens de fournir de l’aide humanitaire en Afghanistan, nous avons élaboré notre soumission pour le budget fédéral 2023 et travaillé avec le secteur de la dirigeante principale des finances d’Affaires mondiales Canada pour améliorer l’efficacité et l’impact collectif de l’aide internationale du Canada. À Coopération Canada, nous avons été ravis de lancer le Centre Anti – Racisme en Coopération (ARC), de poursuivre l’important travail de prévention de l’exploitation et des abus sexuels dans la coopération internationale avec Digna, et de contribuer au renforcement de l’action humanitaire en coordonnant le Réseau d’intervention humanitaire et le Groupe de défense des politiques humanitaires. J’ai été ravie de vous voir si nombreux-ses à notre Festival futurs de la coopération internationale en octobre dernier, et j’attends avec impatience d’autres occasions de vous rencontrer dans l’année à venir!  

L’équipe de Coopération Canada a de grands projets pour la nouvelle année. Ce sera la Semaine du développement international très bientôt: nous avons hâte de rencontrer les député-e-s sur la Colline, ainsi que de présenter nos Prix de Coopération Canada. Nous aiderons aussi nos membres à communiquer avec Affaires mondiales Canada au sujet d’un éventail de priorités, dont le processus de transformation des subventions et des contributions, la nouvelle stratégie indo-pacifique, la localisation et l’efficacité du développement. Nous sommes enthousiastes de nous tourner vers l’avenir avec nos membres, alors que nous accélérons notre initiative Projet Futurs. Nous avons hâte de continuer à collaborer avec nos membres par l’entremise des groupes de travail de Coopération Canada, et nous engagerons nos membres dans un processus de révision du Code d’éthique de Coopération Canada. 

Je suis très reconnaissante envers l’incroyable équipe de Coopération Canada pour son dévouement et son travail acharné cette année. Beaucoup d’entre nous sommes nouveaux et nouvelles à Coopération Canada, et je suis inspirée par leur énorme potentiel! Je tiens également à remercier le conseil d’administration très engagé de Coopération Canada pour ses conseils et son soutien. 

Je suis enthousiaste quant à l’avenir de Coopération Canada et je crois sincèrement que notre mission; rassembler, coordonner et collaborer pour inspirer des politiques et des programmes pour un monde plus juste, plus sûr et plus durable, est plus importante que jamais.  

Je vous remercie de votre engagement, de vos encouragements et de votre soutien continus!  

Kate Higgins

Kate Higgins

Directrice-générale, Coopération Canada

Sensibilisation, dialogue et exposition avec les DPF organisé par Affaires mondiales Canada : Les principaux points à retenir de Coopération Canada

Sensibilisation, dialogue et exposition avec les DPF organisé par Affaires mondiales Canada : Les principaux points à retenir de Coopération Canada

En novembre 2022, Affaires mondiales Canada (AMC) a organisé sa rencontre annuelle de sensibilisation, dialogue et exposition avec les dirigeant-e-s principaux-ale des finances (DPF). L’événement rassemble les partenaires de la société civile et du secteur privé avec le secteur de la dirigeante principale des finances (DPF) d’Affaires mondiales Canada (AMC) pour partager des informations, échanger sur les défis et les solutions, se connecter et apprendre. L’événement a été riche en informations et en échanges utiles. Il ne m’est pas possible de présenter toutes les informations partagées, mais plutôt de souligner certains changements et points d’information assez importants dont nous devrions tous prendre note. 

 

 Améliorer notre façon de travailler   

Le secteur de la DPF est essentiel pour tout ce que nous faisons en matière de coopération internationale, les processus et procédures techniques ayant un impact sur nos méthodes de travail de manière à la fois subtile et profonde. Le dialogue de cette année a porté sur un large éventail de sujets et a mis en évidence certains changements vraiment importants qui vont nous permettre à tous et à toutes de mieux travailler et, autant que possible, en étant plus en accord avec nos valeurs. 

 

Les crédits de carbone compensatoires nous permettront de mieux travailler en accord avec nos valeurs 

Conformément à nos engagements communs en matière de lutte contre le changement climatique, les crédits de carbone compensatoires sont désormais une dépense admissible pour les programmes financés par AMC. Il s’agit d’un pas important dans la bonne direction, d’autant plus que les organisations ont souligné ce défi pour réaliser leurs engagements en matière de changement climatique dans le projet Écologisation des OSC 2020-21. Des critères ont été développés pour les dépenses admissibles à cet égard, alignés sur les bonnes pratiques internationales et la stratégie pour un gouvernement vert du gouvernement du Canada. Des conseils pour la mise en œuvre pratique sont à venir. 

 

Le Manuel d’assistance technique simplifié offre simplicité et cohérence

Au cours de l’année dernière, AMC a mis à jour son manuel d’assistance technique. Le personnel d’AMC a présenté une revue des changements, y compris une réduction significative de la longueur du manuel et un accent sur la simplicité et la cohérence ; on espère que le nouveau manuel sera en ligne au début de 2023. Parmi les points saillants importants, citons la mise à jour des processus et des dispositions techniques avec les principes de la Politique féministe d’aide internationale, la cohérence dans le traitement des Canadiens et du personnel recruté dans les pays partenaires, la clarté des dispositions relatives au devoir de diligence et la cohérence pour les partenaires en termes de relocalisation et de logement vis-à-vis du personnel d’AMC. AMC a aussi maintenant catalysé le développement d’un plan d’assurance de groupe – qui pourrait être le premier du genre dans le monde – pour permettre aux organisations d’obtenir une assurance pour soutenir leur devoir de diligence envers les employés.

 

La gestion des risques est une occasion de transparence et d’amélioration des capacités   

Historiquement, les organisations canadiennes n’ont pas eu une compréhension claire de la façon dont le ministère évalue le risque lorsqu’il examine des partenaires et des programmes potentiels. Lors du dialogue, le personnel de AMC a présenté les huit facteurs de risque utilisés par le ministère et les outils utilisés par AMC pour gérer le risque. En se penchant sur les critères liés spécifiquement au partenaire, nous avons appris ce que AMC recherche en termes de 1) gouvernance du bénéficiaire, 2) expérience du bénéficiaire, 3) viabilité financière du bénéficiaire, 4) corruption et fraude ; 5) et capacité du bénéficiaire et approvisionnement. En outre, un aperçu concret des processus pour une gestion spécifique de la fraude et de la corruption a été présenté plus tard dans une autre session. 

Nous avons appris que la transparence est essentielle dans le processus d’évaluation des risques; plus une organisation peut fournir d’informations au ministère, plus elle est susceptible de réduire son niveau de risque. Les partenaires ont fait savoir que la transparence fonctionne dans les deux sens et qu’en effet, la clarté des exigences en matière de risque donne aux partenaires l’occasion d’améliorer leurs capacités. Si les organisations savent ce que le ministère recherche, elles peuvent mettre à jour leurs politiques, procédures et processus, et se soutenir mutuellement par le biais d’espaces partagés tels que le groupe de travail des DPF pour identifier les meilleures pratiques et les possibilités d’apprentissage. Les OSC parties prenantes ont demandé au secteur de la dirigeante principale des finances (DPF) d’Affaires mondiales Canada (AMC) d’élaborer une liste de contrôle et d’autres mesures de soutien pour permettre aux partenaires d’améliorer leur efficacité organisationnelle. 

 

Engagement effectif et prochaine consultation 

Le secteur de la DPF de AMC ouvre la voie à ce que peut et doit être un dialogue et un engagement significatifs avec les organisations de la société civile. Nous avons tous et toutes beaucoup à apprendre de ce modèle; pour la société civile et les autres départements de AMC. L’événement de novembre a été conçu en tenant compte des commentaires des partenaires sur l’ordre du jour, de l’espace pour les questions et les discussions dirigées par les partenaires et d’une exposition qui a permis aux participant-e-s de parler directement avec le personnel au sujet de questions spécifiques à leur organisation. Le dialogue était opportun, éclairé et faisait partie d’un processus itératif. Notre groupe de travail des DPF a non seulement contribué à l’ordre du jour et au calendrier de la réunion; mais il a également disposé des informations et du temps nécessaires pour se préparer, identifier les priorités et élaborer des recommandations. Le secteur de la DPF a rendu compte des points d’action de ses réunions de printemps avec les DPF et a fait preuve de responsabilité à l’égard de ceux qui ont été identifiés et a indiqué les contraintes qui subsistent. Voilà ce à quoi ressemble un engagement efficace des parties prenantes. 

Le personnel de AMC a fait part de son intention de lancer d’autres consultations en 2023, notamment sur les frais généraux et les paiements anticipés. L’importance de la localisation et la façon dont elle s’articulera avec l’initiative de transformation des subventions et des contributions et au-delà, a été soulignée comme un sujet important pour les engagements futurs. Le groupe de travail des DPF de Coopération Canada sera un point d’entrée important dans ces discussions et nous avons hâte de construire sur l’engagement efficace et fructueux avec le secteur de la DPF que nous avons appris à apprécier et à attendre. 

Shannon Kindornay

Shannon Kindornay

Directrice des opérations, Coopération Canada

Nous célébrons la Journée mondiale des futurs pour la première fois!

Le 2 décembre 2022 est la première Journée mondiale des futurs!

Pour cette célébration inaugurale, la Journée mondiale des futurs mettra l’accent sur l’amélioration de la résilience sur le long terme grâce à des approches futuristes et anticipatrices, y compris la prospective stratégique. La prospective stratégique est également au cœur du Projet Futurs, une nouvelle initiative que Coopération Canada a récemment lancée avec l’appui du Centre de recherches pour le développement international (CRDI). Le projet vise à réimaginer les futurs de la coopération mondiale au développement et à éclairer le positionnement des acteur-trice-s de la coopération internationale dans une ère post-2030, lorsque les Objectifs de développement durable arriveront à échéance. Pour ce faire, nous travaillerons avec des acteur-trice-s internationaux-ales et canadien-ne-s pour identifier, comprendre et réfléchir à des futurs alternatifs dans la coopération mondiale au développement afin de mieux répondre aux nouveaux défis et aux surprises stratégiques. Les outils et processus de prospective stratégique seront utilisés pour développer trois futurs plausibles pour la coopération mondiale au développement (le pire plausible, le meilleur plausible et le transformateur) et examiner leurs implications. Grâce à ce processus, le projet cherchera également à sensibiliser les acteur-trice-s de la société civile engagé-e-s dans la coopération mondiale au développement aux outils de prospective stratégique.

 

En utilisant la prospective et la littératie du futur, nous pouvons remettre en question la manière actuelle dont nous comprenons le monde, sortir de notre zone de confort et élargir notre imagination

Gabriela Ramos

Sous-directrice générale pour les sciences sociales et humaines, UNESCO

Les images du futur sont une force puissante, qui influence non seulement ce que nous percevons et ce à quoi nous prêtons attention dans le monde, mais qui façonne également nos espoirs et nos craintes. La perception précède l’action. Comprendre les sources de nos images du futur est d’une grande importance. La Journée mondiale des futurs met en lumière les activités d’anticipation de l’homme, nourrit les processus d’intelligence collective et encourage la recherche sur la pensée prospective et son application dans différents contextes. C’est l’occasion idéale pour les gouvernements et les acteurs non gouvernementaux de célébrer et d’adopter de nouvelles façons d’envisager le futur. En octobre de cette année, le Festival futurs de la coopération internationale de Coopération Canada a donné le ton de notre perspective prospective et de notre leadership éclairé en matière de coopération internationale, en préparant un futur qui soit équitable, juste et durable pour tous, partout.

Restez à l’affût des mises à jour concernant notre Projet Futurs et des moyens de participer à cette opportunité d’apprentissage collectif!